Le modèle économique suédois fait-il ses preuves?
Au début des années 1990, le fleuron de l'industrie automobile suédoise avait snobé une fusion avec Renault.
Sept ans plus tard, le fleuron de l'industrie automobile suédoise était finalement racheté par le constructeur américain Ford en 1999 et encore une dizaine d'années plus tard, le constructeur américain revend sa filiale suédoise pour 1,3 milliard d'euros. Dimanche, Volvo est tombé dans l'escarcelle de son concurrent chinois Geely.
Une bonne affaire pour le chinois, qui va débourser 1,8 milliard de dollars (1,34 milliard d'euros), soit quatre fois moins que les 6,4 milliards de dollars payés par Ford en 1999. Cette acquisition, la plus grosse réalisée par un groupe chinois à l'étranger dans le secteur et entre de plain-pied dans le secteur en Europe.
Le constructeur automobile Geely
Quasiment inconnu en Europe, Geely a commencé il y a vingt ans comme fournisseur de pièces détachées pour réfrigérateurs, avant de devenir le premier constructeur automobile privé de Chine. Son patron, Li Shufu, un ingénieur qui a fondé le groupe en 1986, est 123e fortune chinoise, avec un milliard de dollars. Employant 12 000 personnes dont 1 600 ingénieurs en Chine, Geely gère six usines d'assemblage, possède 500 concessionnaires et 600 stations-service à travers tout le pays. Avec environ 300 000 voitures vendues l'an passé, Geely est le numéro dix du secteur en Chine.
Fort de son succès, Geely entend bien sortir de ses frontières. Après Volvo, le groupe convoite aussi les taxis noirs de Londres. Il est en négociations pour prendre le contrôle de Manganese Bronze, l'entreprise qui fabrique les célèbres «black cabs» londoniens, dont il détient déjà 20%.
Volvo a-t-il un avenir ?
Alors que Volvo emploie 19650 salariés dans le monde, les emplois sont-ils menacés en Europe?
Li Shufu a déjà notifié sa volonté de construire une usine à Pékin, où seront fabriquées 300000Volvo par an pour le marché chinois. Mais le groupe a aussi dit son intention de maintenir en activité les usines en Europe, les principales étant situées à Torslanda (Suède) et Gand (Belgique).
«Je vois Volvo comme un tigre, a lancé dimanche Li Shufu au siège de Volvo en Suède, où le drapeau chinois avait été hissé. Le tigre appartient à la forêt, il ne peut pas être mis dans un zoo, dans un tout petit enclos. Nous devons libérer ce tigre. Le cœur du tigre se trouve en Suède et en Belgique, mais sa puissance doit être projetée partout dans le monde. Je vois la Chine comme un des marchés où Volvo doit montrer sa capacité à lâcher les chevaux.»
Un temps réticents, les syndicats ont paru rassurés et se sont déclarés favorables au rachat.
«Je ne veux pas entrer dans le détail mais nous avons obtenu une réponse à nos questions», a indiqué Glenn Magnusson, président du syndicat Ledarnas. En réalité, ni Volvo ni son propriétaire, Ford, n'avaient véritablement le choix. Spécialisé dans les berlines et breaks haut de gamme, Volvo, fondé en 1927, a vu ses ventes plonger en raison de la crise économique qui a profité aux petits modèles abordables
Quant à Ford, deuxième constructeur américain et le seul à ne pas avoir eu recours à l'aide de l'État fédéral lors de la récession, l'accord avec Geely va lui permettre d'alléger son bilan et de concentrer ses efforts commerciaux sur la marque Ford.
Le pillage chinois du patrimoine industriel européen
Les puissances économiques émergentes croient en l'industrie automobile
En cédant Volvo, le constructeur américain Ford met toutefois un terme à ses ambitions dans le haut de gamme, après avoir revendu les marques de luxe Aston Martin (à deux fonds d'investissement koweïtiens), Jaguar et Land Rover (propriétés de l'indien Tata Motors depuis 2008), quelques années après leur acquisition au prix fort. A noter que Fiat Group Automobiles et Tata Motors ont déjà uni leurs forces commerciales sur le marché indien.
Hummer, des 4x4, a déjà été racheté par le chinois Tengzhong à l'américain General Motors.
Quant à SAAB, autre constructeur automobile suédois, il a signé un accord de vente le 26 janvier 2010 avec le Néerlandais Spyker et en février dernier Saab et Spyker se sont déclarées entités indépendantes.
L'industrie suédoise n'est pas ce que croit Sa Cynique Majesté Royal qui reste admirative du « modèle suédois ». Si à défaut de projet personnel, Désirdavenir Royal veut continuer à vivre de rapine sur les systèmes socio-économiques du monde entier, il va falloir qu'elle révise ses connaissances lointaines et se fasse mettre un peu de cohérence dans son butin.
L'objectif du Libanais Carlos Ghosn, PdG de Renault, est de réduire les coûts de développement et de production des trois groupes, mais aussi de produire la future génération de Twingo et l'un de ses quatre véhicules électriques... Lire PaSiDupes
La Chine ne veut-elle que du bien aux entreprises françaises ?
Les Chinois chinent sur les marchés et pillent notre patrimoine industriel
Le goupe Longsheng, entreprise chinoise a officiellement pris le contrôle de Plysorol, numéro deux du contreplaqué français, le 1er avril 2009.
Cette dernière avait connu une faillite, en novembre 2008, suite à une gestion défaillante. Selon le repreneur, la société française "ne connaissait plus de déficits et commençait même à faire de légers bénéfices, moins d’un an après sa reprise". Le groupe chinois envisage désormais une cotation en bourse de l’entreprise hexagonale.
Marionnaud, chaîne de parfumerie française d'envergure internationale
Elle est la plus grande chaîne de parfumerie et de cosmétiques en Europe, mais appartient désormais au groupe de vente au détail du conglomérat international Hutchison Whampoa l’une des plus importantes sociétés (Fortune 500) listées à la Bourse de ... Hong Kong. Ce groupe chinois lança une offre publique sur Marionnaud (famille Frydman) et détient 90,69 % du capital depuis 2005.
Le français LVMH , principal concurrent de Marionnaud via sa filiale Sephora, tente d'entrer par la bande au capital du chinois, mais l'APPAC (Association des petits porteurs actifs) se tient prête à saisir un tribunal si le contrôle par les actionnaires n'est pas renforcé en adoptant une structure à conseil de surveillance et directoire. Les petits actionnaires français ont opté pour la Chine...
Un groupe immobilier chinois a d’acheté une propriété viticole bordelaise, Château Latour-Laguens, une acquisition qui pourrait être l’un des premiers pas de la Chine dans le vignoble bordelais, confirmant avec “Longhai international trading Co Ltd”, son engouement pour le vin français.
Adieu Château Richelieu, à Fronsac dans la Gironde
Déjà qu'il appartenait à des Hollandais sans qu'on le sache, un autre Château s'est vendu à une société chinoise de Hong Kong. Décidément, tout fout le camp. Nous avons appris au moment des régionales que l'identité nationale est une vue de l'esprit et c'est maintenant le patrimoine national qui est une fiction. En effet, en juin 2009, cette société chinoise spécialisée dans le luxe, Hongkong A and A International, a pris le contrôle de notre histoire avec le Château Richelieu, vignoble situé à Fronsac (Gironde), l'une des premières propriétés du cardinal de Richelieu et de sa famille.
Tout est à vendre
Des étudiants chinois auraient acheté des diplômes français; depuis un an, mars 2009, la justice enquête sur un trafic présumé de diplômes à grande échelle à l'université de Toulon (l'Institut d'administration des entreprises (IAE)), au bénéfice de plusieurs centaines d'étudiants chinois qui auraient versé des pots-de-vin (de Bordeaux ?)
Un fabricant chinois de chaussures a démenti qu'il est en discussions avec Pierre Cardin pour un éventuel rachat du groupe français d'habillement très populaire en Chine.
=> Reste Heuliez, le fleuron picto-charentais, dont ni les Indiens ni les Chinois ne veulent. Quand on vous dit que l'épouvantail rebute la planète entière... Lire PaSiDupes
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