François Bayrou fait du neuf avec de l'ancien
Ca s'appelle 'repli sur soi' ou protectionnisme
" Acheter français " ? François Hollande aurait trouvé la formule pour parler d'un sujet autour duquel toute sa campagne va tourner (avec l'éducation) : la réindustrialisation de la France.
François Hollande a assuré mercredi que la désindustrialisation n'est pas une fatalité.
Il était chez Alstom au Creusot, fleuron de l'industrie française et dans une région qui a su préserver son industrie. "Il y a eu 400.000 pertes d'emplois industriels en France en cinq ans, mais pendant les cinq ans qui viennent, nous allons réindustrialiser la France, augmenter la capacité de production, c'est un véritable enjeu pour notre compétitivité et pour notre balance commerciale", a déclaré le candidat socialiste à l'élection présidentielle aux salariés, dans ce site qui fabrique des pièces de TGV.
Le candidat solitaire s'en est pris une nouvelle fois à Nicolas Sarkozy sans le nommer, sa technique directe et franche.
Se livrant sans doute à de l'auto-dérision, il a ironisé sur "ceux qui viennent dans les usines pour Noël, dire qu'elles vont être sauvées et qui finalement ferment au printemps" et ceux qui, "au sommet de l'Etat, à bout de souffle, menacés d'une note dégradée, s'interrogent sur la crise". Mais il y a aussi ceux qui font et ceux qui n'ont jamais rien fait.
François Hollande a raillé le slogan "travailler plus pour gagner plus" utilisé lors de la campagne de 2007 par Nicolas Sarkozy, en soulignant que le chômage approchait les 10%.
S'appuyant sur l'exemple de l'entreprise Eolane, qui fabrique, elle aussi au Creusot, des tablettes numériques dont la production a été relocalisée en 2010, il a plaidé en faveur d'une politique de relocalisation en France.
" Ils se sont aperçus qu'ici il y avait un meilleur savoir-faire, une meilleure qualité, un meilleur service après-vente. On peut donc revaloriser notre savoir-faire. C'est ça le patriotisme industriel", a-t-il défendu.
Puis, s'adressant en aparté à un ouvrier, il a expliqué qu'il était d'accord pour produire en Chine des produits destinés au marché chinois. " Mais si c'est pour la France, alors on produit en France ! ", a-t-il proclamé.
La campagne de Bayrou est vieille de 40 ans
" Acheter français, c'est du patriotisme social "
A la mi-décembre 2008, le Parti Radical lançait une pétition pour inciter les consommateurs à acheter des produits fabriqués en France. Le but : sauver des emplois, explique Nourdine Cherkaoui, à l'origine du projet.
Communicant et membre du PR, il pense cette initiative comme " un antidote à la fatalité " : " Nous avons tous le pouvoir d'influencer l'emploi. Notre pouvoir d'achat c'est notre pouvoir d'emploi. Si vous privilégiez des produits qui sont fabriqués en France, vous protégez les emplois. Par exemple : nous sommes capables de fabriquer du high-tech, mais trouvez-moi 10 usines en France qui font des écrans plats ! 85% des cadeaux, jouets modernes... sont "made in China". "
Il parle même de " commerce équitable tricolore "...
Les marxistes défaitistes parleraient plutôt de commerce durable.
Les marxistes défaitistes parleraient plutôt de commerce durable.
Mais l'initiative est due au PCF
En vérité, les communistes de Georges Marchais (photo d'introduction ci-dessus) avaient lancé la campagne " Acheter français et produire français " en 1970 !
L'affiche ci-contre à gauche est due au PPF, parti fasciste français actif durant la Seconde Guerre mondiale: troublant !
Quant à Bayrou, il se livre à du laisser-aller langagier !
invité du "Grand Jury" RTL-Le Figaro- LCI, il a agité son drapeau rouge: " On est en train de crever, il faut inverser le mouvement et redonner envie d'acheter français, c'est une démarche civique ", a affirmé Bayrou dimanche 4 décembre au « Grand Jury » RTL - Le Figaro - LCI.
" Il faut que les Français consommateurs soient le soutien actif des Français producteurs. Il faut et il suffit que, chaque fois que nécessaire, sur les rayons, la transparence soit établie sur la localisation de la production.
Le label “produit en France” dira au consommateur qu'il est engagé dans le produit, qu'il achète un peu pour lui-même, pour son emploi, pour sa sécu et sa retraite."
Pour ne pas (trop) prêter le flanc aux accusations de protectionnisme, il précise que " ce label ne sera pas réservé aux entreprises françaises ": " Il sera ouvert à tous les produits pourvu qu'ils soient produits en France. Et il joue sur les mots: "Il ne s'agit nullement de protectionnisme, il s'agit de transparence !"
Marine Le Pen en revendique aussi la maternité: " Je l'ai dit bien avant lui "
Marine Le Pen propose " une loi Achetons français ", clamant qu'elle l'avait « dit bien avant lui ".
Le député (radical) de Seine-et-Marne Yves Jego, lui, accus Bayrou de plagiat, sur son compte Twitter :
" Les propositions de Bayrou sur le “Made in France” sont celles de mon rapport remis à Sarkozy en mai 2010. " Jégo préconisait notamment la création d'un label ' Origine France '. Créé en mai dernier, ce label indique qu'au moins 50% de leur valeur provient de France. Des matières premières peuvent être importées mais les éléments doivent être assemblés en France.
" Il faut que les Français consommateurs soient le soutien actif des Français producteurs. Il faut et il suffit que, chaque fois que nécessaire, sur les rayons, la transparence soit établie sur la localisation de la production.
Le label “produit en France” dira au consommateur qu'il est engagé dans le produit, qu'il achète un peu pour lui-même, pour son emploi, pour sa sécu et sa retraite."
Pour ne pas (trop) prêter le flanc aux accusations de protectionnisme, il précise que " ce label ne sera pas réservé aux entreprises françaises ": " Il sera ouvert à tous les produits pourvu qu'ils soient produits en France. Et il joue sur les mots: "Il ne s'agit nullement de protectionnisme, il s'agit de transparence !"
Marine Le Pen en revendique aussi la maternité: " Je l'ai dit bien avant lui "
Marine Le Pen propose " une loi Achetons français ", clamant qu'elle l'avait « dit bien avant lui ".
Le député (radical) de Seine-et-Marne Yves Jego, lui, accus Bayrou de plagiat, sur son compte Twitter :
" Les propositions de Bayrou sur le “Made in France” sont celles de mon rapport remis à Sarkozy en mai 2010. " Jégo préconisait notamment la création d'un label ' Origine France '. Créé en mai dernier, ce label indique qu'au moins 50% de leur valeur provient de France. Des matières premières peuvent être importées mais les éléments doivent être assemblés en France.
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