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mardi 5 mai 2020

Le SNJ s'élève contre "Desinfox Coronavirus", la page de tri des sites "fiables" selon le gouvernement

La presse saisit le Conseil d'Etat contre le gouvernement et son offensive de sélection des media 

Le Syndicat national des journalistes demande que soit retirée du site du gouvernement la nouvelle rubrique 'Desinfox Coronavirus'

Macron installe la France - "pays des droits de l'Homme" -
au rang de "république bananière"
Ce site s'est en effet donné pour mission d'ostraciser certaines sources d'information, en dressant la liste verte des liens vers des articles "de media français luttant, contre la désinformation, dans le cadre de la crise sanitaire". Un nouveau pas vers le rétablissement d'un ministère de l’Information, de l'ORTF ?
Les journalistes dénoncent une "ingérence manifeste des autorités publiques dans la liberté de presse".

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a déposé lundi un recours devant le Conseil d'Etat. 
Il veut ainsi que le gouvernement supprime de son site la page "Desinfox Coronavirus" qu'il a créée pour lutter contre "la prolifération" de " fausses informations", selon lui, sur la crise sanitaire, a annoncé sur Twitter cette organisation syndicale professionnelle révolutionnaire syndiquant exclusivement les journalistes professionnels, membre fondateur de l'Union syndicale Solidaires, acronyme SUD (anciennement Groupe des Dix) et de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Dans son référé-liberté (recours en urgence), le SNJ demande au juge d'enjoindre le Premier ministre à supprimer cette page et de "faire cesser immédiatement l'atteinte grave et manifestement illégale portée aux principes de pluralisme dans l'expression des opinions et de neutralité des autorités publiques".

Une nouvelle rubrique du site gouvernement.fr !
Mis en ligne fin avril, en catimini, il distingue des "mauvais", les "bons" liens vers des articles "de médias français luttant, dans le cadre de la crise sanitaire, contre la désinformation". Mais cette initiative a aussitôt suscité la polémique.
Les média qui ont l'agrément de Macron et que les démocrates boycottent depuis sont franceinfo, Libération, 20 Minutes, Le Monde et l'AFP (Agence France-Presse
Ils appartiennent, dans l'ordre, à France Télévisions, à Bruno Ledoux et Patrick Drahi (avec aussi BFM, ainsi que L'Expansion ou L'Etudiant du Groupe L'Express); au groupe SIPA-Ouest-France et au groupe Rossel, La Voix du Nord, le Courrier Picard et la chaîne régionale WEO; aux hommes d'affaires Xavier Niel et Matthieu Pigasse (avec aussi Télérama et Courrier international), ainsi que L'Obs, et l'agence de presse, largement financée par l'Etat, bien que n'étant pas une entreprise publique.
Selon La Voix du Nord, soutien du "centralisme démocratique", le gouvernement serait une victime:


La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a raconté ses salades.

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"Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, le gouvernement travaille à garantir à l'ensemble de nos concitoyens l'accès aux informations les plus fiables possibles, en temps réel", a affirmé la menteuse assumée, samedi. 
"Nous assistons à une prolifération, que je qualifierai d'inouïe, de fausses informations, (...) et qui peuvent entraîner des conséquences sanitaires lourdes", a-t-elle expliqué pour tenter de justifier la main mise de Macron sur la bien-pensance médiatique, ajoutant, sans garanties, que cette page scélérate a "vocation à être supprimée une fois la crise terminée".


Pour mémoire, VOIR et ENTENDRE qui sont les auteurs de de l'infox officielle, comment la doctrine officielle a changé et qui se fait porteur servile des nouveaux messages:






Levée de boucliers : l'Etat n'est pas l'arbitre de l'information"

Une trentaine de Sociétés des journalistes et Sociétés des rédacteurs a dénoncé l'opération d'une seule voix, estimant, dans un texte publié dimanche, que "l'Etat n'est pas l'arbitre de l'information" et qu'il "donne l'impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias".

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Le SNJ dénonce une "ingérence manifeste des autorités publiques dans la liberté de presse", disant, dans son recours, ses craintes, notamment, que cette initiative introduise "dans l'esprit du lecteur de la suspicion quant aux relations entre la presse et le monde politique".

L'étranger s'émeut de cette dérive autoritaire de l'Elysée.

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