Le droit de grève est "respecté", car il n’y a pas eu de réquisition
Lors d’une visite à l’aéroport de Roissy, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a précisé que "180 policiers et 80 gendarmes" ont été déployés.
Pour venir en aide aux passagers, les forces de l’ordre mobilisées procèdent à la fouille des passagers et des bagages mais ne réalisent pas les contrôles derrière les écrans. Sur Orly et Roissy, les entreprises de sûreté emploient 5 200 agents, selon ADP.
Ce dispositif mis en place à la veille des fêtes de Noël et qui durera "le moins longtemps possible", précise François Fillon, tend à réduire les files de passagers à Roissy, où la durée moyenne d’attente est d’environ 25 minutes, selon ADP.
Les grévistes tentent, sans succès, de clouer les passagers au sol
A Roissy,ils ont rompu le dialogue après en avoir demandé l’ouverture des négociations au niveau de la branche. Une nouvelle réunion est prévue aujourd’hui à Paris, sur invitation du médiateur nommé par le gouvernement.
À Nice, le trafic est normal, après une menace d'extension du conflit en début de semaine. Les salariés ont toutefois déposé un préavis de grève pour le 27, envisageant de faire monter la pression d'ici de le retour des vacanciers.
À Bâle-Mulhouse, la situation est tout aussi normale.
A Lyon, à l'origine du mouvement, l’ensemble des vols au départ programmés aujourd’hui seront assurés, "des risques de retard en début d’après-midi" sont cependant possibles, selon la direction de cette plate-forme où des salariés d’autres sociétés de sécurité remplacent les grévistes. Une réunion était prévue hier soir à la préfecture du Rhône avec des représentants des agents grévistes.
Les syndicats hurlent à l’atteinte au droit de grève
L’Union syndicale Solidaires (UNSA) estime "la démocratie en danger".
La CFDT a engagé une procédure en référé.
La mobilisation de policiers "n’a pas solutionné le problème, selon le syndicat. Cela ne change rien à nos revendications", a réagi Thierry Fressart, délégué central CFDT. Le mouvement de grève est reconduit aujourd'hui à Roissy.
FO a indiqué travailler sur les modalités d’un recours.
La gauche politique ajoute ses turbulences
Le PS accuse le gouvernement d'être "en partie complice" de la situation.
Sur son blog, en date du 22 décembre et en contradiction totale avec la réalité du terrain, François Hollande, le candidat démagogue, écrit : " Le mouvement de grève des agents de sûreté dans les aéroports s’est intensifié suscitant l’exaspération de nombreux usagers, à l’approche des fêtes de fin d’année. " Et il accuse le gouvernement qui, selon lui, " a pris le parti de détourner ce conflit en une vaste opération de communication et de mise en cause du droit de grève". Alain Vidalies et Roland Ries concluent: " le gouvernement contribue à la paralysie du conflit."
Malgré les trous d'air dans leur popularité, l'extrême gauche, la communiste Marie-George Buffet (PCF), les révolutionnaires trotskistes Olivier Besancenot (NPA) et Nathalie Arthaud (LO) s'est jointe hier matin aux quelque 250 manifestants à Roissy.
La substitution des forces de l’ordre aux grévistes reste exceptionnelle en France
La réquisition est-elle une atteinte au droit de grève,
lorsque FO menace la santé des Marseillais ?
Lors d’une visite à l’aéroport de Roissy, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a précisé que "180 policiers et 80 gendarmes" ont été déployés.
Pour venir en aide aux passagers, les forces de l’ordre mobilisées procèdent à la fouille des passagers et des bagages mais ne réalisent pas les contrôles derrière les écrans. Sur Orly et Roissy, les entreprises de sûreté emploient 5 200 agents, selon ADP.
Ce dispositif mis en place à la veille des fêtes de Noël et qui durera "le moins longtemps possible", précise François Fillon, tend à réduire les files de passagers à Roissy, où la durée moyenne d’attente est d’environ 25 minutes, selon ADP.
Les grévistes tentent, sans succès, de clouer les passagers au sol
A Roissy,ils ont rompu le dialogue après en avoir demandé l’ouverture des négociations au niveau de la branche. Une nouvelle réunion est prévue aujourd’hui à Paris, sur invitation du médiateur nommé par le gouvernement.
À Nice, le trafic est normal, après une menace d'extension du conflit en début de semaine. Les salariés ont toutefois déposé un préavis de grève pour le 27, envisageant de faire monter la pression d'ici de le retour des vacanciers.
À Bâle-Mulhouse, la situation est tout aussi normale.
A Lyon, à l'origine du mouvement, l’ensemble des vols au départ programmés aujourd’hui seront assurés, "des risques de retard en début d’après-midi" sont cependant possibles, selon la direction de cette plate-forme où des salariés d’autres sociétés de sécurité remplacent les grévistes. Une réunion était prévue hier soir à la préfecture du Rhône avec des représentants des agents grévistes.
Les syndicats hurlent à l’atteinte au droit de grève
L’Union syndicale Solidaires (UNSA) estime "la démocratie en danger".
La CFDT a engagé une procédure en référé.
La mobilisation de policiers "n’a pas solutionné le problème, selon le syndicat. Cela ne change rien à nos revendications", a réagi Thierry Fressart, délégué central CFDT. Le mouvement de grève est reconduit aujourd'hui à Roissy.
FO a indiqué travailler sur les modalités d’un recours.
La gauche politique ajoute ses turbulences
Le PS accuse le gouvernement d'être "en partie complice" de la situation.
Sur son blog, en date du 22 décembre et en contradiction totale avec la réalité du terrain, François Hollande, le candidat démagogue, écrit : " Le mouvement de grève des agents de sûreté dans les aéroports s’est intensifié suscitant l’exaspération de nombreux usagers, à l’approche des fêtes de fin d’année. " Et il accuse le gouvernement qui, selon lui, " a pris le parti de détourner ce conflit en une vaste opération de communication et de mise en cause du droit de grève". Alain Vidalies et Roland Ries concluent: " le gouvernement contribue à la paralysie du conflit."
Malgré les trous d'air dans leur popularité, l'extrême gauche, la communiste Marie-George Buffet (PCF), les révolutionnaires trotskistes Olivier Besancenot (NPA) et Nathalie Arthaud (LO) s'est jointe hier matin aux quelque 250 manifestants à Roissy.
La substitution des forces de l’ordre aux grévistes reste exceptionnelle en France
lorsque FO menace la santé des Marseillais ?
À l’automne 2010, pendant une grève d’éboueurs à Marseille, le préfet avait réquisitionné la Sécurité civile. Fin 1988 l’armée a assuré des navettes après la fermeture de deux lignes du RER. L’armée avait également prêté ses camions pendant Mai 1968.
Avant 1996, les contrôles de sécurité dans les aéroports étaient assumés par la Police de l'Air et des Frontières (PAF). Cette mission a ensuite été confiée aux sociétés gestionnaires des aéroports qui ont fait appel à des sous-traitants.
Cette grève relance la polémique sur un encadrement du droit de grève dans les transports aériens. Des syndicats de pilotes et de personnel naviguant ont déjà menacé de déposer un préavis en février pour protester contre une proposition de loi UMP allant dans ce sens.
Encadrement de la réquisition de grévistes
Selon l'article L 2215-1 du Code général des Collectivités territoriales, les préfets peuvent décider de la réquisition de personnels grévistes lorsque "l'atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques l'exige".
Et ce, même dans une entreprise privée. En d'autres termes, "si elle constate que les besoins essentiels de la population ne sont pas assurés, la puissance publique tranche".
Face au manque d'essence, des réquisitions ont eu lieu en octobre 2010. Lors de la grève des mineurs de l'hiver 1963, le gouvernement de Gaulle avait signé un décret de réquisition du personnel des Houillères et fit fit adopter par l'Assemblée nationale un projet de loi instaurant un préavis de cinq jours avant toute grève dans le service public.
La loi du 18 mars 2003 stipule que, "en cas d'urgence, lorsque l'atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publique l'exige et que les moyens dont dispose le préfet ne permettent plus de poursuivre les objectifs pour lesquels il détient des pouvoirs de police, celui-ci peut (...) réquisitionner tout bien ou service, requérir toute personne
nécessaire ".
nécessaire ".
Adoptée en 2007, après la grève importante de la fonction publique contre - déjà - une réforme des retraites, la loi sur le service minimum représente elle aussi un dispositif antigrève, qui voudrait encadrer, limiter sinon interdire toute grève dans les services publics.
La substitution des forces de l'ordre
1984 - au cours des années Mitterrand : 428 000 journées de grèves . C'est une année charnière aux PTT, car un plan commence à entrer en vigueur qui vise à supprimer les services ambulants et les bureaux-gares. Au plan politique, elle correspond au départ du gouvernement des ministres communistes.
Les syndicats stigmatisent la police, jugeant qu'ils ne sont pas qualifiés pour cette mission...
Cette mission de sûreté était effectuée par les policiers avant qu'elle ne le soit par des entreprises. et "ils savent même le faire encore mieux, vu qu’ils remplissent déjà cette mission, notamment pour des événements comme le G20, par exemple", explique le ministre des Transports, mercredi matin sur France 2, à Thierry Ménard, secrétaire fédéral de la CGT .
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