La nuit a été calme à Firminy dans la Loire, ont indiqué samedi 11 juillet les pompiers et la police: une seule voiture incendiée...
Récupération malsaine
"Mohamed est mort dans les locaux de la police... Pour que la vérité soit faite, une marche silencieuse est organisée. Mobilisons-nous pour connaître la vérité sur ce drame", peut-on lire sur des tracts distribués dans Firmini, la commune communiste où le jeune extorqueur de fonds a été retrouvé pendu dans sa cellule de sa garde à vue.
La maire a-t-il pris parti pour ou contre le risque d’aggravation d’une situation déjà explosive ?
Contre la politique du pire
SOS Racisme et la famille de Mohamed Benmouna, ont demandé samedi l'annulation d'une marche à la mémoire de la victime prévue dans l'après-midi, de crainte qu'elle ne dégénère.
"On invite ceux qui voudraient l’organiser à l’annuler. Car il y a des risques. Dans tous les cas, la famille n'y participera pas", a déclaré Abdelkader Benmouna, le père de Mohamed.
"Compte tenu du contexte encore tendu, notre association estime que c'est une très mauvaise idée" que d'organiser cette marche, a lui aussi déclaré Saïd Hamidi, secrétaire général de SOS Racisme pour la Loire.
Les parents de Mohamed Benmouna a appelé samedi 11 à annuler une marche à la mémoire de leur fils prévue dans l'après-midi, par crainte d'incidents.
Samedi, la préfecture de la Loire n’avait reçu aucune demande d'autorisation pour cette marche annoncée par des tracts anonymes distribués ces derniers jours à Firminy, banlieue de Saint-Etienne où habitait la victime. Selon ces tracts, la marche, d'environ cinq kilomètres, partirait à 14H00 de l'immeuble de la victime vers le commissariat du Chambon-Feugerolles, théâtre du drame qui a entraîné trois nuits de violences.
La marche à hauts risques aura lieu
Des membres de la famille de Benmouna participeront à la marche à la mémoire de Mohamed Benmouna.
Sur place, en fin de matinée, la marche (environ 200 personnes) prévue entre l'immeuble de la victime et le commissariat du Chambon-Feugerolles était en cours d'organisation.
En début d’après midi, si les parents sont absents de la marche, on pouvait reconnaître un frère, un oncle, une tante et une grand-mère de la victime en tête de cortège. Se dirigeant finalement vers le commissariat de police, les marcheurs criaient "justice pour Mohamed" ou s'exprimaient en arabe pour énoncer la profession de foi musulmane et connaître la vérité sur ce drame.
Un défi à la raison
La situation était revenue à la normale après trois nuits de violences.
=> Vendredi soir, une deuxième autopsie a été réalisée en présence de Jacques Pin, par les Prs Michel Debout, directeur de l'Institut de Médecine légale de Saint-Etienne, et Daniel Malicier, directeur de l'Institut de Médecine légale de Lyon. Cette autopsie devait confirmer "l'absence de trace de violence".
La famille dépose plainte contre X
Cette deuxième autopsie avait été ordonnée par le procureur de la République de Saint-Etienne. Il avait demandé des échographies des masses profondes pour "s'entourer d'un maximum de précautions et faire droit à la demande de la famille". Des proches du jeune homme dénoncent en effet une bavure policière et la famille Benmouna a déposé une plainte contre X.
Selon le parquet, la vétusté du commissariat du Chambon-Feugerolles serait en cause. La cellule où était détenu Mohamed Benmouna étant "délabrée" et "pas aux normes", avec notamment la présence de deux trous dans un mur, auxquels le jeune homme aurait fixé, pour se pendre, les deux extrémités d'une cordelette fabriquée avec la toile de son matelas.
A l'issue des éléments de l'enquête judiciaire transmis par l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), l'instruction devra aussi déterminer s'il y a eu des dysfonctionnements matériels relatifs au matériau de construction utilisé pour les cellules de garde à vue et au matériel de vidéo-surveillance utilisé. Cette annonce intervient juste après la confirmation de "l'absence de trace de violence" sur le corps du jeune homme.
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Le petit centre commercial du quartier du "site Le Corbusier" (ci-dessus) est parti en fumée dans la nuit de jeudi à vendredi.Au terme de cette 3e nuit de violence, Marc Petit - maire de Firminy - a enfin réclamé des moyens exceptionnels à la Préfecture avec une présence policière visibles pour les jours qui suivent.
Dans la nuit de vendredi à samedi, la présence des forces de l'ordre était très visible, policiers, CRS et gendarmes mobiles procédant également à des contrôles de véhicules.
=> Jeudi 09 juillet, une partie de la famille Benmouna avait invité la population à continuer à faire preuve de calme et à participer à "un sit-in" à partir de 19H30 au pied de son immeuble, à Firminy.
Le maire PCF a-t-il appelé des renforts de police pour exacerber la colère des manifestants les plus radicaux ?
Pour le maire de Firminy, Marc Petit, les casseurs seraient des "personnes extérieures au département venues pour saccager". Et la tête de cortège, est-elle extérieure à sa commune ?
Le député (UMP) de la circonscription et ancien maire de Firminy, Dino Cinieri, a répété qu'il fallait "mettre un terme aux violences".
"C'est une catastrophe pour la commune", a-t-il déclaré, estimant que Firminy "n'aurait jamais dû connaître un tel drame", et ajoutant que ses pensées allaient d'abord, "bien évidemment", au jeune homme et à sa famille.
Il serait bon et équitable que quand une petite frappe est innocentée on demande autant de preuves, confirmation de preuves et vérifications de preuves de son innocence qu'on en demande à la police pour montrer qu'elle n'est pour rien dans les accusations systématiques et sans fondements dont elle est victime! Ces voyous (et leur famille) sont sans vergogne et nous traitons avec déférence des gens qui à d'autres époques auraient été passés à la roue pour le quart de ce qu'ils font aujourd'hui. IL Y EN A ASSEZ!!!
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