Deux hommes ont été interpellés lundi matin à ma suite de l'agression d'un jeune de 23 ans, sauvagement frappé et poignardé vendredi soir dans le centre-ville de Grenoble. PaSiDupes rappelle la barbarie de "jeunes" de Sannois en janvier dernier.
«Défavorisés », ils se croient justifiés à s'en prendre à des privilégiés
Connus des services de police pour violences, les suspects, âgés d'une vingtaine d'années, étaient interrogés lundi matin à l'hôtel de police de Grenoble. Mais "parmi eux ne figure pas l'auteur du coup de couteau", a précisé une source policière.
Les deux suspects faisaient partie du groupe d'une dizaine de « jeunes » (mot vide), identifiés par des caméras de surveillance comme étant montés vendredi soir dans le même tramway que Martin, le jeune diplômé en cartographie agressé.
Tout a commencé quand l'un des membres du groupe a demandé une cigarette à la petite amie de Martin, avec laquelle il revenait d'une soirée en compagnie d'un ami commun. Or, celle-ci venait de fumer la dernière de son paquet.
Les agresseurs ont alors verbalement aggressé ces derniers, arrivés à leur destination et qui tentaient de les ignorer, selon la police. Martin a alors été frappé à coups de pieds au visage avant de recevoir des coups de couteau au bras et dans le dos, avec perforation d'un poumon.
Témoignages
"Vers 23H00, un jeune homme paniqué est entré dans le restaurant pour me demander d'appeler les pompiers. Je suis sorti et j'ai vu un jeune homme allongé à terre. Il perdait beaucoup, beaucoup de sang mais il était conscient", a expliqué dimanche Gérald Bassy, gérant d'un restaurant voisin.
"Une femme qui passait par là a alors fait un garrot au bras de la victime, mais c'est seulement quand les pompiers sont arrivés qu'on s'est aperçu qu'il avait reçu un coup de couteau dans le dos", a-t-il ajouté.
Le premier magistrat de la ville y voit un « acte barbare »
"Je forme le voeu que l'enquête menée par la Sûreté départementale puisse aboutir le plus rapidement possible, afin que les auteurs de cet acte barbare soient identifiés et sanctionnés", a réagi lundi le député-maire (PS) de Grenoble, Michel Destot, face à "cet acte de violence odieux". Il a bien dû avoir un mot pour la victime...
En attendant, la politique socialiste de prévention continue, tandis que Destot réclame des sanctions...
Geste décomplexé
La scène eut lieu en plein centre ville et les « jeunes » s'éloignèrent d'un pas tranquille.
Encore un ministre qui joue les super-préfets
Dimanche, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait indiqué que "onze personnes avaient été identifiées" grâce aux caméras de surveillance et avait également annoncé "certaines interpellations", non confirmées localement.
Selon la préfecture, "des personnes avaient été interpellées vendredi soir après l'agression puis relâchées, faute d'avoir pu être formellement identifiées comme les auteurs par les témoins".
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux était attendu dans l'après-midi, d'abord à 15H00 au CHU de Grenoble, où est hospitalisée la victime, sortie du coma mais qui pourrait "conserver de graves séquelles neurobiologiques", selon la police, et ensuite à un point presse à 16H15 à la préfecture de l'Isère.
Nos ministres ne résistent pas à la surenchère
Depuis la canicule de 2003, à chaque fois qu'il se passe quelque chose sur le territoire, grève avec menace de tout faire sauter, violence urbaine ou tempête, le ministre en charge du secteur fait le déplacement.
Les gouvernements du XXIe siècle entrent en concurrence avec les associations humanitaires.
En tant qu' « entité associative », le gouvernement Fillon pourrait faire de l'ombre à bien des plateformes, réseaux et collectifs et recevoir le prix Nobel de la paix.
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