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mardi 2 juin 2020

Municipales: PS et EELV joignent leurs faiblesses pour résister dans plusieurs grandes villes

Les maires sortants socialistes ne sont pas tranquilles

Le PS assurait que les alliances avec les Verts ne seraient plus automatiques...

Les candidats aux mairies achèvent les dernières tractations pour les municipales dans 5.000 communes le 28 juin. Le candidats ont en effet jusqu'au mardi  3 juin à 18h00 pour déposer leurs listes.<br>Lille (Nord), Dijon (Côte-d’Or), Grenoble (Isère), Strasbourg (Bas-Rhin) sont des villes a priori acquises à la gauche, mais à quelle gauche ? S'ils n'y prennent garde, les électeurs risquent de se retrouver avec des coalitions improbables de socialistes laxistes et d'écolos totalitaires. Encouragés par leur score aux européennes et des sondages flatteurs, les candidats écologistes sont souvent partis sans ménagement à l'abordage des villes dirigées par leurs traditionnels partenaires socialistes, stratégie arrogante assumée par leurs leaders Yannick Jadot et Julien Bayou, mais jugée aggressive par les socialistes imbus de leur grandeur passée.

L’alliance traditionnelle PS-écologistes ne devait plus être automatique, mais elle est de retour. A Dijon comme à Lille, les listes PS sont arrivées en tête, mais les deux anciens ministres échouent à éviter l'humiliation d'un second tour. Les deux maires sortants ne souhaitaient pas faire de place aux Verts et François Rebsamen comme Martine Aubry harcelés, sans les nommer, par le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, n'ont pas d'autre choix. 
"Certains barons ou baronnes se disent qu’ils veulent faire sans les écologistes, comme s’il n’y avait pas eu de premier tour, comme si à certains moments on n’avait pas fait 20, 25% ou plus", explique Julien Bayou, secrétaire national EELV et ancien conseiller de Christiane Taubira.  Les écologistes arrivent en tête notamment à Lyon, Besançon ou Strasbourg. Si certains élus socialistes refusent de fusionner avec les Verts, c’est non seulement pour des raisons idéologiques et comportementales, mais aussi arithmétiques. Ces compromis promettent des mairies chaotiques.
<br>Paris: PS et EELV trouvent un accord

La liste 'Paris en commun' de la maire socialiste Anne Hidalgo et les Verts emmenés par David Belliard ont trouvé un accord de coalition dans la nuit de lundi à mardi pour le second tour des municipales à Paris.

"On a trouvé un accord sur les trois thèmes sur lesquels on travaillait depuis plusieurs jours: le projet, la gouvernance et les listes", a indiqué  le directeur de campagne de la maire, Emmanuel Grégoire. "Nous avions un projet écologique et social et nous savions qu'une coalition était nécessaire. Nous la faisons aujourd'hui avec Anne Hidalgo", a souligné David Belliard dans un entretien avec Le Parisien.

Belliard D et Najdoski Ch
9 sept 2013
Anne Hidalgo était arrivée en tête du premier tour des municipales avec 29,3% des voix et David Belliard, seulement quatrième, avec 10,8%. Il n'était pas en position de force, mais Hidalgo ne peut faire sans cet apport, puisqu'il ne suffit encore pas. En 2014, elle avait obtenu 34,4 % des suffrages et avait déjà dû signer un accord programmatique avec Europe Ecologie Les Verts pour obtenir la fusion des listes, alors que la droite LR avait gagné quatre arrondissements dès le premier tour (elle en aura six à l'arrivée).

Les écologistes "demandaient à avoir une mairie après le 28 juin", "on a dit oui et on en discutera", avoue E. Grégoire.

Par ailleurs "il était question que David Belliard entre dans l'exécutif, s'il le souhaite, c'est à lui de l'exprimer", a-t-il ajouté. 
"Il y aura au minimum une mairie écologiste durant la prochaine mandature si les électeurs et les électrices nous accordent leur confiance pour gérer Paris. A cette heure, je ne peux pas encore vous dire laquelle, mais si nous remportons l'élection, les écologistes seront parties prenantes de la gouvernance de la capitale à tous les niveaux, et je m'en réjouis", a confirmé M. Belliard.
"Je suis satisfait que nous partagions avec les équipes d'Anne Hidalgo une large part du diagnostic, sur la nécessité de 'dédensifier' la capitale ou de renforcer les solidarités notamment", a-t-il commenté sur le fond.

Sur les projets d'aménagement urbains ou encore la question de la place de la publicité à Paris, "nous sommes parvenus à trouver de nombreux compromis importants", a-t-il souligné.

"Le projet Bercy-Charenton (XIIe) va être remis à plat : le nouveau projet, qui reste à discuter, fera l'objet d'une concertation citoyenne. Nous nous engageons à ce qu'il comporte la création d'un troisième bois à Paris. Sur le TEP Ménilmontant, comme sur la friche Ordener, nous avons obtenu des garanties de refonte de ces projets avec pour objectif de préserver ou d'augmenter la part de parcs et de jardins", a précisé D. Belliard.

"Il y a eu de bonnes avancées, c'est une bonne nouvelle", s'est réjoui Julien Bayou, le secrétaire national d'EELV, au micro de Sud Radio. Les électeurs partageront-ils cette joie ?
Dans la majorité présidentielle, le dissident Villani refuse toute alliance - et compromission - avec Agnès Buzyn, candidate LREM et ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, au coeur de conflits d'intérêts avec les laboratoires internationaux qui combattent la bi-thérapie du professeur Raoult contre le coronavirus responsable de la Covid19.

La maire PS de Nantes conclut un accord avec EELV

Quand, à Paris, l'équipe de la maire sortante PS peinait encore à s'allier avec le candidat EELV, à Nantes, l'accord était déjà signé dans la nuit de dimanche à lundi 1er juin entre le PS de la maire sortante Johanna Rolland et les écologistes de la liste EELV menée par Julie Laernoes, arrivée deuxième au premier tour. Johanna Rolland, que Jean-Marc Ayrault avait posé derrière lui à la mairie de Nantes, est arrivée en tête avec 31,36% le 15 mars, largement devant Julie Laernoes (19,58%).

"L'accord de fond entre les listes de Johanna Rolland et Julie Laernoes ne nie pas les divergences entre leurs programmes respectifs. Mais il choisit de se concentrer au contraire sur des valeurs partagées et renforcées face à la crise", écrivent dans un communiqué commun les états-majors des candidates, sans prendre l'avis des militants. Les électeurs seront en revanche appelé à dire leur mot...

"Le rassemblement de la gauche et des écologistes est la réponse aux enjeux fondamentaux qui se posent pour l'avenir de Nantes, s'est félicitée la maire, en langue de bois. La crise du Covid dont nous sortons progressivement donne une acuité encore plus forte à cette nécessité du rassemblement", ajoute-elle, pour ne pas aborder les questions qui gênent. 
La tête de liste écologiste a, quant à elle, estimé qu'"il aurait été, dans ce contexte, irresponsable de passer notre tour, de ne pas essayer d'influer sur les mesures à prendre". "Il ne faut pas s'y tromper: il est en train de se passer quelque chose de fort", a-t-elle assuré. Nantais, Nantaises, vous voilà prévenu(e)s, avant l'ouverture de la pochette-surprise...

Leur accord programmatique reste flou. 
Les deux candidates affirment qu'il porte "l'ambition" - ce qui n'engage à rien - d'une "rupture dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques municipales" - ce qui paraît plutôt confus -  et "d'une action municipale profondément renouvelée pour agir à la transformation profonde de notre modèle". ous voilà renseigné(e)s !

Parmi les autres candidates susceptibles de se maintenir au second tour, Laurence Garnier, ancienne directrice des ressources humaines à PSA Peugeot-Citroën, puis à la Direction des achats, à la tête de la liste LR, avait recueilli 19,93% et  une auto-entrepreneuse dans l'éclairage d'intérieur, la député LREM, où elle est tout naturellement membre de la... commission des Lois, Valérie Oppelt, 13%. 
Où sont les hommes, Marlène Schiappa ?
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