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lundi 4 mai 2020

Les maires d'Ile-de-France demandent à Macron de "repousser la date de réouverture des écoles"

Ces maires ne veulent pas porter "la responsabilité juridique, politique et morale" de la décision de Macron

"Nos enfants doivent pouvoir retrouver le chemin des classes" dès le 11 mai, a affirmé le président sans enfants, le 13 avril dernier.

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Mais les collectivités et certains parents ne sont tellement pas d'accord que l'exécutif a préféré marche marche-arrière alors que Macron a prévu de se rendre mardi dans une école.
Désormais, seules les écoles maternelles et primaires seront concernées, tandis que les collèges ne rouvriront qu'"à compter du 18 mai" et les lycées, "début juin". Le tout sur la base du... volontariat.

Or, un peu partout sur le territoire, de très nombreux élus protestent toujours contre cette décision, qu'ils trouvent soit dangereuse, soit irresponsable, outre qu'elle est inapplicable, ne serait-ce que parce que les familles avec trois enfants devraient jongler avec trois dates et régimes particuliers. 
Ce dimanche, l'Association des maires d'Ile-de-France a publié une lettre ouverte adressée au président de la République, pour lui demander "solennellement de repousser la date de réouverture des écoles s'agissant des départements classés rouges et en particulier de l'Ile-de-France à une date ultérieure au 11 mai".

Les maires appellent le chef de l'Etat au bon sens

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Les 316 élus franciliens se demandent "pourquoi l'Etat se dégage de ses responsabilités en la matière, alors même que l'éducation d'une part, et la santé d'autre part, sont des compétences régaliennes". Dans leur lettre ouverte, publiée dans La Tribune, ils soulèvent aussi un sujet de fond: "Notre région capitale devrait avoir une place plus forte dans la concertation nationale menée pour la stratégie de déconfinement", déplorent-ils, réclamant "de ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles".

Si rien ne garantit à ce stade que leur message imprimera, les élus franciliens semblent avoir capté l'attention de parlementaires sur au moins une de leurs revendications. Ce dimanche matin, quelque 138 députés et 19 sénateurs de La République en marche ont en effet publié une tribune dans Le Journal du dimanche pour annoncer qu'ils vont proposer une meilleure "protection juridique" des maires, contre les tribunaux et  contre le Conseil d'Etat.

Macron a finalement réagi aux inquiétudes élus des communes et des départements.
Mais, dimanche soir, l'Elysée n'a fait que rappeler le "volontariat des parents" et le "volontariat des communes" dans le processus de réouverture des écoles. Macron aurait simplement révélé son intention de se rendre mardi dans une école des Yvelines sur la commune de Poissy, gérée depuis 2014 par un footeux, Karl Olive, un Juppéiste et fondateur de 'Génération terrain': il est journaliste sportif... Un déplacement balisé : le maire avait été investi par La République en marche aux municipales de mars 2020 pour avoir clairement soutenu la politique de Macron dans les media.

Baroin refuse que les maires deviennent "des kamikazes" malgré eux

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Demandez à Macron !
Les parlementaires expliquent: "Nous avons pu mesurer leurs légitimes appréhensions [celles des maires] devant les responsabilités qui sont les leurs, notamment au plan juridique" et ils rappellent que plusieurs maires "ont annoncé refuser d'ouvrir les écoles, d'autres demandent à être simplement rassurés quant à leur éventuelle mise en cause, en cas de contamination d'un enfant par exemple".
Dans le cadre de l'examen du projet de loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire et organisant le déconfinement, lundi au Sénat et à partir de mardi à l'Assemblée, "nous [parlementaires signataires] proposerons une adaptation de la législation pour effectivement protéger les maires pénalement mais aussi toutes les personnes dépositaires d'une mission de service public dans le cadre des opérations de déconfinement et ce, pour une période limitée", écrivent les parlementaires, qui s'appuient sur les "échanges nombreux avec les maires de (leurs) circonscriptions".

Une initiative appréciée du président LR de l'Association des maires de France, François Baroin, selon qui les maires ne doivent pas devenir "des kamikazes" malgré eux.

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