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samedi 13 juin 2020

Sibeth Nidaye veut-elle fausser les statistiques ethniques?

En plein contexte inflammable, Sibeth prétend rouvrir le dossier "de manière apaisée et constructive" !
Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme est en désaccord 

Un "grand débat national" avec Sibeth, tout le monde en rêve...

"A ne pas pouvoir mesurer et regarder la réalité telle qu'elle est, nous laissons prospérer les fantasmes,"
 a déjà jugé la porte-parole franco-sénégalaise du gouvernement. 

Faut-il rouvrir le débat autour des statistiques ethniques ? 
Ndiaye Sibeth a choisi le moment, alors que l'extrême gauche organise de nouvelles manifestations indigénistes ce samedi contre les violences et le racisme supposés dans la police. 
La porte-parole du gouvernement voit dans les statistiques ethniques un sujet de "débat" et interroge : "Pourquoi ne pas poser de manière apaisée et constructive le débat ?

Dans une tribune publiée dans Le Monde, précisément ce samedi, Sibeth suggère également de "revenir avec force aux outils de lutte contre les discriminations raciales". De fait, la France, à l'inverse des pays anglo-saxons, a interdit les politiques ciblées, les quotas ou les statistiques ethniques pour traiter tous les citoyens à égalité.

Le délégué à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine (sic) anti-LGBT se dit déjà "pas convaincu" qu'il faille rouvrir ce débat.

Frédéric Potier a déjà été membre à 32 ans du cabinet de Claude Bartolone, président socialiste de l’Assemblée Nationale, puis au  cabinet de Manuel Valls à Matignon en tant que conseiller outre-mer, à 37 ans, avant de conserver les mêmes fonctions auprès de Bernard Cazeneuve nommé premier ministre. 
A l'arrivée de Macron, le sémillant jeune homme, ère de deux enfants, est promu préfet sans aucune affectation en préfecture. 
Il est associé de près à la préparation de la proposition de loi visant à lutter contre les contenus haineux sur Internet priorité du plan national de lutte contre le racisme et l'antisémitisme 2018-2020. Il dénonce la résurgence d'un "antisémitisme très virulent", réfute l'hypothèse d'un " racisme d’Etat" et souligne l’ambiguïté du terme 'islamophobie'. Certains l'accusent d'attiser la haine entre les communautés du fait d'une hiérarchisation des discriminations et des haines, ce qui, par les temps qui courent, n'est pas une mince responsabilité.
L'homme est en rose et porte le n° 8 

Il s'est prononcé pour l'interdiction de certains rééditions de livres (pamphlets antisémites de Louis-Ferdinand Céline) ou pour le retrait de la référence à Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales 2018. En août 2018, il participe à plusieurs épreuves des Gays Games Paris 2018 dont la DILCRAH est un des principaux partenaires.<br>Au cours de l'été 2019, il plaide en faveur de l'arrêt des matchs en cas d'injures à caractère raciste ou homophobe.


VOIR et ENTENDRE Frédéric Potier, préfet à 39 ans,  délégué interministériel rattaché à la fois au ministre de l'Intérieur et au premier ministre depuis le 
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"Nous avons fait de l'universalisme le fondement de nos lois, mais, à ne pas pouvoir mesurer et regarder la réalité telle qu'elle est, nous laissons prospérer les fantasmes", écrit Sibeth Ndiaye, elle-même franco-sénégalaise, qui dit avoir fait "l'expérience du racisme ordinaire"
<center><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">« Les haines et les discriminations ne se hiérarchisent pas ; toutes doivent être combattues avec la même force. Toute discrimination est un coup de canif dans le pacte républicain » <br>🗞 A Lire dans <a href="https://twitter.com/leJDD?ref_src=twsrc%5Etfw">@leJDD</a> : la tribune de <a href="https://twitter.com/MarleneSchiappa?ref_src=twsrc%5Etfw">@MarleneSchiappa</a> et <a href="https://twitter.com/FPotier_Dilcrah?ref_src=twsrc%5Etfw">@FPotier_Dilcrah</a> contre le racisme 💪 <a href="https://t.co/9Ish3e9psx">https://t.co/9Ish3e9psx</a></p>&mdash; Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) <a href="https://twitter.com/LaetitiaAvia/status/1173132010933686272?ref_src=twsrc%5Etfw">September 15, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script></center>
La priorité n'est pas, pour Sibeth, la relance de l'économie de la France.
"Il y a là quelque chose dont nous devons nous ressaisir urgemment, parce que nous ne devons pas renoncer à notre projet universaliste et républicain, sous peine de donner raison à ceux qui en détournent le sens et en exploitent sans vergogne les faiblesses", plaide cette ancienne socialiste proche du chef de l'Etat et naturalisée française depuis peu.


Il faut ainsi "nous reposer la question de la représentativité des personnes de couleur dans la vie publique, politique, économique et culturelle de notre pays," soutient Sibeth. 
Selon la porte-parole du gouvernement, "nous devons revenir avec force aux outils de lutte contre les discriminations raciales sans les confondre avec les moyens de lutter contre la discrimination sociale"
"Le problème du racisme en France n'est pas réglé. Mais nous pouvons le faire refluer au prix d'un combat inlassable, économique et social, démocratique et républicain, qui doit redevenir l'honneur de la France", en appelle-t-elle. 
"Osons débattre publiquement de certains sujets hier encore discutés, aujourd'hui devenus tabous, sans sombrer dans les habituels procès d'intention", conclut Sibeth Ndiaye.

En 2015, l'ancien premier ministre Manuel Valls avait relancé  la question des statistiques ethniques, mais François Hollande s'était montré beaucoup plus réticent. 
Durant sa campagne présidentielle, Macron s'était déclaré plutôt "favorable de manière pragmatique à multiplier le testing, la réponse pénale, et le 'name and shame'" (nommer et blâmer) pour les entreprises pratiquant la discrimination à l'embauche.

Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme (DILCRAH) n'est "pas convaincu" qu'il faille rouvrir le débat des statistiques ethniquesSamedi matin, sur Europe 1, Frédéric Potier  a estimé qu'"on peut tout à fait mesurer les discriminations avec les textes actuels", citant notamment une étude commandée par la LICRA sur la discrimination envers les musulmans.


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