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samedi 9 mai 2020

Plan de déconfinement: masques facultatifs dans l'espace public

Philippe est content de lui: l'Etat faisait largement sa part, selon lui, en ciblant les distributions de masques 

L’Etat ne procédera pas à la distribution générale et gratuite de masques jetables ou lavables à l’ensemble des Français.

Cette mesure était pourtant réclamée par une très large part de l’opinion publique. Face à l'incurie du pouvoir, elle est même déjà appliquée par de nombreuses collectivités locales de tous bords politiques, mais l'Etat en fait bien assez dans les distributions de masques, a estimé Edouard Philippe dans son allocution sur le plan de déconfinement du 11 mai, laissant les commandes, la distribution et le financement aux collectivités territoriales.
L’Etat entend limiter ses efforts à des publics cibles, a insisté le premier ministre.
“L’État va distribuer des masques” gratuitement, a indiqué l'Edouard. “Il va distribuer des masques aux professeurs qui devront les porter dans leurs classes, il va distribuer des masques aux agents qui travaillent pour l’Etat et qui doivent les porter, il va distribuer des masques aux plus vulnérables”, a-t-il énuméré, en rappelant que 5 millions de masques seront distribués gratuitement par les préfets chaque semaine aux malades et aux “plus vulnérables économiquement”. Encore une action reportée à l'avenir et sans date.

Selon Philippe, "c'est pas cher, c'est l'Etat qui paie" ! 

Sans attendre le bon vouloir de l'exécutif, alors que l'épidémie en est au troisième mois, de nombreuses collectivités (régions, départements, mairies) ont commencé à distribuer des masques gratuitement à leurs administrés, le Premier ministre rappelle que 50% du coût d’acquisition de ces masques est subventionné par l’Etat - c'est-à-dires les Français - depuis le 13 avril, après deux mois de crise sanitaire. Une manière de souligner que la générosité de certains élus est en partie rendue possible par l’appui budgétaire offert par le gouvernement.

Les partis politiques s’indignent du coût des masques vendus dans le commerce pour exiger une mise à disposition gratuite pour tous. Edouard Philippe juge que cela "correspond à du bon sens si l’on veut que chacun s’équipe dans la durée", justifiant le plafonnement des prix des masques chirurgicaux dans les pharmacies et la grande distribution.

Pas d’obligation du masque dans l’espace public

Avant la présentation de ce pan de déconfinement, plusieurs élus de grandes villes avaient mis la pression sur l’Etat pour qu’il rende obligatoire le port du masque dans l’espace public. Outre la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), qui juge "extrêmement salutaire" le port du masque et le maire LREM de Lyon Gérard Collomb, l’édile de Nice Christian Estrosi (LR) a annoncé qu’il entend prendre un arrêté pour rendre le masque obligatoire.

Mais sur ce point, l’exécutif a refusé de céder. Le masque n’est jamais qu’un complément à la distanciation physique. Lorsque vous vous promenez tout seul dans la rue ou à la campagne, porter un masque ne présente pas d’intérêt", a jugé Édouard Philippe.

Le port du masque sera  obligatoire uniquement dans les transports en commun pour les passagers à partir de 11 ans et les contrevenants seront passibles d’une amende de 135 euros, a indiqué jeudi la ministre Elisabeth Borne en présentant le plan de déconfinement du gouvernement.

Des masques "grand public" - ceux qui ne sont rien" seront mis à disposition dans les transports en commun "dans les premiers jours du déconfinement pour les distribuer en appoint aux personnes qui n’auraient pu s’en procurer", a ajouté E. Borne.

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