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jeudi 8 avril 2010

Démantèlement d'un atelier clandestin, annonce Eric Besson

Un grand malheur pour l'économie et nos recettes fiscales ?

L'agence R****** propose de polémique sur le nombre de travailleurs clandestins

Le ministre de l'Immigration avait évoqué dans un premier temps sur RTL l'arrestation de 23 immigrés illégaux lors d'une opération de police dans un atelier d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Or, son ministère a fait état dans un communiqué ultérieur de vingt travailleurs non déclarés "dont seize ne disposaient d'aucun titre de séjour".

L'agence de presse se satisfera-t-elle des compléments d'information


  • "47 postes de travail (machines à coudre, à découper, repasser) ont été découverts ainsi que des stocks de vêtement finis, ou en cours de confection", précise le communiqué.
  • Les trois chefs d'atelier ont été placés en garde à vue et les investigations se poursuivent "afin d'identifier les gérants de fait et de droit des deux sociétés, ainsi que les donneurs d'ordre, et leur implication".

    L'esclavagisme moderne est-il plus tolérable que celui du 19e siècle ?

    "Les réseaux qui amènent en France les étrangers sans titre de séjour pour les y exploiter, dans des conditions indignes, sont une forme d'esclavagisme moderne", déclare Eric Besson.
    "Notre détermination à combattre la traite des êtres humains doit être totale", ajoute-t-il dans le communiqué.

    Le ministre de l'Immigration précise que 1.367 opérations ont été menées en 2009, conjointement par la police, l'inspection du travail et la répression des fraudes, pour appréhender des travailleurs sans titre de séjour, contre 1.220 en 2008.

    Eric Besson a-t-il la moindre chance de convaincre l'opposition que l'atelier d'Aubervilliers est un "cas symptomatique de la lutte que nous essayons de mener" contre le travail clandestin. L'atelier "fonctionnait avec des salariés légaux le jour et des salariés clandestins la nuit", a expliqué le ministre sur RTL, pour l'information des candides de l'humanitaire.

    => La plupart des personnes arrêtées étaient des femmes de nationalité chinoise qui arrivaient vers 20h00 et repartaient à 06h00 du matin.
    Les associations féministes se féliciteront-elles publiquement de cette action de libération de la femme ?

    => Aubervilliers (93) est une ville socialiste administrée par Jacques Salvator, élu en mars 2008 à la tête d'une liste réunissant Parti socialiste, Verts, Mouvement Gauche Citoyenne, Mouvement républicain et citoyen et Parti radical de gauche, s'émancipant de la liste d'union avec le PCF (qui détenait la mairie depuis 1945) sur laquelle il avait figuré en 1995 et 2001.
    Marie-George Buffet , secrétaire nationale du PCF, le qualifia de « mauvais joueur » de l'union de la gauche, alors que le sénateur -alors PS- de l'Essonne, Jean-Luc Mélenchon, avait dénoncé les « dangereux irresponsables » ayant déclenché une « guerre injuste, stupide ».

    L'illégalité organisée par des associations

    Le ministre de l'Immigration a présenté la semaine dernière en Conseil des ministres un projet de loi relatif à "l'immigration, à l'intégration et à la nationalité" plus strict sur les conditions de séjour des immigrés en France: R******, par souci de neutralité journalistique, parle de durcissement.
    "Lorsque cette loi sera votée, j'aurai la possibilité instantanément de demander au préfet la fermeture administrative de l'atelier", a fait valoir Eric Besson.

    La dépêche de R****** conclut sur une note d'espoir pour le réseau Education sans frontières, par exemple: « la fermeture administrative d'un établissement, à titre provisoire, ne pourra excéder six mois. » (
    Lire PaSiDupes) Et on recommence !

    Des associations de soutien aux clandestins

    Des organisations, comme France Terre d'Asile, ANAFE ou GISTI, peuvent venir en aide légalement aux sans-papiers. Elles sont autorisées à donner des conseils juridiques. Une fois les situations évaluées, les dossiers sont soumis à l'appréciation des préfectures.

    Des particuliers s'organisent pour aider ces sans-papiers
    Les condamnations de personnes ayant aidé un sans-papier, sans en tirer d'avantages à leur propre profit, sont exceptionnelles. Jean-Claude Lenoir (
    lire PaSiDupes), fondateur de Salam, une association d'aide aux migrants basée à Calais, poursuivi en justice, a vu dernièrement reportée son audience au 18 mars, il est accusé «d'outrage» qu'il nie avec force.
    Le 25 février, Monique Pouille, 59 ans (
    lire PaSiDupes), citoyenne française, a fait neuf heures de garde à vue pour avoir rechargé des portables appartenant à des migrants. Elle a été accusée de flagrant délit d'aide aux personnes en situations irrégulière. Elle a finalement été relâchée.

    => Un collectif d'associations dont Emmaüs, le Secours Catholique et France Terre d'Asile
    (lire PaSiDupes) appelle à des rassemblements pour protester contre ce «délit de solidarité».
    Lire PaSiDupes
    « Avec un tout petit peu de bon sens, on peut détourner la loi » nous confie Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile. Aider un sans-papier, c'est possible, mais à condition de le faire discrètement. »
    Ne serait-ce pas par hasard de l'incitation ?

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