Réactions des syndicats, du patronat et et des politiques sur les prévisions
Le Conseil d'orientation des retraites (COR) a publié ses projections financières sur les besoins de financement des retraites à l'horizon 2050.
Réactions aux prévisions du COR
Côté syndical: des chiffres « pas sérieux »
Pour la CGT, Bernard Thibault juge que les projections financières du COR étaient «aléatoires», et pronostique «une querelle sur l'interprétation des chiffres». Au sujet du contexte de crise internationale, il a estimé que «ça n'était pas prévisible il y a 18 mois, a fortiori ça n'était pas prévisible il y a 40 ans».
Selon le secrétaire général de FO, «personne n'est capable de faire des prévisions à 50 ans». Jean-Claude Mailly considère que «faire des propositions pour 2050, ce n'est pas sérieux». Et selon lui, «depuis des années on nous dit toujours les mêmes choses: "baisser les pensions, augmenter les cotisations, ce n'est pas possible, il ne reste que le critère de l'âge"». Et qu'à fait Jospin pendant toutes ses années au pouvoir ?
Quant au MEDEF, il s'est déclaré mardi «troublé» par les hypothèses économiques «peu réalistes» servant de base aux projections. Pour Laurence Parisot, il est «dommage qu'il n'y ait pas de scénario plus réaliste et, éventuellement, un scénario catastrophe (...) pour avoir la mesure de l'amplitude des possibles» sur les besoins de financement des retraites.
Côté opposition: des divergences
Le Conseil d'orientation des retraites (COR) a publié ses projections financières sur les besoins de financement des retraites à l'horizon 2050.
Réactions aux prévisions du COR
Côté syndical: des chiffres « pas sérieux »
Pour la CGT, Bernard Thibault juge que les projections financières du COR étaient «aléatoires», et pronostique «une querelle sur l'interprétation des chiffres». Au sujet du contexte de crise internationale, il a estimé que «ça n'était pas prévisible il y a 18 mois, a fortiori ça n'était pas prévisible il y a 40 ans».
Selon le secrétaire général de FO, «personne n'est capable de faire des prévisions à 50 ans». Jean-Claude Mailly considère que «faire des propositions pour 2050, ce n'est pas sérieux». Et selon lui, «depuis des années on nous dit toujours les mêmes choses: "baisser les pensions, augmenter les cotisations, ce n'est pas possible, il ne reste que le critère de l'âge"». Et qu'à fait Jospin pendant toutes ses années au pouvoir ?
Quant au MEDEF, il s'est déclaré mardi «troublé» par les hypothèses économiques «peu réalistes» servant de base aux projections. Pour Laurence Parisot, il est «dommage qu'il n'y ait pas de scénario plus réaliste et, éventuellement, un scénario catastrophe (...) pour avoir la mesure de l'amplitude des possibles» sur les besoins de financement des retraites.
Côté opposition: des divergences
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé «une campagne d'affolement et de conditionnement». Il a estimé que «l'hypothèse d'une population active stable jusqu'en 2050, le maintien au niveau actuel de l'emploi des femmes (15 points en dessous des hommes), un niveau de fécondité d'ores et déjà démenti par les faits (1,9 enfant par femme jusqu'en 2050 pour le COR, alors qu'on était dès 2009 à près de 2,1 enfants par femme!), tout cela rend suspect tout le reste des affirmations et calculs de ce rapport». A la différence du COR et des journalistes, le leader du Parti de gauche n'est pas une « petite cervelle » (lien PaSiDupes)...
Laurent Fabius (PS) a jugé ce rapport «alarmant» et ses prévisions «discutables comme toute prévision statistique». L'ancien Premier ministre (1984-86) - il y a 24 ans - a estimé que les banques, «compte tenu de leur responsabilité dans la crise», devront apporter «une contribution importante» au financement du régime des retraites.
Cependant, son confrère PS Manuel Valls estime que les prévisions de ce rapport sont «sans doute proches de la réalité». Selon le député, exclure un allongement de la durée de cotisation serait «mentir aux Français».
Côté exécutif
Le gouvernement évoque «une étape très importante» avec «l'idée d'un constat partagé».
Luc Chatel, son porte-parole, rappelle que «le gouvernement est radicalement attaché» au système de répartition actuel et son objectif et que «c'est d' engager sans délai une réforme des retraites dans la concertation, en écoutant les différents acteurs, en mettant tout sur la table».
Eric Woerth réaffirme pour sa part que l'âge légal de départ à la retraite - fixé à 60 ans - est «évidemment en débat», et a écarté toute hausse de cotisations. Pour le ministre du Travail en effet, «quand vous regardez les chiffres du COR (...) vous oscillez entre 70 et 100 milliards d'euros selon les circonstances à l'horizon 2050, donc on voit bien que ces chiffres ne sont pas atteignables par la fiscalité».
Luc Chatel, son porte-parole, rappelle que «le gouvernement est radicalement attaché» au système de répartition actuel et son objectif et que «c'est d' engager sans délai une réforme des retraites dans la concertation, en écoutant les différents acteurs, en mettant tout sur la table».
Eric Woerth réaffirme pour sa part que l'âge légal de départ à la retraite - fixé à 60 ans - est «évidemment en débat», et a écarté toute hausse de cotisations. Pour le ministre du Travail en effet, «quand vous regardez les chiffres du COR (...) vous oscillez entre 70 et 100 milliards d'euros selon les circonstances à l'horizon 2050, donc on voit bien que ces chiffres ne sont pas atteignables par la fiscalité».
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