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jeudi 22 avril 2010

Retraites: le PS se retranche sur le dogme

Les socialistes ne changeront donc jamais ?

Martine Aubry a réuni mercredi les Grands de sa Cour pour évoquer le dossier des retraites, alors qu'elle doit rencontrer Eric Woerth, le 28 avril.

Pour le PS, en matière de retraites, il est urgent... d'attendre

Réunis mercredi rue de Solferino, ils ont réussi à tomber d'accord pour attendre les propositions du gouvernement.
Pris à leur propre piège de leur politique de blocage, les socialistes restent figés sur leurs grands principes surannés, comme la non-remise en cause de l'âge de départ à la retraite. C'est leur force de contribution...

Le PS, auberge espagnole du « débat participatif »

Le PS n'a rien à proposer.
La négociation entre le gouvernement et les partenaires sociaux « vient juste de débuter. On n'est pas obligé dès le départ de se positionner », a plaidé Stéphane Le Foll, ancien directeur de cabinet de François Hollande.

Bertrand Delanoë entonne déjà la complainte socialiste
Pas question non plus, pour le maire de Paris, de se laisser imposer un calendrier par la droite. « Personne ne va nous mettre le couteau sous la gorge », a - bille en tête - polémiqué le faux-cul.

Les divergences filtrent toujours

Mais ce calendrier n'est que la partie émergée de l'iceberg de la discorde.
Gérard Collomb, en entrant rue de Solferino mercredi, espérait encore une prise de position du PS « tout de suite ». « On ne peut pas être un parti qui aspire au gouvernement demain sans avoir au moins l'esquisse d'une proposition et d'une orientation sur les retraites », a lâché le maire de Lyon.
La députée Marisol Touraine, qui pilote le groupe de travail du PS sur les retraites, milite également pour que les socialistes rendent publiques leurs propositions avant celles du gouvernement.

Le député PS Manuel Valls a jugé mercerdi 14 mars "sans doute proches de la réalité" les prévisions alarmantes du Conseil d'orientation des retraites (COR) à l'horizon 2050. Lien PaSiDupes Il estime qu'exclure un allongement de la durée de cotisation serait "mentir aux Français".

=> Un vraie cacophonie
La question divise donc le parti
Son aile gauche - animée par Henri Emmanuelli et Benoît Hamon - est hostile à tout allongement de la durée de cotisations, alors que François Hollande ou Manuel Valls l'envisagent ouvertement. Lire PaSiDupes

Gérard Collomb, lui, a jeté un pavé dans la mare mercredi. Il plaide pour un report de l'âge légal de la retraite au delà de 60 ans, idée pourtant explicitement rejetée par Martine Aubry. « Aujourd'hui, il faut bouger, a-t-il estimé sur Public Sénat. Si demain on vit jusqu'à 115 ans, demain on sera toujours à 60 ans, et on passera la moitié de sa vie à ne pas travailler? Non, ce n'est pas exactement comme cela que s'inventera l'avenir», a-t-il ajouté.

La pénibilité, mais pour qui ?

Attendons la CGT au pied du mur: lire PaSiDupes

=> La Ch'tite Aubry n'est pas maîtresse de son parti
Le dossier des retraites pourrait ébranler le PS.
Alors qu'en janvier 2010, le premier secrétaire du PS annonçait concevoir une retraite à "61 ou 62 ans", à condition de "prendre en compte la pénibilité" et "l'emploi des seniors", le porte-parole du parti réaffirma son attachement au maintien de la retraite à 60 ans.

Couac
"Elle a dit que c'était un élément du débat" et ce n'est "pas la position du PS que de reculer l'âge du départ à la retraite", selon Benoît Hamon, lors du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro du 17 janvier 2010.
"Aujourd'hui l'âge légal du départ à la retraite est de 60 ans et le PS a toujours dit qu'il était attaché à ce que ce soit l'âge du départ à la retraite". "Nous disons qu'il faut négocier avec les partenaires sociaux" et "diversifier les recettes. Le pénibilité ne peut pas être une contrepartie au recul de l'âge du départ à la retraite", a-t-il insisté. Lire PaSiDupes
La première secrétaire s'était dit ouverte à un débat "si le président de la République est prêt à travailler véritablement pour que nous trouvions des principes justes", en "gardant la retraite par répartition".
Le PS conservateur ne s'ouvre pas au débat et n'a donc pas progressé.
Oui vraiment, pour qui, la pénibilité ?

Un parti de gouvernement ou une entreprise de démolition ?


La gauche laisse le sale boulot au gouvernement. Ainsi devrait-elle pouvoir se targuer d'avoir combattu les mesures nécessaires mais impopulaires.
Le gouvernement recherche donc désespérément les propositions de cette gauche de pleutres.
Des partis d'opposition unis dans l'obstruction, désunis dans la construction.

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