Les Français pleurent la mort d'un compagnon cher
Nostalgiques, ses "Unes" fracassantes, c'est fini !
Le quotidien fondé par Pierre Lazareff disparaît des kiosques
Le quotidien fondé par Pierre Lazareff disparaît des kiosques
le 6 décembre dans la rue
La disparition du quotidien papier avait était annoncée à la mi-octobre par son propriétaire russe depuis 2009, le milliardaire Alexander Pugachev, malgré les 70 millions d'euros investis, en pure perte. Les salariés se résignent au passage au tout-numérique.
Une mort indigne
des milliers d'exemplaires du journal, en signe de protestation.
Ils sont prêts à voter écolo avec EELV,
à la présidentielle 2012...
La direction du quotidien a dû se résigner à la non-parution d'un dernier numéro qui devait clore l'histoire d'un titre mythique de la presse française, premier quotidien français à la Libération qui a connu ses heures de gloire dans les années 1950 et 1960.
" Compte tenu de l'opération d'un commando extérieur à l'entreprise le mardi 13 décembre dirigée contre les locaux des salariés de France-Soir, compte tenu des traumatismes et des craintes exprimés par nombre de journalistes, la direction de la rédaction et la rédaction en chef du titre considèrent ne pas être en mesure d'assumer dans des conditions professionnelles leurs missions ", indiquait un communiqué signé hier par la direction de la rédaction du quotidien. Face à la menace d'une nouvelle opération coup-de-poing au siège de France-Soir et à son imprimerie d'Évry, la direction du journal a demandé la mise en place d'un service d'ordre pour éviter tout débordement.
Les barbares se sont encore distingués
Les temps ont changé et les syndicalistes ne respectent rien, pas même leur outil de travail, à la différence des excités de mai 68.
Joseph Kessel y écrivait, Lucien Bodard aussi et tant d'autres encore, parmi les plus grands de la profession. Au fil d'une demi-douzaine d'éditions quotidiennes, le lecteur suivait les mésaventures de la IVe République, presque heure par heure, les grandes et les moins grandes heures du gaullisme, mais aussi le Tour, de mémorables faits divers, quelques guerres lointaines et la vie de ceux qu'on n'appelait pas encore les 'people', mais que nous contait chaque jour, en avant-dernière page, Carmen Tessier et ses "Potins de la commère"…
Avec France Soir s'éteint la presse de la grande époque où les journalistes démontraient ce qu'ils avançaient et qui n'a pas connu les décrypteurs arrogants, les grossièretés et les insultes.
Montebourg n'a pas eu le pouvoir de le casser
Le socialiste voulait empêcher de se présenter les élus de plus de 67 ans. 67 ans après la première, c'est la dernière édition de France Soir qui est parue, le mardi 13 décembre sur cinq colonnes à la Une, en gros caractères, et des photos en noir et blanc.
Triste fin
VOIR et ENTENDRE le reportage de LCI, le 13 décembre 2011:
100.000 exemplaires de France Soir avaient été répandus au petit matin, place de la Madeleine à Paris, devant la boutique de l'épicier de luxe Hédiard, également propriété de la famille Pougachev. L'opération a été revendiquée par "Les Robins des Bois de l'Information", collectif de salariés de la presse qui confie préparer d'autres actions spectaculaires pour les jours à venir.
Un commando de 70 syndicalistes InfoCom CGT a forcé la porte du journal et occupé les locaux pour empêcher la tenue du comité d'entreprise.
Les barbares se sont encore distingués
Les temps ont changé et les syndicalistes ne respectent rien, pas même leur outil de travail, à la différence des excités de mai 68.
Joseph Kessel y écrivait, Lucien Bodard aussi et tant d'autres encore, parmi les plus grands de la profession. Au fil d'une demi-douzaine d'éditions quotidiennes, le lecteur suivait les mésaventures de la IVe République, presque heure par heure, les grandes et les moins grandes heures du gaullisme, mais aussi le Tour, de mémorables faits divers, quelques guerres lointaines et la vie de ceux qu'on n'appelait pas encore les 'people', mais que nous contait chaque jour, en avant-dernière page, Carmen Tessier et ses "Potins de la commère"…
Avec France Soir s'éteint la presse de la grande époque où les journalistes démontraient ce qu'ils avançaient et qui n'a pas connu les décrypteurs arrogants, les grossièretés et les insultes.
Montebourg n'a pas eu le pouvoir de le casser
Le socialiste voulait empêcher de se présenter les élus de plus de 67 ans. 67 ans après la première, c'est la dernière édition de France Soir qui est parue, le mardi 13 décembre sur cinq colonnes à la Une, en gros caractères, et des photos en noir et blanc.
Triste fin
VOIR et ENTENDRE le reportage de LCI, le 13 décembre 2011:
Un commando de 70 syndicalistes InfoCom CGT a forcé la porte du journal et occupé les locaux pour empêcher la tenue du comité d'entreprise.
L'Humanité, le journal communiste, soupçonne, titrant " Qui a intérêt à "saccager" le syndicat Info'Com-CGT et ses réprésentants syndicaux à France-Soir ?" Il ose regretter une " curée médiatique de certains médias contre Info’Com-CGT et ses représentants syndicaux à France Soir " et la juge "calomnieuse, inexacte, voire diffamatoire et mérite une clarification." Il accuse, aussi: " Depuis maintenant deux éditions la direction de France Soir justifie des non parutions au seul prétexte de l’occupation des locaux de mardi matin par la CGT. "
Le journal mythique de Pierre Lazareff, le seul quotidien français à avoir été vendu, certains jours, dans les années 1960-1970, à plus de deux millions d'exemplaires, disparaît des kiosques sans avoir pu remercier ses derniers lecteurs. Un groupe de militants syndicaux extrémistes de gauche a en effet occupé les locaux parisiens du journal, obligeant son propriétaire à arrêter, avec deux jours d'avance, l'impression du quotidien.
Un journal, même le plus attachant, est mortel
Aujourd'hui, les organes de presse sacrifient au sensationnalisme et à la rumeur.
Mais, créé au lendemain de la seconde guerre mondiale, France Soir, héritier du Paris-Soir de Prouvost et du journal résistant Défense de la France, n'appartient pas à la génération du commentaire baveux et aura été, pour plusieurs générations de lecteurs et de journalistes, un modèle: grandes plumes, reportages, scoops et photos chocs.
Mais la formule a vieilli, et France Soir n'a pas su s'adapter
C'était le journal des "trente glorieuses", un quotidien politiquement très "légitimiste", celui d'un pays que la révolte étudiante de mai 1968 va changer à jamais. Ce printemps-là justement, la radio prend le relais. Les "événements" sont couverts en direct par les reporters d'Europen 1 et de RTL. La technologie, mais aussi l'air du temps, marginalise une certaine presse écrite de qualité.
La télévision et l'institutionnalisation du JT de 20 heures lui porteront un nouveau coup
La seule relation de l'événement, même la plus talentueuse, ne suffit plus. La presse grand public est sur les ondes, elle n'est plus sur le papier, ou de moins en moins. Puis viendront les radios libres, les télévisions par câble, enfin Internet, et, avec eux, la fin d'une certaine culture généraliste. France Soir papier n'y a pas survécu ; sa société éditrice veut poursuivre l'aventure sur le Net, avec une équipe réduite.
Cette disparition est-elle un coup de semonce dans la coque de la presse écrite ? Depuis quelques années, elle est un bâteau ivre qui prend l'eau de toutes parts. Les nouveaux supports numériques de l'écrit – presse numérique (Mediapart ou Rue 89), smartphones, liseuses, etc. – ne cessent de marquer des points. L'enquête, le commentaire, l'analyse, le reportage y ont leur place. L'avenir appartient aux journaux qui savent se déployer sur le Web -payant- comme sur le papier. L'écrit est plus indispensable que jamais.
Hypothèque sur l'avenir numérique de France Soir
Un journal, même le plus attachant, est mortel
Aujourd'hui, les organes de presse sacrifient au sensationnalisme et à la rumeur.
Mais, créé au lendemain de la seconde guerre mondiale, France Soir, héritier du Paris-Soir de Prouvost et du journal résistant Défense de la France, n'appartient pas à la génération du commentaire baveux et aura été, pour plusieurs générations de lecteurs et de journalistes, un modèle: grandes plumes, reportages, scoops et photos chocs.
Mais la formule a vieilli, et France Soir n'a pas su s'adapter
C'était le journal des "trente glorieuses", un quotidien politiquement très "légitimiste", celui d'un pays que la révolte étudiante de mai 1968 va changer à jamais. Ce printemps-là justement, la radio prend le relais. Les "événements" sont couverts en direct par les reporters d'Europen 1 et de RTL. La technologie, mais aussi l'air du temps, marginalise une certaine presse écrite de qualité.
La télévision et l'institutionnalisation du JT de 20 heures lui porteront un nouveau coup
La seule relation de l'événement, même la plus talentueuse, ne suffit plus. La presse grand public est sur les ondes, elle n'est plus sur le papier, ou de moins en moins. Puis viendront les radios libres, les télévisions par câble, enfin Internet, et, avec eux, la fin d'une certaine culture généraliste. France Soir papier n'y a pas survécu ; sa société éditrice veut poursuivre l'aventure sur le Net, avec une équipe réduite.
Cette disparition est-elle un coup de semonce dans la coque de la presse écrite ? Depuis quelques années, elle est un bâteau ivre qui prend l'eau de toutes parts. Les nouveaux supports numériques de l'écrit – presse numérique (Mediapart ou Rue 89), smartphones, liseuses, etc. – ne cessent de marquer des points. L'enquête, le commentaire, l'analyse, le reportage y ont leur place. L'avenir appartient aux journaux qui savent se déployer sur le Web -payant- comme sur le papier. L'écrit est plus indispensable que jamais.
Hypothèque sur l'avenir numérique de France Soir
Alors qu'Alexander Pugachev souhaite désormais se désengager, mais, dans le même temps, qu'aucun repreneur sérieux ne s'est manifesté pour reprendre le titre, les négociations vont se poursuivre entre la direction et les salariés. Certains syndicats espèrent encore gonfler les effectifs du Web jusqu'à 40 postes au moins, si les extrémistes ne cassent pas l'entreprise.
Le prochain comité d'entreprise est programmé lundi 19 décembre.
La Tribune est le prochain organe de presse menacé
Et c'est encore la CGT qui ose stigmatiser le risque de "casse sociale" en cas de liquidation des titres. Pour Christian Lefranc, d'Info'Com CGT à la Tribune, "des centaines d'emplois induits sont menacés".
La Tribune est le prochain organe de presse menacé
Et c'est encore la CGT qui ose stigmatiser le risque de "casse sociale" en cas de liquidation des titres. Pour Christian Lefranc, d'Info'Com CGT à la Tribune, "des centaines d'emplois induits sont menacés".
La tradition de violence du Syndicat du Livre CGT
La cache d'armes des NMPP
En 1991, la direction des NMPP découvre une cache de plus de 5 000 armes dans un de ses entrepôts de Saint-Ouen. Ces armes étaient le "trésor de guerre" détourné puis caché par des ouvriers membres du syndicat CGT du Livre lors de la faillite de Manufrance en 1980, en prévision du " grand soir ". Intimidée, la direction des NMPP ne portera pas plainte.
Selon Emmanuel Schwarzenberg, le scandale aurait été étouffé par le gouvernement socialo-communiste de l'époque, soucieux de ménager les communistes de la CGT: quatre ministres communistes (Charles Fiterman, Marcel Rigout, Jack Ralite et Anicet Le Pors) participaient au deuxième (augmentation du nombre de fonctionnaires, décentralisation, nationalisations (loi du 13 février 1982), retraite à 60 ans), puis au troisième gouvernements de Pierre Mauroy (retrait du projet de loi Savary visant à d'un "grand service public unifié et laïc de l'éducation nationale", qui faisait partie des 110 propositions pour la France de François Mitterrand), prédécesseur de la Ch'tite Brochen-Aubry à la mairie de Lille...
Nous devons à son père Jacques Delors, ministre de l'Economie et des Finances du gouvernement Mauroy 2, le " tournant de la rigueur ", à partir de 1982: il appliqua d’abord une politique de "rupture" pendant la période dite de l’"état de grâce" et procéda à la dévaluation du franc.
Autres intimidations de la CGT
En 1992, la société Les Meilleures Éditions SA, éditrice des journaux Le Meilleur et Spéciale Dernière avaient voulu changer d'imprimeur afin de diminuer ses coûts. Le syndicat du Livre empêcha d'autres imprimeries contrôlées par ses militants d'accepter les contrats sous la contrainte de grèves. Lorsque l'éditeur fit appel à une imprimerie non contrôlée par le syndicat du livre, celui-ci fut séquestré et obligé de signer un nouveau contrat sous la contrainte. Par la suite, le syndicat du Livre empêcha la publication des journaux pendant plusieurs mois par représaille.
De nombreux cas d'intimidation ont été rapportés à l'encontre de journaux choisissant de ne pas passer par le quasi-monopole des NMPP, Presstalis, aujourd'hui. Par exemple, lors de la sortie du quotidien Metro en 2002, de nombreux cas de violences physiques vis-à-vis des distributeurs de Metro par des membres du syndicat du livre ont été rapportés. Des vols ont été commis dans les imprimeries et la distribution a été fortement perturbée par des gros bras du syndicat du Livre.
Le quotidien 20 minutes a aussi été la cible du syndicat du livre qui a tenté d'empêcher sa publication le 18 mars 2002.
En février 2009, le syndicat s'en prend au gratuit Direct Matin Plus, propriété du groupe Bolloré, en envoyant un commando de 40 personnes asperger d'eau 150 000 journaux. Le groupe Bolloré Média avait dénoncé son contrat de 3,7 millions par an en juillet 2009 pour choisir une imprimerie de labeur (donc non contrôlée par le syndicat du livre) arguant de questions de qualité d'impression.
Le 17 avril 2010, 40 militants de la CGT ont mis à sac la permanence du député UMP Richard Mallié qui avait déposé une proposition de loi visant à supprimer la loi Bichet (lien Libération).
Autres intimidations de la CGT
En 1992, la société Les Meilleures Éditions SA, éditrice des journaux Le Meilleur et Spéciale Dernière avaient voulu changer d'imprimeur afin de diminuer ses coûts. Le syndicat du Livre empêcha d'autres imprimeries contrôlées par ses militants d'accepter les contrats sous la contrainte de grèves. Lorsque l'éditeur fit appel à une imprimerie non contrôlée par le syndicat du livre, celui-ci fut séquestré et obligé de signer un nouveau contrat sous la contrainte. Par la suite, le syndicat du Livre empêcha la publication des journaux pendant plusieurs mois par représaille.
De nombreux cas d'intimidation ont été rapportés à l'encontre de journaux choisissant de ne pas passer par le quasi-monopole des NMPP, Presstalis, aujourd'hui. Par exemple, lors de la sortie du quotidien Metro en 2002, de nombreux cas de violences physiques vis-à-vis des distributeurs de Metro par des membres du syndicat du livre ont été rapportés. Des vols ont été commis dans les imprimeries et la distribution a été fortement perturbée par des gros bras du syndicat du Livre.
Le quotidien 20 minutes a aussi été la cible du syndicat du livre qui a tenté d'empêcher sa publication le 18 mars 2002.
En février 2009, le syndicat s'en prend au gratuit Direct Matin Plus, propriété du groupe Bolloré, en envoyant un commando de 40 personnes asperger d'eau 150 000 journaux. Le groupe Bolloré Média avait dénoncé son contrat de 3,7 millions par an en juillet 2009 pour choisir une imprimerie de labeur (donc non contrôlée par le syndicat du livre) arguant de questions de qualité d'impression.
Le 17 avril 2010, 40 militants de la CGT ont mis à sac la permanence du député UMP Richard Mallié qui avait déposé une proposition de loi visant à supprimer la loi Bichet (lien Libération).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):