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dimanche 3 mai 2020

Macron ne sera pas prêt pour le 11 mai: la faute à qui ?

Véran commence à pointer la responsabilité des Français 

La date du 11 mai "pourrait être remise en question", lance Olivier Véran

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Et l'AFP s'y colle ce dimanche,  titrant: "Lente amélioration à confirmer avant le déconfinement"... en écho à l'annonce par le ministre de la Santé Olivier Véran à la sortie du Conseil des ministres du samedi 2 mai de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire en France jusqu'au 24 juillet. 

La pression sur les services de réanimation continue à retomber, avec 51 patients atteints du Covid-19 en moins au cours des dernières 24 heures, a annoncé samedi le ministère de la Santé. Le virus a causé la mort de 166 personnes lors des dernières 24 heures, loin cependant des centaines de morts quotidiennes il y a encore quelques semaines.

La carte de France a encore "verdi" d'un coup samedi avec de nouveaux départements de PACA, six au total, désormais dans le vert (Alpes-de-Haute-Provence (04), Hautes-Alpes (05), Alpes-Maritimes (06), Bouches-du-Rhône (13), Var (83), Vaucluse (84), dont trois en bordure de Méditerranée), outre les trois ou quatre "erreurs" des "savants" (Cher, Gers, Lot et Haute-Corse), les tensions sur le système hospitalier diminuant. Dans les départements en vert, 47 au total, une moindre présence du virus permettra d'organiser un déconfinement plus large.

Le "bon signal" d'une lente amélioration dans la lutte contre le coronavirus ne suffit pas: il doit être confirmé, préalablement à un déconfinement autour duquel les interrogations subsistent, de la réouverture des écoles aux mesures de quarantaine prévues à l'entrée en France après le 11 mai, en passant par l'arrivée ou non des masques de protection à destination du grand public, les "gens qui ne sont rien".

Le "pervers narcissique" de l'Elysée reste néanmoins braqué sur sa propre image

Le chef de guerre n'entend toujours pas ranger ses armes au vestiaire.
Macron a annoncé samedi la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 24 juillet. 
Celle-ci ne pouvant être autorisée que par la loi, le texte sera examiné à partir de lundi au Sénat, puis le lendemain mardi à l'Assemblée nationale.
Le coronavirus en France, au 2 mai 2020: alors, impressionné ?
Pour créer l'illusion qu'il gère, l'exécutif radicalise sa position de déconfinement : au moment où les chiffres appellent à un desserrement de la pression, il a rendu obligatoire une "quatorzaine" pour les personnes arrivant sur le territoire national - c'est-à-dire les étrangers, touristes et migrants, sans xénophobie aucune... La décision est annoncée avant que les conditions de mise en œuvre soient arrêtées : elle doivent l'être - sauf reculade -  dans les jours à venir. Si le mal jaillit encore de l'inconnu, un isolement des malades sera décidé.

En revanche, 
le gouvernement "n'a pas pris de dispositif législatif pour imposer l'isolement" aux personnes testées positives qui se trouvent déjà sur le territoire,  a confié le ministre de la Santé Olivier Véran, comptant sur "l'esprit de responsabilité des Français", des êtres plus évolués, et tellement supérieurs qu'ils seront épiés par des "brigades" sanitaires et verbalisés hardi petit, ce qui confirme, si besoin était, que la "pensée complexe" de Macron comporte des méandres impénétrables inaccessibles à toute cohérence.

Des interrogations sans fin


Le gouvernement est également resté flou sur le 
sujet sensible de l'Arlésienne de Macron, le traçage des malades.  Et pour cause: l'application controversée StopCovid ne sera pas disponible le 11 mai. Les règles d'Apple ont le respect des libertés individuelles, une notion qui n'avait pas effleuré Macron et son petit génie du numérique, Cédric O, un spécialiste au gabarit de chacun des membres des nombreux conseils, comités, Hautes Aurorités et agences scientifiques que compte la France.

Quant aux masques de protection, dont on nous rebat les oreilles depuis deux mois, ils arriveront en nombre quand les commandes tardives pourront être honorées et - si elles ne sont pas piratées-  livrées. Mais les cyniques, politiques et journalistes, qui font les annonces successives et tiennent "les gens" en haleine, ne les promettent plus gratuitement au 'vulgum pecus': il devra prendre le risque de se contaminer dans les grandes surfaces qui les déstockeront pour les leur vendre !


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Or, à dix jours du déconfinement, le gouvernement a dû décider à la fois le "déterrement" des butins en masques chirurgicaux, et, contre la spéculation, le plafonnement de leur prix de vente à 95 centimes l'unité. Pas celui des masques en tissu... Et de se justifier: en raison de la diversité des modèles et de leur provenance.

Le "sujet" de la vente des masques dont le port sera obligatoire dans les transports publics, reste un "challenge" "à regarder", de loin, "sur la table", confinement oblige, avant le 11 maien prévision de fortes tensions.
   
En revanche, opérationnelles et actives, des "brigades" seront "déployées" pour permettre le signalement et l'identification des "cas contacts" des personnes testées positives.

Inquiétude grandissante de nombre de parents et d'enseignants avant la réouverture des écoles par les bras cassés. 
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La "majorité des écoles" maternelles et primaires seront au rendez-vous du 11 mai, a assuré le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, avec un maximum de 15 enfants par classe. Pourquoi pas 12 ?
Et pour les accueillir, les écoles devront respecter un protocole sanitaire très strict, mais qu'elles devront se débrouiller à mettre elles-mêmes en place, en bonne harmonie avec les maires : lavage de mains répétés, jeux proscrits, désinfection du matériel, sens de circulation marqué au sol... un vrai casse-tête, surtout en maternelle, font valoir la plupart des enseignants.


Ainsi, à Lyon, PS, aucune date de rentrée n'a été fixée pour les élèves de petite et moyenne section de maternelle. "Les mesures de distanciation et les gestes barrières étant très complexes à mettre en œuvre", a justifié la mairie de Lyon par communiqué.


Idem à Nantes, où la maire (PS) Johanna Rolland a d'ores et déjà prévenu qu'il ne serait "pas possible" que tous les enfants retournent à l'école le 11 mai. 

Combien de discours de Macron, Véran ou Ndiaye, d'ici le 11, pour nous dire qu'en cas de recontamination, nous n'aurons à nous en prendre qu'à nous ?

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