POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 28 novembre 2008

SMA : Sarkozy distingue les oppositions politiques des difficultés matérielles

Le Président va au devant des maires bienveillants
Devant les maires de France réunis en congrès à Paris, Nicolas Sarkozy a annoncé, jeudi 27 novembre,
- d’une part des
aménagements du Service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles en cas de grève
- et, d’autre part,
l'annulation des référés déposés par les préfets contre les maires n'appliquant pas la loi.

"On doit parvenir à un accord, y compris sur les référés, a-t-il expliqué. Je comprends parfaitement le sentiment d'injustice des maires traînés devant les tribunaux, alors qu'ils n'ont pas les moyens de mettre en oeuvre le dispositif. Je veux, dès la semaine prochaine, recevoir le bureau de l'Association des maires de France, avec les ministres concernés, y compris le ministre de l'Education Nationale."

Sarkozy entend les maires en difficulté
Des applaudissements nourris dans la salle ont salué cette volonté présidentielle de reprise du dialogue et d’adaptation d’une loi qui focalise des oppositions diverses. Il tente de démêler les vraies raisons techniques des prétextes politiques à un conflit qui dure depuis plusieurs mois
> Dans ce débat, N. Sarkozy a distingué, jeudi, les maires ruraux de ceux des grandes villes, plus politisés et majoritairement socialistes, donc opposés par principe, au risque de mécontenter la population. "On ne peut pas demander la même obligation au maire d'un secteur rural qui n'a pas un seul employé titulaire du BAFA [brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur] qu'au maire de la capitale de la France." Allusion directe à Bertrand Delanoë qui refuse généralement d'appliquer le SMA. "Je fais la différence entre celui qui ne peut pas appliquer la loi et celui qui en fait un acte militant", a insisté le président.
> Il est vrai que les grandes villes sont mal placées pour organiser la contestation. Sans rappeler les animations sur le modèle de Paris Plage, elles peuvent en effet organiser des centres aérés et possèdent leurs propres colonies de vacances, et donc des personnels qualifiés. Elles ont par conséquent la possibilité de maintenir les familles dans les difficultés de garde des enfants d’âge scolaire, ou au contraire de jouer leur rôle d’assistance, si elles le veulent bien.

  • Les élus socialistes des grandes villes, en revanche, mettent en avant les compensations financières insuffisantes versées par l'Etat. "Sur la base d'un adulte pour 20 enfants, il faudrait ainsi mobiliser 900 personnes, ce qui excède très largement les possibilités de la ville qui emploie 530 personnes aux côtés des enseignants", note Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg.
    Or, ce raisonnement mathématique est fallacieux : l’opposition fustige ce qu’elle appelle la « gestion mathématique » des situations (en particulier dans l’Education Nationale !), mais s’y livre elle-même volontiers, quand ça l’arrange, et en milieu éducatif… Ce calcul du maire socialiste de Strasbourg suppose que tous les enfants soient présents dans les écoles et qu’aucun ne suive le mouvement de grève !
    Outre que Strasbourg était capable d’accueillir les enfants par temps de grève avant l’arrivée de son maire socialiste, l’exemple des deux plages aménagées de Nancy pourrait apporter un début de solution au maire de Strasbourg. A la plage du Haut-du-lièvre à Nancy , l'entretien du site et l'accueil sont confiés à des jeunes du quartier qui, une fois le projet terminé, se voient offrir des vacances. Le « bénévolat » des jeunes est-il gratuit ? Le maire de Nancy a-t-il un problème de responsabilités ?
    Le maire de Strasbourg peut toujours s’inspirer de l’exemple de sa première secrétaire, qui dans sa bonne ville de Lille, a créé "Lille Plage". C’est 8000 m² de sable fin, de piscines, de jeux d'eau, de transats et de parasols, aménagés gratuitement pour les grands et les petits. Les enfants peuvent profiter d'un espace de jeux : le "mini-club", dans lequel ils sont encadrés par des professionnels qui les initient à diverses activités sportives, éducatives et ludiques, avec notamment un atelier lecture, des jeux de société géants et des prestation de clowns et de conteurs. Et qui paie les professionnels et qui est responsable pendant cinq semaines ?
  • Les maires UMP, en revanche, réussissent mieux que leurs collègues de l’opposition, malgré leurs difficultés d’adaptation. Ainsi, Alain Juppé rencontre "des difficultés d'application" et qu'il faudra "une évaluation".
  • De leur côté, les maires ruraux mettent en avant la sécurité des enfants et la responsabilité des élus. « J'ai 160 enfants dans mon école », témoigne Jean-Claude Castagnier, maire d'Issigeac en Dordogne et directeur d’école retraité. « Pour l'instant, je peux compter sur deux aides maternelles. Si le nombre d'enfants à garder en cas de grève passe à 80, ce sera la catastrophe. En cas d'accident mortel, c'est moi qui sera [‘qui serai’, en bon français dans les écoles normales, devenues IUFM] responsable devant la justice et devant mes administrés, pas le gouvernement ! » Cet enseignant aurait donc eu le privilège de ne connaître les classes à 40 élèves, ni comme élève, ni comme instituteur... Et ce maire catastrophiste est socialiste, on l’aura compris.
  • 3 commentaires:

    1. La Cour d'Appel est plus piquante ques les aiguilles vaudopues...

      Je me marre !

      jf.

      RépondreSupprimer
    2. "La Cour d'Appel est plus piquante ques les aiguilles vaudopues...
      Je me marre !"
      (Jacques)

      Qu'y a-t-il d'amusant?

      Le rituel de la poupée vaudou est destiné à infliger souffrances, malheurs et même mort à la personne représentée.

      Même si elles sont dénuées de pouvoirs magiques transférant sur les personnes les tortures qu'on leur inflige, les "poupées vaudou" "Sarkozy" & "Royal" procèdent de la même intention; sauf pour les illuminés (il doit certainement y en avoir qui les achètent et s'acharnent dessus en espérant qu'elles fonctionnent), le geste est certes symbolique et non inoffensif sur la personne, mais le but est le même.

      On peut argumenter autant que l'on veut qu'il s'agit d'un défouloir, d'une manière d'évacuer sa colère, ..., la violence est présente: celui qui s'acharne sur la poupée fantasme tout autant qu'il est en train de torturer le Président ou l'éternelle "ex candidate" perdante que celui qui fantasme avec sa poupée gonflable: l'un considère la baudruche de plastique comme une vrai femme (un homme? ça doit bien exister) en pratiquant dessus toutes sortes d'actes sexuels; l'autre considère la poupée comme le véritable Sarkozy ou la véritable Royal en lui faisant subir toutes sortes de tortures; dans les deux cas, l'utilisateur fantasme de pouvoir faire exactement la même chose à une personne véritable.

      C'est malsain, et c'est une incitation à la violence.

      Lorsque les intégristes mettent le feu à des mannequins représentant le Président américain, ce n'est pas pour jouer: c'est l'expression violente de leur haine; à défaut de la personne même, ils brûlent son effigie, mais il ne faut pas douter un instant qu'ils feraient la même chose au vrai Président s'ils le pouvaient.

      Il est évident que pour certains, ce n'est pas suffisant; ce n'est heureusement pas le cas de tous ces utilisateurs, mais certains sont des malades mentaux, des anormaux, pour qui le fantasme ne suffit plus à un moment donné: la femme en plastique ne suffit pas, et ils se mettent à violer de vraies femmes; d'autres vont se mettre à l'assassinat politique, de l'un ou de l'autre personnage politique, ou d'autres représentants symboliques dont la torture réelle les satisfera davantage que la torture d'une poupée (autrement dit, des sympathisants).

      Trouverez-vous cela amusant si quelqu'un poignarde Ségolène Royal?
      Ca ne m'a pas amusé quand Bertrand Delanoë a été poignardé-- et il n'y avait même pas à l'époque de "poupée vaudou" à son effigie dans le commerce pour aviver la haine et les tendances meurtrières.

      A force de trouver tout amusant, de tout défendre au nom d'une soit-disant liberté, on encourage le développement de la Haine.

      "Dieudonné" fait des "blagues" antisémites? Que c'est drôle, il ne faut pas le punir.
      Quand plus tard des jeunes juifs se font agresser de plus en plus régulièrement, qui trouve que c'est amusant, sinon les antisémites?

      Canal Plus fait des "blagues" antiaméricaines en érigeant Bin Laden comme une icône de l'humour "cool" et de la "résistance" aux méchants Américains? Il ne faut rien dire, parce que c'est "la liberté d'expression".
      Il n'y a que les terroristes aux-mêmes et leurs Camarades fanatiques pour trouver amsuant le massacre de milliers de personnes innocentes-- toute comme le massacre de dizaines d'innocents dans les rues de Paris dans les années '80s et '90s, et la semaine prochaine peut-être lorsque les jeunes des banlieues, gavés de cette propagande haineuse, jamais punis pour leurs délits puis leurs crimes, reviendront des camps d'entraînement d'Al Quaeda pour faire sauter des bombes en France.

      J'imagine que la Gauche d'aujourd'hui aurait défendu les Nazis, au nom de la "liberté d'expression"; leurs caritatures des Juifs étaient si "amusantes" et "inoffensives"! Autant que les "poupées vaudou"! L'extermination systématique est même encore un sujet de blagues désopilantes.

      Ah mais, j'oubliais: la Gauche d'aujourd'hui trouve effectivement ces caricatures Nazis tout à fait hilarantes et morales, puisqu'elle les applique au Président Sarkozy, en le représentant lui aussi comme un être au regard sombre et méchant et aux cornes de diable.

      Contrairement à ce qaue la propagande de Gauche veut faire croire, les "poupées vaudou" ne sont pas "un détail de l'Histoire" de plus, insignifiant et sans conséquence.
      Les pires atrocités de l'Histoire et les pires Monstres de l'humanité ne sont pas apparus instantanément, s'auto-formant dans un vide absolu: une multitude de "détail[s] de l'Histoire", "amusant[s]" se sont accumulés, ont renforcé des tendances innées, les ont encouragés.

      Toute forme de Haine ou de Violence, verbale ou physique, réelle ou symbolique, doit être sévèrement réprimée.
      Les protéger au nom d'une soit-disant "liberté", dans le but imbécile à micro-terme de s'opposer à la Droite et de se faire passer pour un défenseur des droits de l'homme, agit précisément contre ces valeurs fondamentales en encourageant le développement de la Haine et de la Violence qu'elle engendre.

      Il n'y a pas de "détails de l'Histoire" "amusants"; il n'y a que des signes précurseurs ignorés ou, pire, stimulés par l'absence de punition, qui se développent pour donner lieu aux pires atrocités-- peut-être pas aujourd'hui, ni demain, ni la semaine prochaine, mais dans un avenir pas si lointain et d'autant plus certain à chaque intervention de soit-disant "défenseurs de la liberté" fanatiquement aveuglés par leur propagande et leur fantasme mégalomane de "monopole du coeur".

      RépondreSupprimer
    3. Cher Jacques,

      Pourriez-vous expliquer ce que sont des aiguilles "vaudopues" ?
      C'est nouveau ? C'est de gauche ?

      Ah ! comme je ris...

      RépondreSupprimer

    Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):