Le dictateur stalinien a succombé à une crise cardiaque samedi
Le président de la Corée du Nord, Kim Jong-Il (1994-2011) est mort samedi, ont annoncé lundi 19 décembre les media officiels du régime communiste.
Le dirigeant nord-coréen, âgé de 69 ou 70 ans, dont la santé était réputée chancelante depuis des années, " a succombé à un grand épuisement mental et physique" le 17 décembre à 08h30 locales (à 00h30), a annoncé l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA), agence officielle nord-coréenne.
Il est né dans un camp militaire d'Union soviétique (URSS), près de Khabarovsk. Il est diplômé de l'école Namsan de Pyongyang, fréquentée notamment par les enfants des cadres communistes nord-coréens. Il a ensuite suivi des cours à l'université Kim Il-sung, du nom de son père, où il a obtenu un diplôme en économie politique en 1964. Kim Jong-il a aussi suivi des cours d'anglais à l'Université de Malte où il était l'invité du Premier ministre maltais, Dom Mintoff, au début des années 1970. Kim a également été formé en République populaire de Chine, où il s'était réfugié pour des raisons de sécurité durant la Guerre de Corée.
En 1991, Kim Jong-il est nommé commandant suprême de l'Armée populaire de Corée, dont le rôle est prépondérant dans le pays. Il a créé et développé la politique de songun, présentée officiellement le 20 octobre 1998, qui accorde la priorité au renforcement de l'armée dans la construction du socialisme nord-coréen.
Depuis la fin des années 1980, la Corée du Nord est accusée de mener un programme nucléaire clandestin. Début 1993, la Corée du Nord annonce son retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et une crise diplomatique s'engage résolue par l'accord-cadre de 1994.
La personne de Kim Jong-il était l'objet d'un culte de la personnalité particulièrement développé : monuments, défilés, portraits et badges. Ses anniversaires donnent en général lieu a des célébrations somptueuses.
Kim, dont la mobilité était réduite depuis un accident cérébral en 2008, est décédé d'un "infarctus du myocarde sévère et d'une crise cardiaque" dans son train au cours d'un de ses traditionnels déplacements sur le terrain, a-t-elle ajouté, soulignant qu'une autopsie avait été réalisée dimanche.
Etat d'alerte à Séoul
Son fils, Kim Jong-Un, né en 1983 ou 1984, a été désigné - à moins de trente ans - pour prendre sa succession à la tête de l'unique dynastie communiste de l'Histoire, toujours selon l'agence officielle de Corée du Nord, qui a appelé les Nord-Coréens à le reconnaître désormais comme leur leader. " Tous les membres du Parti (des travailleurs), les militaires et le public devraient suivre fidèlement l'autorité du camarade Kim Jong-Un et protéger et renforcer le front uni du parti, de l'armée et du public", a-t-elle exhorté.
Ses funérailles ont été fixées au 28 décembre à Pyongyang
Les autorités de l'Etat stalinien ont décrété un deuil du 17 au 29 décembre. A Séoul, le gouvernement sud-coréen a été placé en état d'alerte à l'annonce de la mort de Kim, les deux pays restant techniquement en état de conflit armée depuis l'armistice précaire signé à l'issue de la guerre de Corée (1950-53).
Le Conseil de sécurité national sud-coréen devait se réunir en urgence lundi.
On attend la déclaration de Jack Lang...
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