Son temps de parole sera décompté avec celui de la majorité
Le président n’est plus "au-dessus de la mêlée"
Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a adopté mardi de nouvelles règles rééquilibrant le temps de parole du président de la République, de la majorité et de l'opposition à la télévision et à la radio, une décision saluée par l'ensemble de la classe politique.
Les socialistes, qui dénoncent régulièrement la communication «exubérante» du chef de l'Etat dans les médias, considèrent que le rééquilibrage décidé par les sages leur donne «raison», puisque la haute autorité n'envisage pas de contrôler la pléthore d'interventions désordonnées des élus socialistes. Le CSA ne dispose d'aucune échelle de mesure de l'intempestif et le PS reste impuissant à.juguler la diarrhée verbale de ses membres les plus gourmands de media militants et insolents.
Les propos de Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée et surnommé La Voix de Son Maître, et de Didier Mathus, spécialiste des media au PS, ont pourtant la priorité dans la presse.
«Le président n'est pas un acteur au dessus de la mêlée ». Par chance, l'action présidentielle ne se mesure pas au nombre de mots à l minute, mais à l'aune des réformes. Il s'agit bien en effet de mêlée dans l'opposition, mais le PS n'a-t-il pas besoin pourtant, comme la France, de sortir des marécages de la mesquinerie, de la confusion et des rivalités ?
« En accroissant les possibilités pour l'opposition de lui répondre, le CSA met fin à une anomalie démocratique», selon le PS qui espère faire la différence. Si le CSA limitait l'opposition au droit de réponse, il mettrait effectivement fin à l'anomalie du harcèlement systématique et la démocratie aurait tout à y gagner, mais la gauche ne manquera pas d'intervenir en désordre (et en catimini derrière des rideaux), avant, pendant et après les débats, faisant le bonheur des media privés contre le service public.
Simplifier le décompte
La haute autorité a également voulu simplifier les règles du décompte, jusqu'ici fondées sur une répartition équitable (par 1/3) du temps de parole entre gouvernement, majorité et opposition: désormais, les temps de parole de la majorité présidentielle (membres du gouvernement, personnalités appartenant à la majorité parlementaire, collaborateurs du chef de l'Etat), seront regroupés.
Le 8 avril, à la suite d'une plainte des socialistes, le Conseil d'Etat avait invalidé le précédent dispositif de répartition du temps de parole, jugeant que la parole présidentielle ne pouvait être exclue «par principe» de la comptabilité.
Pour s'y conformer, le CSA avait adopté des règles provisoires fondées sur un système de «neutralisation»: les réactions aux interventions du présidentde la République n'étaient pas imputées sur le temps de parole des opposants si elles étaient diffusées dans les deux jours suivants.
Ce principe de neutralisation ne satisfaisait ni le PS, ni les chaînes, qui le jugeaient «trop compliqué».
L'Elysée souhaite que ces règles aillent «dans le sens d'une plus grande qualité du débat démocratique»; et l'UMP y voit une décision «sage et conforme à la République exemplaire voulue par le président». Le Modem et le PC ont également fait part de leur satisfaction. Reste que l'opposition devra se hisser au niveau des espoirs de la majorité d'une opposition responsable, constructive et républicaine. Elle a reçu les moyens; il lui reste à trouver le mode d'emploi...
La règle du 50-50 remplace celle des trois tiers
=> A partir du 1er septembre, le «principe de pluralisme» régira le décompte du temps de parole des personnalités politiques (?) à la radio et à la télévision, en lieu et place de la règle en vigueur depuis 40 ans, dite des «trois tiers». La règle du pluralisme, adoptée à l'issue d'une consultation des chaînes et radios, vise à prendre en compte, pour la première fois, les interventions «non régaliennes» du président de la République, conformément à l'arrêt du Conseil d'Etat du 8 avril.
Les propos du chef de l'Etat «non régaliens» sont ceux qui relèvent du «débat politique national», explique la haute autorité audiovisuelle. A titre d'exemple, le discours sur l'Europe prononcé par Nicolas Sarkozy en mai à Nîmes, participait au débat politique national, selon le CSA. En revanche, les propos prononcés dans un contexte international ou lors des cérémonies n'en font pas partie. Le Chef de l'Etat conserve donc le droit de parole...
=> Les nouvelles règles visent aussi à «renforcer l'équilibre des temps de parole», explique le CSA. Dorénavant, «les temps d'intervention de l'opposition parlementaire (PS, MoDem, PC et Verts réunis) ne pourront être inférieurs à la moitié des temps de parole cumulés du chef de l'Etat et de la majorité présidentielle».
De belles empoignades en perspective entre les arrogants socialistes dominant l'opposition et leurs alliés, agonisants mais jaloux de leur indépendance...
«Actuellement, l'opposition doit avoir au moins la moitié des temps cumulés du gouvernement et de la majorité parlementaire. A partir de septembre, elle disposera de ces mêmes temps, auxquels viendront s'ajouter les temps de certains propos du chef de l'Etat et de ses collaborateurs: son temps augmente donc mécaniquement», a expliqué Marie-Laure Denis, conseillère du CSA.
Elle n'a donc pas envisagé que l'opposition ne va pas manquer de s'étriper sous les flashs et qu'au sein du PS les ténors vont s'arracher les micros. Avec le sourire ! Au programme de la rentrée sur nos écrans, le joli spectacle de catch féminin, à la loyal et en 16/9e sous l'arbitrage du CSA, entre l'amère Royal et la maire de Lille ou la série socialo-socialiste en direct des studios de la Rue de Solférino avec les jeunes premiers BB Hamon et Nono Montebourg...
Le temps de parole ainsi réglementé retire une illusion à la gauche -et au PS, en particulier-, celle de croire que ses déboires accumulés seraient dus à une privation de parole: l'abondance de leurs interventions intempestives et maléfiques auraient plutôt nui à leurs intérêts, dans le pays comme au sein de la gauche.
Puisqu'elle n'a pas compris que plus elle se tait, mieux elle se porte, la gauche apprendra à ses dépens mais un peu tard que le résultat des Régionales ne sera pas proportionnel du temps de parole.
Le président n’est plus "au-dessus de la mêlée"
Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a adopté mardi de nouvelles règles rééquilibrant le temps de parole du président de la République, de la majorité et de l'opposition à la télévision et à la radio, une décision saluée par l'ensemble de la classe politique.
Les socialistes, qui dénoncent régulièrement la communication «exubérante» du chef de l'Etat dans les médias, considèrent que le rééquilibrage décidé par les sages leur donne «raison», puisque la haute autorité n'envisage pas de contrôler la pléthore d'interventions désordonnées des élus socialistes. Le CSA ne dispose d'aucune échelle de mesure de l'intempestif et le PS reste impuissant à.juguler la diarrhée verbale de ses membres les plus gourmands de media militants et insolents.
Les propos de Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée et surnommé La Voix de Son Maître, et de Didier Mathus, spécialiste des media au PS, ont pourtant la priorité dans la presse.
« En accroissant les possibilités pour l'opposition de lui répondre, le CSA met fin à une anomalie démocratique», selon le PS qui espère faire la différence. Si le CSA limitait l'opposition au droit de réponse, il mettrait effectivement fin à l'anomalie du harcèlement systématique et la démocratie aurait tout à y gagner, mais la gauche ne manquera pas d'intervenir en désordre (et en catimini derrière des rideaux), avant, pendant et après les débats, faisant le bonheur des media privés contre le service public.
Simplifier le décompte
La haute autorité a également voulu simplifier les règles du décompte, jusqu'ici fondées sur une répartition équitable (par 1/3) du temps de parole entre gouvernement, majorité et opposition: désormais, les temps de parole de la majorité présidentielle (membres du gouvernement, personnalités appartenant à la majorité parlementaire, collaborateurs du chef de l'Etat), seront regroupés.
Le 8 avril, à la suite d'une plainte des socialistes, le Conseil d'Etat avait invalidé le précédent dispositif de répartition du temps de parole, jugeant que la parole présidentielle ne pouvait être exclue «par principe» de la comptabilité.
Pour s'y conformer, le CSA avait adopté des règles provisoires fondées sur un système de «neutralisation»: les réactions aux interventions du présidentde la République n'étaient pas imputées sur le temps de parole des opposants si elles étaient diffusées dans les deux jours suivants.
Ce principe de neutralisation ne satisfaisait ni le PS, ni les chaînes, qui le jugeaient «trop compliqué».
L'Elysée souhaite que ces règles aillent «dans le sens d'une plus grande qualité du débat démocratique»; et l'UMP y voit une décision «sage et conforme à la République exemplaire voulue par le président». Le Modem et le PC ont également fait part de leur satisfaction.
La règle du 50-50 remplace celle des trois tiers
=> A partir du 1er septembre, le «principe de pluralisme» régira le décompte du temps de parole des personnalités politiques (?) à la radio et à la télévision, en lieu et place de la règle en vigueur depuis 40 ans, dite des «trois tiers». La règle du pluralisme, adoptée à l'issue d'une consultation des chaînes et radios, vise à prendre en compte, pour la première fois, les interventions «non régaliennes» du président de la République, conformément à l'arrêt du Conseil d'Etat du 8 avril.
Les propos du chef de l'Etat «non régaliens» sont ceux qui relèvent du «débat politique national», explique la haute autorité audiovisuelle. A titre d'exemple, le discours sur l'Europe prononcé par Nicolas Sarkozy en mai à Nîmes, participait au débat politique national, selon le CSA. En revanche, les propos prononcés dans un contexte international ou lors des cérémonies n'en font pas partie. Le Chef de l'Etat conserve donc le droit de parole...
=> Les nouvelles règles visent aussi à «renforcer l'équilibre des temps de parole», explique le CSA. Dorénavant, «les temps d'intervention de l'opposition parlementaire (PS, MoDem, PC et Verts réunis) ne pourront être inférieurs à la moitié des temps de parole cumulés du chef de l'Etat et de la majorité présidentielle».
De belles empoignades en perspective entre les arrogants socialistes dominant l'opposition et leurs alliés, agonisants mais jaloux de leur indépendance...
«Actuellement, l'opposition doit avoir au moins la moitié des temps cumulés du gouvernement et de la majorité parlementaire. A partir de septembre, elle disposera de ces mêmes temps, auxquels viendront s'ajouter les temps de certains propos du chef de l'Etat et de ses collaborateurs: son temps augmente donc mécaniquement», a expliqué Marie-Laure Denis, conseillère du CSA.
Elle n'a donc pas envisagé que l'opposition ne va pas manquer de s'étriper sous les flashs et qu'au sein du PS les ténors vont s'arracher les micros. Avec le sourire ! Au programme de la rentrée sur nos écrans, le joli spectacle de catch féminin, à la loyal et en 16/9e sous l'arbitrage du CSA, entre l'amère Royal et la maire de Lille ou la série socialo-socialiste en direct des studios de la Rue de Solférino avec les jeunes premiers BB Hamon et Nono Montebourg...
Le temps de parole ainsi réglementé retire une illusion à la gauche -et au PS, en particulier-, celle de croire que ses déboires accumulés seraient dus à une privation de parole: l'abondance de leurs interventions intempestives et maléfiques auraient plutôt nui à leurs intérêts, dans le pays comme au sein de la gauche.
Puisqu'elle n'a pas compris que plus elle se tait, mieux elle se porte, la gauche apprendra à ses dépens mais un peu tard que le résultat des Régionales ne sera pas proportionnel du temps de parole.
J'aimerais savoir dans quel autre pays au monde la parole d'un chef d'état démocratiquement élu au suffrage universel est décomptée....
RépondreSupprimerSi quelqu'un le sait qu'il me le dise !
Je trouve qu'on nage en plein ridicule !