La presse d'opposition ne prétend pas à l'objectivité
La présentation de l'information par la presse régionale n'est pas de nature à apaiser les tensions locales. Le parti-pris de la Dépêche du Midi à propos de l'incendie de sept voitures à Albi cette semaine dépasse les limites.
La présentation de l'information par la presse régionale n'est pas de nature à apaiser les tensions locales. Le parti-pris de la Dépêche du Midi à propos de l'incendie de sept voitures à Albi cette semaine dépasse les limites.
Le PDG de ce journal de la région Midi-Pyrénées est Jean-Michel Baylet. Il cumule des fonctions électives et de presse:
- sénateur RDSE du Tarn-et-Garonne,
- président du conseil général de Tarn-et-Garonne,
- président de la communauté de communes des Deux Rives
et
- sénateur RDSE du Tarn-et-Garonne,
- président du conseil général de Tarn-et-Garonne,
- président de la communauté de communes des Deux Rives
et
président national du Parti radical de gauche (PRG).
Incendies en deux phases et quatre points
« Les faits se sont déroulés vers 21 heures à Lapanouse et entre minuit et 2 h 30 à Cantepau square Bonaparte, avenue Mirabeau et rue André Chénier, dans la nuit de mardi [13] à mercredi [14 mars]. »
« Peu après les faits qui se sont déroulés à Lapanouse, un mineur âgé de 16 ans a été interpellé grâce à un signalement vestimentaire. Placé en garde à vue et auditionné, il a été laissé libre hier après-midi. »
Questions rhétoriques et accusation directe de provocation
« Mais pourquoi donc un tel embrasement de violences ? »
L'accusation n'est pas prononcée par la préfecture:
Incendies en deux phases et quatre points
« Les faits se sont déroulés vers 21 heures à Lapanouse et entre minuit et 2 h 30 à Cantepau square Bonaparte, avenue Mirabeau et rue André Chénier, dans la nuit de mardi [13] à mercredi [14 mars]. »
« Peu après les faits qui se sont déroulés à Lapanouse, un mineur âgé de 16 ans a été interpellé grâce à un signalement vestimentaire. Placé en garde à vue et auditionné, il a été laissé libre hier après-midi. »
Questions rhétoriques et accusation directe de provocation
« Mais pourquoi donc un tel embrasement de violences ? »
L'accusation n'est pas prononcée par la préfecture:
"Il ne fait aucun doute que ces faits, forcément condamnables, sont directement liés à l'opération de fouille des caves organisée à grands renforts de forces de police mardi matin (La Dépêche d'hier). Opération qui rappelons-le a permis de « récolter » près de 600 grammes de drogue. Cette forte présence policière a-t-elle déplu à certains habitants de ces quartiers qui se voyaient du coup une fois de plus stigmatisés ? A-t-elle un peu trop dérangé les propriétaires de ces substances illicites [euphémisme !] ?
La réponse est assurément> un mélange des deux. C'est en tout cas ce que reconnaît à demi-mot le directeur de cabinet de la préfète Jean-Gabriel Delacroy : « On peut en effet penser qu'il s'agit d'une réaction à l'opération de fouille des caves et à la saisie de stupéfiants. Elle a dérangé ».
La réponse est assurément> un mélange des deux. C'est en tout cas ce que reconnaît à demi-mot le directeur de cabinet de la préfète Jean-Gabriel Delacroy : « On peut en effet penser qu'il s'agit d'une réaction à l'opération de fouille des caves et à la saisie de stupéfiants. Elle a dérangé ».
Mais pourquoi avoir uniquement ciblé ces deux quartiers de la ville ? « Sur la base de signalements recueillis par la police, répond Jean-Gabriel Delacroy et surtout à la demande régulière du bailleur social (Tarn habitat, Ndlr). Nous avons profité de la présence d'une demie compagnie de CRS (40 hommes) dans le Tarn depuis une semaine pour réaliser l'opération. Cependant, conclut le directeur de cabinet qui rejette la stigmatisation, nous n'avons pas attendu cette demande pour procéder à des contrôles de recherche de stupéfiants ».
Stigmatisation
C'est pas moi...
« Directement mis en cause par la préfecture, Tarn habitat, dont l'un des représentants participait à l'opération de fouille des caves, réagit par la voix de son président Jacques Valax : « Je confirme que Tarn habitat n'est absolument pas à l'initiative de cette opération »[…]
...c'est lui:
« [...] c'est la police qui nous a sollicités pour y participer. Il s'agit en fait d'une opération coup-de-poing à mettre au crédit de la communication gouvernementale. Je ne la cautionne pas du tout. A ce type d'opération, je préfère une présence policière de proximité, discrète et permanente à laquelle la population de ces quartiers a droit ».
Pour être complet
Tarn Habitat, c'est en fait Tarn Habitat Office Public d'HLM
Les organismes d'habitations à loyer modéré (HLM) sont, en France, des organismes publics ou privés.
Stigmatisation
C'est pas moi...
« Directement mis en cause par la préfecture, Tarn habitat, dont l'un des représentants participait à l'opération de fouille des caves, réagit par la voix de son président Jacques Valax : « Je confirme que Tarn habitat n'est absolument pas à l'initiative de cette opération »[…]
...c'est lui:
« [...] c'est la police qui nous a sollicités pour y participer. Il s'agit en fait d'une opération coup-de-poing à mettre au crédit de la communication gouvernementale. Je ne la cautionne pas du tout. A ce type d'opération, je préfère une présence policière de proximité, discrète et permanente à laquelle la population de ces quartiers a droit ».
Pour être complet
Tarn Habitat, c'est en fait Tarn Habitat Office Public d'HLM
Les organismes d'habitations à loyer modéré (HLM) sont, en France, des organismes publics ou privés.
Dans le Tarn, six organismes HLM sont agréés et celui-ci est l'ex-office public départemental de HLM...
Or, le président du Conseil général est le député PS Thierry Carcenac. L'auteur de cet article de la Dépêche serait-il un journaliste 'indépendant', moins préoccupé de déontologie professionnelle que que d'allégeance politique à son patron le sénateur (PRG) Jean-Michel Baylet, président du Conseil général de Tarn-et-Garonne,et voisin et ami de Thierry Carcenac ?
Lire PaSiDupes sur la manipulation de l'opinion par La Dépêche
Le patron de La Dépêche fut membre de plusieurs gouvernements de François Mitterrand (Fabius, 1984 – Rocard, Cresson, Bérégovoy, 88-93). Lire aussi PaSiDupes: l"A*P accusée d'abus de position dominante
Question rhétorique: la mise en cause directe de la police par le journaliste - indépendant de son sénateur - de patron est-elle politique ?
=> La réforme de la justice envisage-t-elle le remplacement du juge d'instruction par un journaliste, sous tutelle du
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