86%: nouvelle hausse pour les cancres français de l'Europe
Plus de 86 % des 622.000 candidats ont obtenu leur baccalauréat lundi 13
Mais la filière professionnelle, qui a bénéficié cette année pour la première fois d'une épreuve de rattrapage, obtient d'excellents résultats; elle est ainsi pour beaucoup dans ce nouveau record battu.
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, avait évoqué un « excellent cru » ; ce sera en réalité un millésime historique. Un score largement supérieur à 2007 et 2008 (83,7 %), déjà qualifiées d'années fastes.
Inflation des mentions au 1er groupe: 59,3 % ont obtenu une mention au bac général, 52,9 % au bac professionnel et 36,5 % au bac technologique. A quand du rab de mentions à l'issue des rattrapages (à partir de 8/20) du 2e groupe ?...
Une mascarade, selon CGT Educ'action
Les excellents résultats de cette cuvée 2009 doivent beaucoup à la montée en flèche des performances des candidats au baccalauréat professionnel (bac pro). Cette année, 87,1 % d'entre eux ont obtenu le précieux sésame, contre à peine 76, 6 % en 2008 et 77, 9 % en 2007. Un record pour la benjamine des filières (elle a été créée en 1985), qui peine encore à s'imposer comme un bac à part entière dans les esprits, d'autant qu'elle n'ouvre pas vraiment les portes de l'enseignement supérieur. Elle est en revanche appréciée dans le mond du travail.
Faut-il voir un effet de cette toute nouvelle « épreuve de rattrapage » ? Cette année, les 127.662 candidats au baccalauréat professionnel ont pu bénéficier d'une deuxième chance : un oral pour les lycéens ayant obtenu entre 8 et 10. Cette nouveauté, destinée, selon l'ancien ministre de l'Education Xavier Darcos, à mettre tous les candidats au bac « à égalité » (le rattrapage existe pour les autres filières), avait été contestée par certains syndicats d'enseignants, comme la CGT Educ'action, qui avait appelé les jurys à « refuser de participer » à cette « mascarade (…) dévalorisant le diplôme ». Là n'est cependant pas la seule explication car, avant même le début du rattrapage, les candidats au bac professionnel s'étaient cette année illustrés par leurs bons résultats.
Travailleurs, travailleuses des lycées, on vous spolie...
Plus de 86 % des 622.000 candidats ont obtenu leur baccalauréat lundi 13
Mais la filière professionnelle, qui a bénéficié cette année pour la première fois d'une épreuve de rattrapage, obtient d'excellents résultats; elle est ainsi pour beaucoup dans ce nouveau record battu.
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, avait évoqué un « excellent cru » ; ce sera en réalité un millésime historique. Un score largement supérieur à 2007 et 2008 (83,7 %), déjà qualifiées d'années fastes.
Inflation des mentions au 1er groupe: 59,3 % ont obtenu une mention au bac général, 52,9 % au bac professionnel et 36,5 % au bac technologique. A quand du rab de mentions à l'issue des rattrapages (à partir de 8/20) du 2e groupe ?...
Une mascarade, selon CGT Educ'action
Les excellents résultats de cette cuvée 2009 doivent beaucoup à la montée en flèche des performances des candidats au baccalauréat professionnel (bac pro). Cette année, 87,1 % d'entre eux ont obtenu le précieux sésame, contre à peine 76, 6 % en 2008 et 77, 9 % en 2007. Un record pour la benjamine des filières (elle a été créée en 1985), qui peine encore à s'imposer comme un bac à part entière dans les esprits, d'autant qu'elle n'ouvre pas vraiment les portes de l'enseignement supérieur. Elle est en revanche appréciée dans le mond du travail.
Faut-il voir un effet de cette toute nouvelle « épreuve de rattrapage » ? Cette année, les 127.662 candidats au baccalauréat professionnel ont pu bénéficier d'une deuxième chance : un oral pour les lycéens ayant obtenu entre 8 et 10. Cette nouveauté, destinée, selon l'ancien ministre de l'Education Xavier Darcos, à mettre tous les candidats au bac « à égalité » (le rattrapage existe pour les autres filières), avait été contestée par certains syndicats d'enseignants, comme la CGT Educ'action, qui avait appelé les jurys à « refuser de participer » à cette « mascarade (…) dévalorisant le diplôme ». Là n'est cependant pas la seule explication car, avant même le début du rattrapage, les candidats au bac professionnel s'étaient cette année illustrés par leurs bons résultats.
Travailleurs, travailleuses des lycées, on vous spolie...
Cette délivrance de passeports pour l'enseignement supérieur à 86 % des candidats est significative en comparaison des 63 % de 1995. Ces candidats-là étaient-ils donc peu doués par la nature ou moins bien dotés par l'Education Nationale ? Combien de procès devant les tribunaux en perspective, si ces défavorisés de la nation portent plainte aujourd'hui ? Après tout, ne les aurait-t-on pas privés d'une première chance précieuse dans la vie ?
Bons résultats du bac pro
Pour tenter de prévenir toute insinuation, le tout nouveau ministre de la rue de Grenelle s'était dès la semaine dernière senti obligé de prévenir que le diplôme ne serait pas bradé en cette année de bronca lycéenne. Il avait ainsi assuré n'avoir « donné aucune instruction »d'indulgence aux correcteurs. « Je ne pense pas que mon prédécesseur l'ait fait »,avait-t-il ajouté.
Reste à savoir quel sera l'impact de la réforme qui leur permettra, dès l'an prochain, de tenter d'obtenir leur baccalauréat en trois ans au lieu de quatre.
Une hauteur des résultats inversement proportionnelle du niveau
Bons résultats du bac pro
Pour tenter de prévenir toute insinuation, le tout nouveau ministre de la rue de Grenelle s'était dès la semaine dernière senti obligé de prévenir que le diplôme ne serait pas bradé en cette année de bronca lycéenne. Il avait ainsi assuré n'avoir « donné aucune instruction »d'indulgence aux correcteurs. « Je ne pense pas que mon prédécesseur l'ait fait »,avait-t-il ajouté.
Reste à savoir quel sera l'impact de la réforme qui leur permettra, dès l'an prochain, de tenter d'obtenir leur baccalauréat en trois ans au lieu de quatre.
Une hauteur des résultats inversement proportionnelle du niveau
En septembre 2008, un sondage TNS SOFRES-Logica pour France 2 et la presse quotidienne régionale réalisé montrait que, pour 60 % des personnes sondées, le niveau des élèves est moins bon qu'il y a vingt ans. Ce bilan négatif est par ailleurs partagé aussi bien par les jeunes (61 % chez les moins de 25 ans) que par leurs aînés (65 % chez les plus de 65 ans). Tous des réactionnaires élitistes ?
Sont stigmatisés: la maîtrise de la langue française, la préparation à la vie professionnelle, la surcharge des classes, et les effectifs des enseignants.
Sujet de satisfaction: les relations entre les parents et les professeurs, même si une majorité de sondés estiment que les enseignants manquent d'autorité avec leurs élèves.
Des signaux négatifs s'accumulent sur les performances de l'école en France. Réalisée dans 57 pays représentant 90 % de l'économie mondiale et publiée le 5 décembre 2007, l'enquête internationale PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de 2006 montre que les compétences des élèves français de 15 ans se situent un peu en dessous de la moyenne des 30 pays de l'OCDE. C'était déjà le cas en 2003 et en 2000 lors des premières éditions de cette enquête. Les nouveaux résultats marquent un recul de plusieurs rangs dans les classements par domaines de compétences.
En savoir plus : LIRE le rapport de l'OCDE/PISA (lien)
En savoir plus : LIRE le rapport de l'OCDE/PISA (lien)
La rengaine du niveau est un sujet tabou
Postulat : la réussite au bac de 86% des candidats et de 66% d'une classe d'âge ne signifieraient pas que le diplôme est bradé.
Malgré les résultats de l'enquête PISA de l'OCDE, la pensée unique produit des raisonnements 'redoutables' comme celui-ci:<br>
« En 1850, 1% d’une classe d’âge obtenait le baccalauréat. En 2009, 66,4%. Se réjouit-on d’une telle progression? Point. La session 2009 du premier diplôme universitaire – toutes séries confondues – atteint un niveau record de réussite (86%). Ce chiffre représente pour certains la preuve irréfutable, non, comme on pourrait légitimement le penser, de la qualité de notre enseignement secondaire, mais, bien au contraire, celle de son échec généralisé. Le paradoxe est redoutable. Il y a en France une tradition assez perverse d’(auto)dénigrement de notre système scolaire, où les bons chiffres deviennent suspects. Rien ne va plus: près de neuf élèves sur dix obtiennent leur bac! L’heure est grave. Il faudrait interroger les ressorts, enfouis au plus profond de notre inconscient collectif, qui nous font sans cesse douter de notre propre capacité à transmettre. Ou plutôt, de la valeur même de notre transmission dès lors qu’elle s’adresse au plus grand nombre. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici. » Un détail: au temps de ce 1% de réussite, le bac était-il comme aujourd'hui un diplôme de fin d'études ou un parchemin de valeur ?
«L'orthographe, science des ânes »
« Je lis ici ou là les remarques de quelques enseignants correcteurs du baccalauréat cette année. Un grief en particulier revient, lancinant: les lycéens ne maîtrisent plus l’orthographe. [Les profs non plus...] La belle affaire. [sic] Hervé Hamon , qui a beaucoup réfléchi sur la question, [rien de commun avec cet autre penseur illustre nommé Benoît!] notamment dans son livre «Tant qu’il y aura des élèves», cite Victor Bérard, professeur en Sorbonne: «Les trois quarts des bacheliers ne savent pas l’orthographe». C’était en 1899. Que, à 110 ans de distance, le même constat désolé revienne dans la bouche de ceux qui se sentent seuls légitimes du savoir qu’ils détiennent, pour mieux dénigrer celui de la génération qui les suit, laisse songeur. Et que l’orthographe soit restée le point névralgique de ce dénigrement, elle qui n’a jamais cessé d’incarner, semble-t-il, le saint graal qui distingue l’élite de l’ignorante turba – en dit long sur les motivations réelles de ceux qui déplorent le record de réussite au baccalauréat 2009.
[L'évaluation de la qualité de l'orthographe est fonction de la période précédente: comparée à la période suivante, ell serait supérieure. En outre, aujourd'hui, l'aptitude à développer un raisonnement sain est manifestement autant en cause que l'orthographe.]
Le coup très tendance du mépris
"Cette rengaine montre d’abord une peur pathétique, un mépris malsain, d’une génération pour celle qui vient après elle, et qui doit, fatalement, la remplacer. Il y a là une crise profonde de la transmission — souvent interprétée, à tort, comme une crise d’autorité, laquelle n’en est au fond qu’un symptôme. [Des affirmations en guise de raisonnement mais qui ne sont que des sentiments] Comme si nous voyions la jeunesse incapable, par essence [!], de prendre la relève, indigne, même, de nous succéder [attention, délire]. Si le niveau baisse, non pas depuis trente ans, mais depuis plus de cent, depuis toujours en réalité, il est surprenant que l’humanité n’en soit pas revenue à l’âge de pierre. [Que l'âge de l'informatique nous en garde !]
Cause du mal qui ronge l'école: la pensée unique que voici, que voilà !
Postulat : la réussite au bac de 86% des candidats et de 66% d'une classe d'âge ne signifieraient pas que le diplôme est bradé.
Malgré les résultats de l'enquête PISA de l'OCDE, la pensée unique produit des raisonnements 'redoutables' comme celui-ci:<br>
« En 1850, 1% d’une classe d’âge obtenait le baccalauréat. En 2009, 66,4%. Se réjouit-on d’une telle progression? Point. La session 2009 du premier diplôme universitaire – toutes séries confondues – atteint un niveau record de réussite (86%). Ce chiffre représente pour certains la preuve irréfutable, non, comme on pourrait légitimement le penser, de la qualité de notre enseignement secondaire, mais, bien au contraire, celle de son échec généralisé. Le paradoxe est redoutable. Il y a en France une tradition assez perverse d’(auto)dénigrement de notre système scolaire, où les bons chiffres deviennent suspects. Rien ne va plus: près de neuf élèves sur dix obtiennent leur bac! L’heure est grave. Il faudrait interroger les ressorts, enfouis au plus profond de notre inconscient collectif, qui nous font sans cesse douter de notre propre capacité à transmettre. Ou plutôt, de la valeur même de notre transmission dès lors qu’elle s’adresse au plus grand nombre. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici. » Un détail: au temps de ce 1% de réussite, le bac était-il comme aujourd'hui un diplôme de fin d'études ou un parchemin de valeur ?
«L'orthographe, science des ânes »
« Je lis ici ou là les remarques de quelques enseignants correcteurs du baccalauréat cette année. Un grief en particulier revient, lancinant: les lycéens ne maîtrisent plus l’orthographe. [Les profs non plus...] La belle affaire. [sic] Hervé Hamon , qui a beaucoup réfléchi sur la question, [rien de commun avec cet autre penseur illustre nommé Benoît!] notamment dans son livre «Tant qu’il y aura des élèves», cite Victor Bérard, professeur en Sorbonne: «Les trois quarts des bacheliers ne savent pas l’orthographe». C’était en 1899. Que, à 110 ans de distance, le même constat désolé revienne dans la bouche de ceux qui se sentent seuls légitimes du savoir qu’ils détiennent, pour mieux dénigrer celui de la génération qui les suit, laisse songeur. Et que l’orthographe soit restée le point névralgique de ce dénigrement, elle qui n’a jamais cessé d’incarner, semble-t-il, le saint graal qui distingue l’élite de l’ignorante turba – en dit long sur les motivations réelles de ceux qui déplorent le record de réussite au baccalauréat 2009.
[L'évaluation de la qualité de l'orthographe est fonction de la période précédente: comparée à la période suivante, ell serait supérieure. En outre, aujourd'hui, l'aptitude à développer un raisonnement sain est manifestement autant en cause que l'orthographe.]
Le coup très tendance du mépris
"Cette rengaine montre d’abord une peur pathétique, un mépris malsain, d’une génération pour celle qui vient après elle, et qui doit, fatalement, la remplacer. Il y a là une crise profonde de la transmission — souvent interprétée, à tort, comme une crise d’autorité, laquelle n’en est au fond qu’un symptôme. [Des affirmations en guise de raisonnement mais qui ne sont que des sentiments] Comme si nous voyions la jeunesse incapable, par essence [!], de prendre la relève, indigne, même, de nous succéder [attention, délire]. Si le niveau baisse, non pas depuis trente ans, mais depuis plus de cent, depuis toujours en réalité, il est surprenant que l’humanité n’en soit pas revenue à l’âge de pierre. [Que l'âge de l'informatique nous en garde !]
Cause du mal qui ronge l'école: la pensée unique que voici, que voilà !
Le deuxième enseignement de la rengaine a une dimension idéologique
"Face à cette peur de ce que la jeune génération pourrait faire de notre patrimoine intellectuel, certains [ les nommer serait-il leur faire trop d'honneur? ] sont tentés de n’admettre que quelques élus dans le cercle, qu’ils rêvent fort restreint, des initiés. C’est la raison première qui les fait déplorer, contre toute raison, les résultats exceptionnels du baccalauréat 2009. Un diplôme n’a de valeur que s’il est attribué à quelques-uns, soigneusement sélectionnés pour leur capacité à reproduire les modes de pensée déjà en vigueur. Le nombre grandissant des lauréats est leur seul argument pour décréter la fabuleuse baisse du niveau, que contredisent toutes les études sérieuses sur le sujet. [Cette dernière affirmation sans références est tellement peu 'sérieuse' qu'elle est même inexacte. L'ensemble de ce verbiage ignore d'ailleurs ce que sont ces 'modes de pensée en vigueur' dans l'Education Nationale. Par son idéologie dominante, l'hégémonique FSU -fortement marquée à gauche- participe à l'élaboration des programmes, des directives et des sujets d'examen et pèse sur les consignes de correction et les jurys du bac.]
Bref, on a compris que l'orthographe est donc une survivance bourgeoise, un instrument de domination, voire d'oppression, elle est inégalitaire et anti-démocratique... L'orthographe nouvelle rend plus libre. L'orthographe approximative n'est ni un handicap, ni une entrave à la compréhension, comme à la communication. A preuve ce qui suit: « Je n'aime pas l'écrit » et « Je n'aime pas les cris ». N'en sommes-nous pas passés de la civilisation de l'oral à celle de l'image ?...
« Les diplômes, le baccalauréat en tête, ont perdu de leur valeur puisqu’un bachelier d’aujourd’hui n’accède plus au même statut social qu’un bachelier des années soixante. C’est incontestable. Mais l’effet est purement mécanique, dans une société où près de 40% d’une classe d’âge atteint désormais le niveau de la licence. Faut-il pour autant regretter que notre pays connaisse un niveau d’étude généralement plus élevé ? » Rien précisément ne dit ni ne prouve que le niveau soit plus élevé. Les bourgeois assurent justement le contraire.
Monsieur Jourdain n'est pas mort !
« Je demande aujourd’hui à mes élèves de troisième de maîtriser des notions de narratologie que je n’avais abordées, en mon jeune temps, au mieux, qu’au lycée. » Les 'didascalies' sont du même tonneau, mais elles ont toujours été étudiées, dès le collège, sans le savoir et sans pédanterie.
Démocratie, démagogie et malheur pour tous
« L’autre argument, plus pernicieux, prétend que si un nombre toujours plus grand de candidats obtient un diplôme donné, c’est bien qu’on le donne à n’importe qui. Le retournement est saisissant et en dit long sur l’idée que se font certains de la visée démocratique de notre école. [...La fameuse méritocratie républicaine... ] ne sert plus aujourd’hui qu’à la reproduction d’une aristocratie, intellectuelle et socioéconomique repliée sur elle-même. »
[Mais le bas blesse]
« Une fois démonté le mythe de la baisse du niveau, il reste néanmoins deux problèmes [...] D’abord le taux d’échec préoccupant des étudiants à l’université, notamment en première année. Il paraît soutenir, évidemment, l’argumentaire des Cassandre de l’école. Puisqu’un étudiant sur deux échoue en première année de licence, c’est bien qu’il n’était pas digne du diplôme qu’on lui a bradé en fin de secondaire. La solution ? Introduire une sélection à l’entrée de l’université: ainsi on verra bien qui «mérite» vraiment d’y entrer. En réalité, la sélection existe déjà, elle a nom «classes préparatoires» [CPGE] [rien n'a voir pourtant avec l'université !], lesquelles monopolisent la quasi totalité des étudiants dits les meilleurs. [Les doctorants seraient donc des nuls et tous les possesseurs socialistes d'un DEA aussi...] [Et le second problème, où est-il passé ?]
Deux phénomènes conjoints peuvent expliquer les difficultés de l’université, sans pour autant remettre en cause la validité du baccalauréat.[!] Le premier ressort de l’orientation [et des COP (conseillers 'orientation psychologues) des CIO]. Nombre d’étudiants en échec sont ou bien des jeunes qui se sont engagés dans une filière sans en connaître tous les enjeux, ou bien des lauréats du baccalauréat professionnel qui, mal renseignés, viennent tenter leur chance là où ils croient voir les seules études valables, parce que leur bac, ils le savent bien, est toujours considéré de seconde catégorie, et parce que les IUT et DUT, qui devraient leur être réservés, accueillent les bacheliers des sections générales avec un peu trop d’empressement.[Et le second, qu'elle est-il et de quoi 'ressort'-il donc?]
[Le niveau des bacs étant ce qu'il est, cette réorientation est en effet de la lucidité ou un repli stratégique qui démontre bien dans les faits ce que 'certains' veulent taire quand encore ils ne tentent pas de raisonner à vide.
A propos, qui a appelé les jurys à « refuser de participer » à cette « mascarade [du rattrapage au bac pro] dévalorisant le diplôme »? N'est-ce pas la CGT Educ'action ? ] Comment le bac pro serait-il dévalorisé, quand les autres ne le seraient pas ?
"Face à cette peur de ce que la jeune génération pourrait faire de notre patrimoine intellectuel, certains [ les nommer serait-il leur faire trop d'honneur? ] sont tentés de n’admettre que quelques élus dans le cercle, qu’ils rêvent fort restreint, des initiés. C’est la raison première qui les fait déplorer, contre toute raison, les résultats exceptionnels du baccalauréat 2009. Un diplôme n’a de valeur que s’il est attribué à quelques-uns, soigneusement sélectionnés pour leur capacité à reproduire les modes de pensée déjà en vigueur. Le nombre grandissant des lauréats est leur seul argument pour décréter la fabuleuse baisse du niveau, que contredisent toutes les études sérieuses sur le sujet. [Cette dernière affirmation sans références est tellement peu 'sérieuse' qu'elle est même inexacte. L'ensemble de ce verbiage ignore d'ailleurs ce que sont ces 'modes de pensée en vigueur' dans l'Education Nationale. Par son idéologie dominante, l'hégémonique FSU -fortement marquée à gauche- participe à l'élaboration des programmes, des directives et des sujets d'examen et pèse sur les consignes de correction et les jurys du bac.]
Bref, on a compris que l'orthographe est donc une survivance bourgeoise, un instrument de domination, voire d'oppression, elle est inégalitaire et anti-démocratique... L'orthographe nouvelle rend plus libre. L'orthographe approximative n'est ni un handicap, ni une entrave à la compréhension, comme à la communication. A preuve ce qui suit: « Je n'aime pas l'écrit » et « Je n'aime pas les cris ». N'en sommes-nous pas passés de la civilisation de l'oral à celle de l'image ?...
« Les diplômes, le baccalauréat en tête, ont perdu de leur valeur puisqu’un bachelier d’aujourd’hui n’accède plus au même statut social qu’un bachelier des années soixante. C’est incontestable. Mais l’effet est purement mécanique, dans une société où près de 40% d’une classe d’âge atteint désormais le niveau de la licence. Faut-il pour autant regretter que notre pays connaisse un niveau d’étude généralement plus élevé ? » Rien précisément ne dit ni ne prouve que le niveau soit plus élevé. Les bourgeois assurent justement le contraire.
Monsieur Jourdain n'est pas mort !
« Je demande aujourd’hui à mes élèves de troisième de maîtriser des notions de narratologie que je n’avais abordées, en mon jeune temps, au mieux, qu’au lycée. » Les 'didascalies' sont du même tonneau, mais elles ont toujours été étudiées, dès le collège, sans le savoir et sans pédanterie.
Démocratie, démagogie et malheur pour tous
« L’autre argument, plus pernicieux, prétend que si un nombre toujours plus grand de candidats obtient un diplôme donné, c’est bien qu’on le donne à n’importe qui. Le retournement est saisissant et en dit long sur l’idée que se font certains de la visée démocratique de notre école. [...La fameuse méritocratie républicaine... ] ne sert plus aujourd’hui qu’à la reproduction d’une aristocratie, intellectuelle et socioéconomique repliée sur elle-même. »
[Mais le bas blesse]
« Une fois démonté le mythe de la baisse du niveau, il reste néanmoins deux problèmes [...] D’abord le taux d’échec préoccupant des étudiants à l’université, notamment en première année. Il paraît soutenir, évidemment, l’argumentaire des Cassandre de l’école. Puisqu’un étudiant sur deux échoue en première année de licence, c’est bien qu’il n’était pas digne du diplôme qu’on lui a bradé en fin de secondaire. La solution ? Introduire une sélection à l’entrée de l’université: ainsi on verra bien qui «mérite» vraiment d’y entrer. En réalité, la sélection existe déjà, elle a nom «classes préparatoires» [CPGE] [rien n'a voir pourtant avec l'université !], lesquelles monopolisent la quasi totalité des étudiants dits les meilleurs. [Les doctorants seraient donc des nuls et tous les possesseurs socialistes d'un DEA aussi...] [Et le second problème, où est-il passé ?]
Deux phénomènes conjoints peuvent expliquer les difficultés de l’université, sans pour autant remettre en cause la validité du baccalauréat.[!] Le premier ressort de l’orientation [et des COP (conseillers 'orientation psychologues) des CIO]. Nombre d’étudiants en échec sont ou bien des jeunes qui se sont engagés dans une filière sans en connaître tous les enjeux, ou bien des lauréats du baccalauréat professionnel qui, mal renseignés, viennent tenter leur chance là où ils croient voir les seules études valables, parce que leur bac, ils le savent bien, est toujours considéré de seconde catégorie, et parce que les IUT et DUT, qui devraient leur être réservés, accueillent les bacheliers des sections générales avec un peu trop d’empressement.[Et le second, qu'elle est-il et de quoi 'ressort'-il donc?]
[Le niveau des bacs étant ce qu'il est, cette réorientation est en effet de la lucidité ou un repli stratégique qui démontre bien dans les faits ce que 'certains' veulent taire quand encore ils ne tentent pas de raisonner à vide.
A propos, qui a appelé les jurys à « refuser de participer » à cette « mascarade [du rattrapage au bac pro] dévalorisant le diplôme »? N'est-ce pas la CGT Educ'action ? ] Comment le bac pro serait-il dévalorisé, quand les autres ne le seraient pas ?
C'est vraiment une honte ! Les gosses font grève et bloquent les lycées ( à la demande ou avec l'appui des syndicats d'enseignants )au lieu d'apprendre.
RépondreSupprimerPour remercier les élèves d'avoir soutenu leurs revendications, les profs, au bac, notent large d'où les pourcentages exorbitants de réussite.. Cet examen ne rime plus à rien. Supprimons-le ! celà aura au moins l'avantrage de nous faire faire des économies.