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jeudi 21 mai 2020

Macron ferme les yeux sur le fléau des rodéos sauvages

Le "chef de guerre" n'ose pas non plus sécuriser  les usagers de la route

Une limitation de vitesse à 80 km ou un prêche, peut-être ?

Affiche -  ANGES SAUVAGES (les) - 120x160cm
Vous avez dit les "anges" ?
Depuis 2018, Macron dispose pourtant d'une nouvelle loi. Si elle était appliquée, elle permettrait de sanctionner les participants à ce type de défi à l'Etat (de 30.000 euros et de deux années de prison). Encore faudrait-il que Macron courre vite... Si toutefois il ne craignait pas les émeutes. 

"Ils mettent leur vie en danger, et celle des autres."


Ce constat de Stéphane Beaudet, maire d'Evry-Courcouronnes, est on ne peut plus clair. Depuis maintenant plusieurs mois, cette commune de l'Essonne est gangrenée par des "rodéos sauvages", comprendre des conducteurs de deux-roues qui, en dépit du code de la route - et sans permis de conduire, ni assurance, ni titre de propriété - , se retrouvent au guidon de motos non-homologuées, et le plus souvent sans protections, et à grande vitesse.
S'il y a quelques jours, un jeune sauvage à moto a failli entrer en collision avec un bus de la ville, mais le maire Stéphane Beaudet (LR, puis DVD) en toujours à la "pédagogie"...

Ces délits ne semblent toutefois pas se limiter à Evry-Courcouronnes.
Dans la vidéo jointe, on est à Pau, chez l'ami Bayrou, pour un rodéo urbain d'une quarantaine de scooters et motos en plein centre-ville, pour Halloween:
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La qualité de vie des Palois semble souffrir de nuisances sonores remarquables. 

Vendredi passé,
trente à quarante personnes avaient participé à un rodéo de ce type parti de Paris - jusque sur l'autoroute A1 -  et avait provoqué deux accidents graves.

Des habitants de la banlieue lyonnaise se mobilisent pour faire cesser ces nuisances.

Les policiers pris entre deux feux

Les adeptes du rodéo à moto, quad ou scooter, bravent les forces de l'ordre et épuisent les riverains.Samy et Rémy, deux amateurs de ce type de provocation, racontent qu'ils font "le plus attention possible." "On essaie de ne pas rouler comme un taré, c'est tout", ajoutent-ils. Sauf que certains se retrouvent à rouler à contre sens...

Les incidents semblent pourtant se multiplier, avec une couverture médiatique indulgente et au grand dam des policiers qui ont de plus en plus de mal à intervenir, selon cette presse complice des incivilités. "Haro sur les cow-boys du bitume," titre L'Express du 31 août 2017.
Le constat était déjà clair à cette date : "Les habitants sont ulcérés, les élus locaux, accablés, les policiers et les gendarmes, exaspérés. Ils n'en peuvent plus des motos, des scooters et des quads dont les rodéos vrombissants troublent la tranquillité de leurs rues. Au guidon de bécanes souvent volées et dépourvues de plaques d'immatriculation, les conducteurs les narguent, multipliant pointes de vitesse et acrobaties périlleuses. Pour eux comme pour les passants. 
A Dreux (Eure-et-Loir), le 14 juin, un garçon [ado?] de 15 ans s'est tué en faisant une roue-arrière. A Ris-Orangis (Essonne), une semaine plus tard, une fillette a été blessée par un scooter. Le même soir, à quelques kilomètres de là, un jeune de Vigneux-sur-Seine, sans casque, a été grièvement touché à la tête après avoir perdu le contrôle de son engin. Le 6 août, un peu plus loin, une collision entre deux cow-boys du bitume a fait un mort." 
La vérité, c'est que les préfectures de police donnent aux policiers des ordres de retrait, lorsqu'ils signalent un rodéo sur lequel ils pourraient intervenir. 

Selon les policiers empêchés de faire leur métier de maintien de l'ordre public, les autorités politiques départementales sont sous la menace de chantage: elles craignent les accusations de bavures lors d'interventions et les rodéos sauvages sont donc de plus en plus fréquents.

"Quand on est dans le feu de l'action et qu'on est là pour faire cesser une infraction qui peut causer un danger imminent, le policier fait son travail, évidemment dans le respect de la réglementation, sans engendrer plus de conséquences que si il n'intervenait pas", détaille Christian Corinus, policier municipal à Evry-Courcouronnes.

"On le sait tous, que les interventions de police sont dangereuses"

VIDEO. Essonne : rodéo sauvage pour un hommage - Le Parisien
Pourtant, en 2018,
la majorité LREM, parti présidentiel, avait médiatisé le vote de cette loi censée sanctionner plus sévèrement les participants à ces rodéos sauvages, mais ils savaient qu'elle ne serait pas mieux appliquée que les précédentes.

Dans les faits, Stéphane Beaudet assure que la situation est des plus complexes.
"Le problème, c'est qu'à part supprimer les motos, les mobylettes, les motos-cross quand on les interpelle, à part donner des amendes, des interventions sur sites... On le sait tous qu'elles sont dangereuses", conclut-il.

Car force ne reste pas à la loi, mais à la rue. Et pourtant, Macron ne cesse de clamer qu'il veut restaurer l'autorité de l'Etat.

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