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lundi 4 mai 2020

Des députés et sénateurs LREM réclament de Macron un peu de réalisme

138 députés et sénateurs soutiennent la demande de protection juridique des maires pour la réouverture des écoles
<br>Macron veut des responsables, à condition que ce ne soit pas lui


Des parlementaires appuient la demande de protection juridique des maires, qui pourraient être tenus responsables si des contaminations au coronavirus avaient lieu en milieu scolaire.

Le 2 mai, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi ouvrant à une prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 24 juillet, mais le compte n'y est pas: sept articles de loi, sauf celui qu'attendaient les élus. Le 30 avril, l'Association des Maires de France avait pourtant explicitement demandé qu'y figure, pour eux, une protection juridique adaptée aux prises de risques des maires à compter du 11 mai.

La réouverture des écoles expose les élus locaux à des poursuites en justice. 
Macron a délégué aux mairies toute une partie du fonctionnement des écoles et du temps scolaire, et les règles strictes du déconfinement qu'il a édictées les expose à des condamnations pénales, puisqu'il les rend responsables si un enfant était contaminé par le coronavirus pendant le temps scolaire. 
Elus, parents et enseignants ont pourtant fait connaître leurs inquiétudes, notamment du fait de la pénurie persistante de protections et de l'impossibilité d'appliquer certains gestes barrières.

Francis Monchet, maire de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher), a d'ailleurs annoncé le 2 mai que la commune ne réouvrirait aucune de ses 4 écoles. "Il n’y a pas toutes les réponses, il reste trop d’interrogations," a-t-il expliqué.

Des parlementaires demandent la protection juridique des maires 

Quelques heures après les annonces faites au conseil des ministres, le Journal du Dimanche a publié une tribune signée de 138 parlementaires LREM appuyant cette demande de protection juridique pour les maires. Parmi les signataires figurent les députés LREM du Loiret, Caroline Janvier, et d'Eure-et-Loir, Guillaume Kasbarian, trésorier de 'Tous politiques !', le nouvel institut de formation de LREM, qui serait proche de 'Printemps républicain', mouvement de gauche fondé en mars 2016 pour défendre une conception des valeurs de la République contre les "défaiseurs identitaires, nationalistes, islamistes, indigénistes ou communautaristes) - parmi lesquels (Karim Akouche, Elisabeth Badinter, Guillaume Balas,  Serge Blisko, Roland Castro,  Brice Couturier, Frédéric Cuvillier,  Olivier Faure, Jérôme Guedj,  Richard Malka, Emmanuel Maurel, François Morel, Fleur Pellerin, Marjane Satrapi, Anne Sinclair, Abderrahmane Sissako, etc.)- , et dont la suppléante, Véronique de Montchalin, est la tante par alliance d'Amélie de Montchalin, députée LREM puis secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
"Au cours des échanges nombreux avec les maires de nos circonscriptions, nous avons pu mesurer leurs légitimes appréhensions devant les responsabilités qui sont les leurs, écrivent les députés et sénateurs. (...) Pleinement à la hauteur des compétences qui sont les leurs, les maires veulent connaître avec clarté le champ de leurs responsabilités et disposer de l'ensemble des outils nécessaires à leur exercice."

Ces élus rappellent leur "estime" pour ce mandat que plusieurs d'entre eux ont exercé par le passé, et qui reste "le mandat préféré des Français".

Selon un sondage commandé par la presse régionale à Odoxa-CGI, à six mois des élections municipales, 63 % des personnes interrogées déclaraient avoir "une bonne opinion" de leur maire, qui reste clairement l'élu préféré des Français, pour sa proximité et son écoute. Et son aura est d'autant plus grande que la ville est plus petite. Dans les communes de moins de 2.000 habitants, ils sont 68 % à aimer leur maire. 

Ces élus annoncent également leur intention de défendre une adaptation de la loi "pour effectivement protéger les maires pénalement mais aussi toutes les personnes dépositaires d'une mission de service public dans le cadre des opérations de déconfinement". 
Le projet de loi de prorogation de l'état d'urgence doit être débattu au Sénat et à l'Assemblée nationale dans le courant de la semaine.

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