La secrétaire nationale des Verts a salué le "courage" du ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, et dénoncé "l'irresponsabilité" de la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes.
"Si les décisions prises sont justes, légitimes, il ne faut pas craindre de les confronter avec les habitants", dit Cécile Duflot dans une entretien au Journal du dimanche, paru samedi.
Le soutien démagogique apporté par Sa Cynique Majesté Royal aux habitants contestant les décisions du gouvernement laisse la chef de file des écologistes fort perplexe.
"C'est irresponsable. Je ne comprends pas Ségolène Royal; je réfute le discours de simplicité. Il faut, au contraire, un discours de courage", assure-t-elle.
L'amère Royal le prend de haut
en bordure de digue légère
La quinqua s'étonne "des propos malveillants, politiciens ou immatures tenus par Cécile Duflot"
"Au lieu d'être méprisante, elle comprendrait alors pourquoi les 33 maires des communes concernées et les huit associations de défense des sinistrés ont demandé à l'unanimité la révision du zonage et non pas, comme elle le laisse croire, la suppression du zonage", argumente-l'amère Royal.
Bien que président de la région sinistrée depuis six années (2004), l'implication de Marie-Ségolène Royal reste floue dans la prévention de cette catastrophe, la zone étant notoirement exposée.
En conséquence, plusieurs centaines d'habitants ont à nouveau manifesté dès vendredi pour dire leur refus de voir leurs maisons détruites.
Une dizaine d'associations de victimes de Charente-Maritime sont désormais regroupées au sein d'un collectif, qui a vu le jour jeudi soir, afin d'organiser toutes les actions nécessaires à la défense des sinistrés.
Ces derniers exigent la redéfinition des "zones noires" sur la base d'expertises "sérieuses et contradictoires, et non sur la base de décisions arbitraires".
Vendredi déjà, Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, n'avait pas caché son irritation à l'égard de la peste Royal, qui a exigé la suspension des "zones noires" définies après le passage de Xynthia.
"Elle n'est pas dans son rôle quand elle essaie de gagner des voix sur le malheur des gens", a-t-elle lancé sur Europe 1.
La présidente socialiste de région essayait de contrecarrer l'action gouvernementale.
Jeudi, une délégation gouvernementale emmenée par Jean-Louis Borloo en Vendée et en Charente-Maritime avait en effet permis de faire retomber un peu les tensions nées à l'annonce du tracé des "zones noires" où plus de 1.500 habitations sont vouées à la destruction.
Le gouvernement, qui préfère désormais parler de "zones de solidarité nationale", a insisté sur le traitement au cas par cas des dossiers des riverains et annoncé l'envoi de "délégués de la solidarité" dans les communes touchées à partir de lundi.
=> La majorité (61%) des Français approuve la création par le gouvernement de "zones noires" inhabitables, délimitées après le passage de Xynthia, selon un sondage IFOP à paraître dans Sud-Ouest Dimanche.
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