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samedi 20 juin 2020

Un policier "hors service" attendu devant son domicile et roué de coups à terre à Lyon

Lynché devant chez lui : "Je me suis résigné et me suis dit que c’était la fin»
 
Ce policier en civil a été "violemment roué de coups" (sic) par une bande de lâches, en présence de sa compagne.
 

La victime évoque "une agression particulièrement violente": ce que le lecteur peut comprendre de lui-même à partir d'une telle formulation sensationnaliste  - du type "violemment agressé", pour faire le buzz odieux qu'on croyait réservé aux réseaux -   de la presse commerçante, mais... compassionnelle.

"Alexandre pensait que son heure était arrivée". Sous-texte: il en a réchappé; ça ne va pas faire recette. Policier, il était "hors service" (non pas comme le bus du coin: comprendre qu'il n'était pas de service), dans la nuit de samedi à dimanche à Lyon, vers 04h30, lorsqu’il a été "attaqué par de nombreux individus". La victime est toujours hospitalisée et l'homme s’est confié au micro de BFMTV.

Tout est allé très vite pour les deux victimes qui arrivaient chez elles en voiture. Le couple a d’abord été pris à partie par deux hommes en voiture, qu’il venait de manquer de percuter. "Sale flic" ont lancé les suspects, des suspects qui courent toujours, avant de s’en prendre physiquement aux victimes, puis d’aller chercher d’autres "personnes": ce mot passe-partout appartient au langage de la presse aussi. Une personne est pourtant un être humain, d'une part, et doué de morale, d'autre part, et non un barbare...

Le fonctionnaire de l'Etat a d'abord été "violemment attaqué" [on ne s'en lasse pas] par "une douzaine de personnes" ou sauvages: à douze contre un seul homme. Sans doute faisaient-ils 1,50 m, comme l'infirmière qui adressa insultes et doigts d'honneur aux fonctionnaires de police, et leur jeta des morceaux tranchants de pavé, sur l'Esplanade des Invalides, lors de la manifestation, mardi 16 juin, des soignants contre le "Ségur de la santé"...  

Puis il a été copieusement insulté devant sa compagne : " Ah c’est toi l’enc**é de flic qui t’en es pris à mon pote !", a dit lancé l’un des agresseurs, raconte Alexandre. Une vendetta ?  Contre un symbole de l'Etat. 

Il a ensuite été lynché en pleine rue.
"Je vais finir tétraplégique ou est-ce que je vais juste mourir ?"
"A chaque coup je sentais soit mes vertèbres craquer, soit ce début de flottement où je commençais à être KO en fait, à me sentir partir", confie-t-il. 
"Je commençais à me dire: est-ce que à la prochaine je vais finir tétraplégique ou est-ce que je vais juste mourir ? Comment ça va se passer ?". "Je me suis résigné et me suis dit que c’était la fin", explique la victime âgée de 35 ans qui décrit " une quarantaine de coups de pieds derrière la nuque et la tête"

Un l'acharnement bien ciblé d'assassins qui avaient prémédité l'agression au domicile, mais auquel les juges trouveront des circonstances atténuantes, sociales, familiales et historiques ?

Alexandre souffre de "plusieurs fractures à la cheville, une luxation du talon d’Achille et de nombreuses ecchymoses sur tout le corps", a-t-il détaillé à franceinfo. 45 jours d’Incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués pour l’heure. 

Ces "hommes", des vrais, ont tabassé une femme: les assassins manqués ont frappé la compagne du policier, laquelle a un certificat mentionnant 3 jours d’ITT.

Les assassins sont assurés de l'impunité

"C’étaient les jeunes du quartier, que je croise tous les jours, et avec qui j’ai déjà eu affaire dans le passé" pour des affaires de vol ou de trafic, a précisé le fonctionnaire. 
"Ça ne fait pas partie du métier de se faire insulter tout le temps, qu’on se fasse lyncher", a-t-il insisté.

Trois suspects mis en examen
<br>Dans cette affaire, trois individus [c'est peu dire !] dont deux mineurs de 14 et 17 ans, qui sont inconnus de la justice, ont été mis en examen pour "violences volontaires avec arme et en réunion ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours sur une personne dépositaire de l’autorité publique", si ça a du sens, et "violences volontaires en réunion sur le conjoint d’une personne dépositaire de l’autorité publique à raison des fonctions de cette dernière". Et de sexe féminin, si ça interpelle les associations de féministes... 

Le mis en cause majeur et celui âgé de 17 ans ont été placés en détention provisoire. Quant au mineur de 14 ans, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Les trois suspects ont reconnu "leur présence sur les lieux de l’agression tout en minimisant leur participation et en contestant avoir connu la qualité de policier de la victime", a révélé le Parquet. Les investigations se poursuivent pour identifier les autres assassins: il en manque huit à l'appel...
 Aucun membre du gouvernement n'a été signalé au chevet du policier miraculé.

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