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jeudi 28 mai 2020

Olivier Veran ouvre les vannes des poursuites judiciaires contre Raoult

Pourquoi le Haut-conseil de la santé publique recommande-t-il d'arrêter la prescription d'hydroxychloroquine?

Le HCSP s'applique à lui-même le principe de précaution

En estimant qu'aucune donnée robuste ne permet à ce jour d'affirmer l'efficacité de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19, le HCSP ne rend pas un avis médical, mais se couvre contre d'éventuels recours en justice, en cas de décès consécutif à la prescription de la bi-thérapie du professeur Raoult. Pire, cet avis, qui dégage chacun des membres du Haut-conseil de toute responsabilité, fournit des armes aux plaignants en fléchant les poursuites judiciaires vers l'IHU de Marseille et, singulièrement, son patron.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, veille-t-il donc ainsi sur la santé public?  Rien n'est moins sûr en vérité. Puisque son ministère est celui qui demande aux membres du Haut conseil (qu'il nomme) de réviser les "régles dérogatoires de prescription" de l'hydroxychloroquine et lui fait dire qu'au vu des connaissances actuelles, la balance bénéfice/risque est défavorable, c'est bien l'exécutif qui ouvre les possibilités d'action en justice, non plus contre le ministre ou les membres du Haut conseil de la santé publique, mais contre le prescripteur de la bi-thérapie. De quoi du même coup faire hésiter les chefs de service des hôpitaux publics.

Cette sujétion du Haut-conseil de Santé au gouvernement est avérée par ses avis fluctuant au rythme des changements de pieds du ministre Véran. L'avis du Haut Conseil de la santé publique sur sa recommandation de l'utilisation de l'hydroxyclorychine seule et pour des cas sévères et sans l'azithromycine est fortement controversé.
Chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Garches, professeur de maladies infectieuses et tropicales à l’Université de Versailles-Saint-Quentin et ancien membre de l'OMS, spécialiste de la maladie de Lyme, et ancien président de la commission spécialisée maladies transmissibles du... Haut Conseil de la santé publique (HCSP), le professeur Christian Perronne a dénoncé le 4 avril 2020 "une vision excessive et erronée de la médecine de la part des experts qui critiquent la méthodologie des divers essais du professeur Raoult. Sans remettre en cause le savoir de ces médecins, il faut faire preuve de flexibilité et de pragmatisme dans la situation actuelle." 
Et d'ajouter:
"Ce qui est surprenant, c’est que le décret paru au journal officiel (Décret n° 2020-314 du 25 mars 2020) interdit l’usage de l’hydroxychloroquine aux malades atteints de formes pas trop sévères. 
Dans mon service, on essaie de traiter les malades et on a l’impression que le protocole du professeur Raoult fonctionne. J’ai recueilli le témoignage des infirmières de mon service; elles ont observé jour après jour qu’en donnant le traitement tôt cela a des résultats. Quand le profil devient sévère, c’est peut-être trop tard. Le protocole de traitement est bien toléré.
Dans l’étude chinoise, ils ont aussi regardé les patients traités par le Plaquénil pour des maladies chroniques (c’est-à-dire des patients qui prennent du Plaquénil depuis des années), aucun des patients n’a eu le Covid-19. C’est encore empirique; cependant les données exhaustives et parfaites, on les aura après la fin de la vague épidémique et cela sera trop tard."
Et encore:
Le principe de précaution prévaut dans la recherche médicale et de manière générale quand il s’agit de santé publique. Ce que je ne comprends pas c’est le changement de classement de l’hydroxychloroquine en janvier qui est passée de médicament en vente libre depuis des décennies en substance vénéneuse.
Beaucoup de chercheurs sont dans leurs habitudes de recherche. Sans remettre en cause les qualités scientifiques de tous les chercheurs conseillers, la crise actuelle demande une capacité d’adaptation. On doit intégrer une certaine forme d’urgence dans la médecine.
Ce sont la grande majorité des médecins de terrain qui sont en contact avec les patients qui appellent à l’usage de la chloroquine.
Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a encore changé d'avis, cette fois pour assurer ses arrières. 
Sollicité ce samedi par le ministre de la Santé Olivier Véran pour se prononcer sur les règles de prescription de l’hydroxychloroquine suite à la publication d'une étude mettant en doute son efficacité, le HCSP a bien vu où est son intérêt personnel. Il "recommande" de ne plus utiliser la molécule pour le traitement du Covid-19 chez les patients, "ambulatoires ou hospitalisés, quelque soit le niveau de gravité". Concrètement, seuls les malades intégrés à un essai clinique pourraient continuer à en recevoir.

Dans leur avis, les membres du Haut conseil nient les remontées de guérisons effectuées par leurs propres collègues en médecine de ville comme dans les hôpitaux publics. Ils opposent l'hypothèse que les patients guéris l'auraient été tout aussi sûrement que sans la bi-thérapie qu'ils contestent ou non, en fonction des revirements politiques de l'exécutif. Selon eux, plus de quatre mois après le début de l'épidémie en France, "les données actuelles disponibles n'apportent pas la preuve d'un bénéfice sur l'évolution du Covid-19" de l'hydroxychloroquine, que celle-ci soit d'ailleurs utilisée seule ou associée à un antibiotique.

La presse se fait l'écho d'une étude partisane bidon, mélangeant tout. Ainsi, France Inter et son journaliste Mathieu Vidard (un "scientifique", détenteur d'un bac littéraire qui a découvert la science à travers Jules Verne, ou bouffon en noeud papillon, comme l'autre en bretellesHarold Hymanramassé à i-télé !) colportent-ils inconsciemment les preuves que l'étude publiée par The Lancet ne respecte pas le protocole précisé par le professeur Raoult: bi-thérapie et prescription précoce, lesquelles sont bafouées par les quatre signataires de l'article prônant le respect des protocoles classiques anciens et condamnant la chloroquine: lien France inter

Toutes les molécules chimiques sont toxiques
l'aspirine, le paracétamol ou la chloroquine ne font pas exception
La "balance bénéfice/risque [de la chloroquine] est défavorable", estiment les "savants" du Haut-Conseil mais, "au vu des connaissances actuelles" et face au coronavirus, la balance penche du côté de la mort. Or, les données "robustes" du  terrain permettent à ce jour d'affirmer l'efficacité de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19, en phase précoce et lorsque le dépistage précoce est possible, ce qui n'a pas été le cas, faute de kits de dépistage.

Le professeur Raoult y peut-il quoi que ce soit si les Hôpitaux de France ont  dû attendre le 2 mars, avant que les kits soient disponibles - et leur usage encadré - en France? Alors que la Covid-19 faisait rage en Chine depuis fin 2019, l'OMS a commencé par imposer un protocole-type établi par l'Institut Pasteur de Paris, le 2 mars. Et, le  4 mars 2020, l'OMS a répertorié les laboratoires de référence officiels et les protocoles de développement à respecter.
C'est seulement le 6 mars que la Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu son avis sur ces dispositifs médicaux de diagnostic in vitro.

Un arrêté du  14 avril tente de pallier les pénuries et défaillances du système mis en place par O. Véran, si prompt aujourd'hui à se protéger:  
"Lorsque des difficultés d'approvisionnement en dispositifs médicaux de diagnostic in vitro empêchent les laboratoires mentionnés aux I et II de procéder aux examens en nombre suffisant pour faire face à la crise sanitaire, ceux-ci peuvent utiliser des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro ne disposant pas d'un marquage CE - mise en danger des patients ? -, lorsque les conditions suivantes sont remplies : "1° Le dispositif médical de diagnostic in vitro répond à des standards harmonisés ou spécifications techniques de l'Union européenne, il se conforme à la procédure de validation du centre national de référence des virus des infections respiratoires, notamment celui de la grippe [la "gripette" de Michel Cymes?], et est validé par ce centre avant sa mise en service ; " Le responsable du laboratoire informe le centre national de référence préalablement à la première utilisation de ces dispositifs et tient à sa disposition la documentation technique qui s'y rapporte. Il ne peut les commercialiser."
Un test diagnostique du SARS-CoV-2 n'a pas pu être effectué en cas de suspicion de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) à l'examen clinique et en complément à des examens approfondis (tomodensitométrie, etc.).

En revanche, alors que l’Agence nationale de sécurité des médicaments rappelait que les traitements expérimentaux, dont l’hydroxychloroquine que prescrit Didier Raoult, sont réservés aux hôpitaux et aux essais cliniques. le professeur Raoult a respecté son serment d'Hippocrate en soignant les malades. 
Face aux juges qui viennent d'obtenu le feu vert pour instruire à charge contre lui, Michel Amiel, médecin généraliste et sénateur-maire socialiste (puis LREM dont il a démissionné) des Pennes-Mirabeau, à la périphérie des quartiers nord, souligne que "la force de Didier Raoult, c’est qu’il n’a pas cessé d’être un praticien. Il soigne. Il est au contact des gens et des scientifiques les plus renommés. Je le respecte pour ça.

Le Haut-conseil rappelle également l'existence d'une toxicité cardiaque de la molécule, notamment associée à de l'azithromycine. Mais ils écrivent que leurs recommandations sont susceptibles d'évoluer en fonction des essais en cours et à venir. Le bénéfice du doute ne peut donc profiter aux patients.

Cet avis servira donc à étayer un décret qui devrait être pris prochainement pour modifier les règles de prescription de la molécule. En saisissant samedi le HCSP, Olivier Véran réagissait à la vaste étude du Lancet, publiée la veille, bien que viciée par les conflits d'intérêts des quatre signataires. Le ministre français de la Santé avait dès lors demandé au HCSP de proposer "sous 48 heures une révision des règles dérogatoires de prescription" de ces traitements.
Cet article, qui s'appuie sur des données portant sur l'étude-éclair de 96.000 patients dossiers de patients [seulement 3.016 patients ont reçu de l'hydroxychloroquine, et 6.221 de l'hydroxychloroquine associée à un un macrolide. Quant aux autres patients, ils forment le "groupe contrôle", terme pudique pour désigner l'échantillon tiré au sort à qui était administré un placebo, les cobayes sacrifiés "en double aveugle" à la Science, en dépit de la recommandation de Didier Raoult], dossiers en outre constitués sur six continents différents et dans l'observance incertaine de protocoles variables de (sur)dosage, de précocité ou de durée du traitement, et parue vendredi dans The Lancet, a conclu, en seulement quelques jours, que ni la chloroquine ni son dérivé ne se montrent à coup sûr efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés. Rappelons que D. Raoult préconise l'administration précoce de sa bi-thérapie et non plus en phase grave d'hospitalisation... Selon cette étude, ces molécules augmentent même le risque d'arythmie cardiaque et de décès. D'autres études publiées récemment vont dans le même sens. 

En dehors des essais cliniques, et sans aucune proposition de traitement alternatif, la France a déjà restreint l'usage de l'hydroxychloroquine (HCQ) à l'hôpital uniquement et seulement pour les cas graves sur décision collégiale des médecins.

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