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vendredi 12 juin 2020

Racisme systémique : Macron juge le "monde universitaire coupable”

Les universitaires ont "cassé la République en deux," accuse le président de la République 

Et en matière de casse, Macron en connaît un rayon

"L’ethnicisation de la question sociale” des discours tenus par les universitaires revient "à casser la République en deux,” assène Macron dans un article paru dans Le Monde ce jeudi 11 juin.

Un mois après le déconfinement, alors que l'état d'urgence sanitaire Covid19 perdure et avec lui les règles de distanciation physique, l'exécutif observe de loin l'agitation de militants indigénistes, une  minorité agissante mobilisée depuis plusieurs semaines pour accréditer l'idée que les policiers des états occidentaux sont tous racistes
Pressé de rappeler la doctrine républicaine et sous la pression de la rue, le président procrastinateur s'est enfin décidé à sortir de son mutisme: le 12 mai 68, les universités avaient rallié à leur cause les syndicats qui appelèrent à la grève. Alors qu'il ne devait pas s'exprimer avant la première semaine de juillet, après l'acte 2 des élections municipales dont les anti-racistes racisés ont pourri la campagne, Macron s'est résolu à prêcher la bonne parole le 14 juin, dimanche de Pentecôte, avec les intonations du jésuite, mais sous la menace des pavés. Il a fait savoir qu'il nous fera la grâce de quelques phrases longues et alambiquées, ce qui, en langage commun, s'appelle  délivrer prononcer une allocution. 
Pourtant, le Palais de l'Elysée reste inquiet de ce mouvement, inspiré des Etats-Unis, qui agresse les policiers de France, et divise les Français entre soutiens de l'ordre républicain et militants universalistes et révolutionnaires. Sans compter que le fada de Forcalquier que Macron est allé placer au ministère de l'Intérieur est à l'origine d'un nouveau départ de feu en lâchant ses hommes dans l'adversité... 

En plus, Macron s'en prend maintenant aux universitaires

Fortement mobilisée dans le mouvement actuel de protestations anti-racistes racisées, l'ultra-gauche est désormais la principale préoccupation de l'exécutif. Matignon redoute des débordements en vue du rassemblement prévu par le Comité Adama Traoré, le 13 juin prochain.

De plus, le président a désigné des coupables, les universitaires. "Le monde universitaire a été coupable, a-t-il jugé. Il a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Et de conclure : "Or, le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à casser la République en deux".

Une accusation qui a mobilisé les manipulateurs planqués de l'Université. Nombre de sociologues, notamment, ont exprimé sur Twitter leur indignation que leurs travaux partisans sur les manifestations actuelles et le racisme en France soient officiellement identifiés comme "un bon filon" par les activistes et réciproquement.
Mélusine tient un blog sur Mediapart:
<center><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Je suis : choquée. <a href="https://t.co/3V5gOUfRat">pic.twitter.com/3V5gOUfRat</a></p>&mdash; Mélusine (@Melusine_2) <a href="https://twitter.com/Melusine_2/status/1270810651578032129?ref_src=twsrc%5Etfw">June 10, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script></center>

Antoine Chambert-Loir@achambertloir est un mathématicien qui s'exprime en anglais mais ne maîtrise pas le français: 
Donc au moment-même où le monde entier, américain en particulier, reconnaît l'accuité [avec un seul 'c', ça ira, en français...] d'une violence sociale et raciste structurelles [UNE violence structurelleS ?], le président de la république dénonce le travail des universitaires — qui auraient trouvé un "bon filon" ?
Qu'a-t-il écrit d'utile qui aCCréditerait la profondeur de ses analyses? 
<br>Anne-Christine Lang, députée LREM de Paris tweete elle aussi pour ne rien dire:  n'a-t-elle pas mieux à faire en séance?
Mais, idolâtre en même temps de Macron et de Mona Ozouf, cette ex-socialiste qui ne connaît rien que la vie associative prend le parti des universitaires qui ré-éduquent les étudiants. Et elle se choisit une référence, la nonagénaire qui a milité dans les rangs du PCF et à qui il aura fallu attendre 1956 et l'insurrection de Budapest pour qu'elle prenne conscience de la réalité soviétique...
<center><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Quel plaisir d’écouter Mona Ozouf, cette intelligence, cette pensée claire, limpide, exigeante.<br>Ça fait du bien <br>🙏 <a href="https://twitter.com/cavousf5?ref_src=twsrc%5Etfw">@cavousf5</a> <a href="https://t.co/wnmH02vneN">https://t.co/wnmH02vneN</a></p>&mdash; Anne-Christine Lang (@AChristine_Lang) <a href="https://twitter.com/AChristine_Lang/status/1271511478177234944?ref_src=twsrc%5Etfw">June 12, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script></center>
<br>Actuellement proche de Mélenchon, la sociologue (CNRS) Monique Pinçon-Charlot  appartient à la même lignée de monolithes qui continuent à prospérer sur les mêmes schémas: "Emmanuel Macron synthétise complètement les intérêts de l'oligarchie".
<br>Mai 2019: près de 600 universitaires et militants accusèrent Macron de "dérive autoritaire"
Près de 600 universitaires et membres de la société civile accusent le gouvernement français de « dérive autoritaire », appelant les Français à « se joindre au mouvement social » pour faire cesser la « violence d’Etat ».
Dans une pétition intitulée « Nous accusons ! », publiée par Médiapart, les signataires s’insurgent contre la « criminalisation » du gouvernement d’Edouard Philippe de toute personne s’opposant « à ses lois et à ses politiques funestes » et contre une « violence d’Etat » servie par l’usage d’armes de guerre. « Depuis le 17 novembre 2018, plusieurs centaines de milliers de citoyens et citoyennes expriment leur inquiétude face à un pouvoir sourd à leurs revendications. Ils trouvent la force et le courage de prendre la parole en disant haut et clair qu’ils en ont assez et ne subiront plus les effets des politiques néfastes qui depuis plusieurs décennies pillent impunément leur travail et les biens communs », ont-ils noté, soulignant que les voix des « gilets jaunes » ont permis de « mettre à nu les mensonges et les pseudo-justifications +scientifiques+ données par le pouvoir et la meute de ses courtisans pour couvrir l’ampleur et l’importance de la prédation ».
Pour le large collectif, le soulèvement des « gilets jaunes » a montré « le vrai sens d’une politique qui a sciemment organisé le transfert des biens laborieusement accumulés par 95 % de la population vers les 5 % des couches les plus aisées », faisant remarquer que les demandes et les attentes de changement, nées avec ce soulèvement populaire, « sont aussitôt heurtées à un pouvoir qui n’a cessé d’en ignorer le contenu pour en affadir la portée déstabilisante ». « Tout a été fait pour réduire au silence les manifestants. Dès les premiers actes, le pouvoir a choisi la violence en demandant aux forces de l’ordre de dégager les péages d’autoroutes, les ronds-points, de bloquer l’accès aux points de convergence des manifestations et, surtout, d’intervenir avec +fermeté », ont-ils rappelé, relevant « les filtrages et les arrestations arbitraires aux entrées des villes, empêchant les manifestations de se dérouler et la parole de s’exprimer ».
Pour les signataires de la pétition, le choix de la répression « violente » contre les manifestants « n’est certes pas nouveau », rappelant qu’il a notamment été mis en pratique dans les quartiers populaires et contre des groupes vulnérables comme les migrants et les roms ou encore contre les mouvements sociaux.
« Nous accusons le ministère de l’Intérieur de provoquer sciemment les réactions de violence dans nos villes, sur les ronds-points et les lieux de discussions publiques, afin de criminaliser toute personne qui s’oppose à ses lois et à ses politiques funestes », ont-ils déclaré, accusant également le gouvernement « d’employer contre des civils des armes de guerre bannies dans l’ensemble des pays occidentaux en ignorant les mises en garde répétées de plusieurs organismes internationaux ».

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