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samedi 13 juin 2020

Municipales: Marianne et France 2 font circuler de méchantes rumeurs

Info ou infox diffamatoire à Marseille? 
Vassal fait visiblement peur à la gauche

Tous les moyens (in)avouables sont déployés à Marseille

France 2 et Marianne sont affirmatifs...

L'hebdomadaire Marianne et le journal télévisé de France 2 ont diffusé la rumeur marseillaise jeudi : à quinze jours du scrutin, le 'timing' est cousu-main... 
Deux candidates présentes sur des listes de Martine Vassal (LR) proposaient - c'est affirmatif, selon l'AFP - des "procurations simplifiées". Le préfet a donc rappelé vendredi les règles du vote par procuration après l'accusation portée par la presse.
 
Le lendemain, vendredi, le quotidien Libération, désormais dirigé par Denis Olivennes, ancien patron de Marianne, n'a pas manqué de relancer la rumeur.

Selon ces organes de presse proches du pouvoir présidentiel il ne ferait pas de doute que deux candidates des listes de Martine Vassal (LR) proposaient des "procurations simplifiées".
Sur la base de SMS reçus par des habitants de deux secteurs, les journalistes disent pouvoir établir que les électeurs s'étaient vus proposer des procurations. "Sans vous déplacer, juste par téléphone", indique le texto envoyé par une colistière de LR dans le secteur de Mme Vassal.

La préfecture des Bouches-du-Rhône indique pourtant n'avoir pas d'éléments

Pour le journal de Denis Olivennes, venu de L'Obs, l'affaire est jugée !

Vendredi soir, "après la diffusion" de ces "reportages", le préfet des Bouches-du-Rhône s'est contenté, dans un simple communiqué, de "rappeler les règles du vote par procuration" qui imposent que l'électeur soit présent en personne "auprès d'une autorité habilitée", par exemple au commissariat ou au tribunal, avec un justificatif d'identité pour établir la procuration.
Le représentant de l'Etat "adressera prochainement une circulaire aux élus" du département, les maires devant "s'assurer de la régularité des procurations", ajoute-il.

Martine Vassal a fustigé "des Parisiens (qui) essayent de créer une polémique qui n'existe pas ici"
La candidate en a profité pour rappeler son respect de la réglementation et affirmer que "si ces faits sont avérés, ils sont inacceptables".


La bataille pour la mairie de Marseille est toujours très serrée. 

La candidate du Printemps marseillais (union de la gauche) Michèle Rubirola, est arrivée en tête sur la ville au premier tour. Mais il faut le dire vite car si elle devance Mme Vassal (22,32%), l'héritière de Jean-Claude Gaudin qui ne se représente pas après 25 ans à la tête de la deuxième ville de France, c'est avec 23,44%. La liste de gauche a bénéficié du maintien de  Bruno Gilles, lequel a perdu le soutien de Renaud Muselier, président LR de région. 
Rubirola, EELV de 64 ans, est fille d'immigré communiste et militante de mouvements altermondialistes et écologistes, ainsi que antimilitariste et féministe. <br>Elle est tête de liste d'un groupe hétéroclite ingérable : des membres réunis par l'ambition de s'accaparer la ville (Europe Ecologie-Les Verts, Parti socialiste, Génération.s et la Gauche républicaine et socialiste, issus du PS, Parti communiste français, La France insoumise et Le Parti de Gauche, Ensemble ! (lui aussi membre du FDG) Nouvelle Donne (fondé par Pierre Larrouturou et feu Stéphane Hessel, avec l'humoriste qui se prend au sérieux Bruno Gaccio, l'urgentiste proche de Charlie hebdo Patrick Pelloux, la présidente d'honneur d'ATTAC Susan George, la sociologue et ex-conseillère de Ségolène Royal Dominique Méda et  Edgar Morin, autre sociologue comme les dénonce Macron), le Parti de gauche, Place publique (aux Européennes, Raphaël Glucksmann fit 6% et Claire Nouvian donna l'image d'un groupe d'hystériques), le Parti radical de gauche et... le Parti pirate (présent dans cinq villes : Meudon, Besançon, Toulouse, Lyon 8e  et Marseille 1er et 4e ). <br>A Marseille, la liste Rubirola est dénoncée comme télécommandée par  Jean-Luc Mélenchon, élu parachuté sur la zone.
Le Printemps marseillais s'est indigné vendredi soir: "Marseille n'est pas une zone de non-droit. Encore une fois, notre ville ne peut pas être abîmée par ce type de pratiques". Sans preuves, c'est de la diffamation. 

L'enquête de Marianne mouille aussi la police.
Le magazine aurait en sa possession des écoutes d'une élue LR des 11-12e arrondissements qui assure à un électeur: "Le commissariat nous poinçonne toutes les procurations qu'on leur amène".
Le candidat du Rassemblement national (19,45% au premier tour), sénateur et ex-maire du 7e secteur, Stéphane Ravier, a demandé "au Préfet de Police de procéder en urgence à une enquête interne pour identifier et sanctionner l'officier de police judiciaire qui se serait rendu coupable de ces actes".

La procureure de la République de Marseille a indiqué "ne pas avoir d'éléments" sur cette affaire, mais une perquisition a eu lieu au QG de Vassal dans l'après-midi de samedi 13.
<br>La liste de gauche bénéficiera-t-elle encore des ambitions individuelles à droite au second tour ?
A 24 heures du dépôt des listes pour le second tour des municipales, la possibilité s'est éloignée d'un rapprochement des listes Vassal (LR) et Gilles (DVD, LR dissident). Robert Assante, qui emmène la liste de Bruno Gilles dans le 6e secteur (11e et 12e arrondissements de Marseille), a annoncé le maintien de sa liste au second tour. "Pour toutes celles et ceux qui partagent ou partageront notre vision, j’ai pris la décision de déposer ma candidature à l’identique du premier tour parce qu’il existe une nouvelle voie, sans extrêmes et sans système," assure Robert Assante dans un communiqué en date du dimanche 31 mai.
Si la gauche prenait la mairie de Marseille, elle la devrait à Bruno Gilles:  trouble-fête "jusqu’au bout" ?

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