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samedi 2 mai 2020

Déconfinement: des "brigades" contre le coronavirus

Macron accorde une confiance limitée au Français: sa réplique à la défiance qu'il inspire !

Le chef de guerre nous envoie ses "brigades" départementales...

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Edouard Philippe tente de dissiper ce nouveau flou, cette fois sur les "brigades sanitaires" annoncées.
Le dispositif de traçage de contacts visant à casser la chaîne de contamination du Covid-19 n'a pas fait long feu : en effet, attaché à la protection des libertés individuelles par ses produits, Apple ne fait pas confiance au régime autoritaire français et l'application StopCovid du sous-ministre Cédric O, jusqu'ici classé "savant" en matière numérique, a du plomb dans l'aile.
Annoncé mardi par Edouard Philippe, le projet de "brigades" sera piloté par les préfets et l'assurance maladie en lien avec les collectivités territoriales.

Le gouvernement, qui a besoin d'être pris au sérieux, aime filer les métaphores guerrières.  Un aspect du macronisme qui peut inquiéter et se retourner contre lui...
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Ces "brigades" dont Edouard Philippe a révélé mardi le déploiement à partir du 11 mai, sont d'autant plus martiales que le dispositif est nébuleux. En vidéoconférence mercredi matin, l'Edouard en était encore à réunir des représentants des collectivités territoriales et les préfets pour recueillir les idées des uns et des autres.

Depuis, à moins de dix jours de l'échéance du déconfinement, chacun attend de savoir quel rôle lui sera assigné. 
Censées constituer les piliers locaux pour ce programme, les préfectures contactées renvoient aux agences régionales de santé (ARS), chefs de guerre régionaux agressifs qui renvoient elles-mêmes aux ministères, qui eux-mêmes ne se disent pas prêts à communiquer sur le sujet. 
La macronie se repasse la patate chaude en se mordant la queue. Une feuille de route serait en cours d'élaboration par... Christophe Castaner  - lequel ne voit plus les éclats ni du jour, ni des boules à facettes  (au point que le bruit circule que le noctambule se serait confiné en boîte de nuit) - Place Beauvau, qui la transmettra ensuite aux préfets, puis aux collectivités en début de semaine prochaine. Un circuit aller et retour qui peut prendre un temps certain...

L'Assurance maladie assure, quant à elle, avoir une idée plus précise de l'organisation de ces brigades. 
"A compter du 11 mai, il sera demandé à chaque médecin généraliste ayant pris en charge un malade du Covid-19 de recenser, avec le patient, l’ensemble des personnes avec qui il a été en contact et d’évaluer avec lui, selon des recommandations précises (?] établies par les autorités sanitaires (?], si - oui ou non - la nature du contact est telle que l’on peut considérer que la personne contact est susceptible d’avoir contracté le virus, détaille [?)  l'organisme à Libération, journal venu de l'extrême gauche pour finir au service de Macron... Dans ce cas, un système d’information dédié et créé à cette occasion par l’assurance Maladie et accessible dans [la plateforme] Amelipro, recueillera les informations saisies par le médecin généraliste,  le nom et les coordonnées – quand il le peut (!) – des personnes concernées."

Confinement et test de dépistage

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Des agents de l’assurance maladie entreraient alors en scène pour "compléter ce recensement des contacts du patient Covid+, si le médecin s’est concentré sur le foyer du patient malade et n’a pas réalisé de recensement exhaustif des contacts". Dans les vingt-quatre heures, les agents devraient contacter toutes ces personnes pour les informer de leur possible exposition au virus. Leur sera alors proposé un confinement de quatorze jours, ainsi qu'un test de dépistage "pris en charge à 100%" par l’assurance maladie, qui pourra aussi, si nécessaire, délivrer un arrêt maladie.
"Notre rôle sera de faire un travail systématique de recensement pour chaque cas positif ou soupçonné de l'être, de toutes les personnes avec lesquelles il a pu être en contact récemment et donc qu'il aurait pu contaminer, explique Michel Davila, directeur de la CPAM de Haute-Garonne. C'est un travail que nous mènerons de front avec l'aide des médecins généralistes notamment. Par exemple : lorsqu'un patient sera estimé potentiellement atteint du Covid par son généraliste, ce dernier aura pour instruction de rentrer le nom du patient dans une base de données commune que nous partageons avec tous les généralistes, ainsi que les laboratoires".
Qui effectuera ces contrôles et signalements?
"Ce sont des employés de chaque CPAM qui vont former ces brigades. Il peut s'agir de ceux qui travaillent aujourd'hui comme téléconseillers, mais d'autres viendront de différents services, nous avons par exemple en Haute-Garonne beaucoup de bonne volonté dans nos équipes, y compris dans l'encadrement, pour venir compléter le dispositif. Il pourra y avoir aussi des médecins-conseils."
Un tel dispositif, inédit en France, est gourmand en effectifs. Tout d’abord, "près de 5.000 collaborateurs" de l’assurance maladie, "et davantage, si la situation épidémiologique devait l’exiger". Si on en trouve: en réquisitionnant les retraités?

L'AP-HP lance COVISAN : un dispositif de suivi renforcé des ..."Les généralistes auront les moyens de gérer la grande majorité de ces enquêtes de traçage de contacts et de suivi des patients", assure déjà Jean-Louis Bensoussan, médecin et porte-parole de l’association 'Collège de la médecine générale' créée à l'initiative des syndicats représentatifs de médecine générale (UNOF-CSMF, SML, MG France, Union généraliste-FMF), et des sociétés scientifiques de médecine générale (CNGE, SFMG, SFTG, SFDRMG) et qui regroupe l’ensemble des organisations qui œuvrent pour la discipline "médecine générale", dans les champs professionnel, scientifique et universitaire. "Nous sommes 52.000 en France, alors que les modèles épidémiologiques prévoient, à partir du 11 mai, 1 .000 à 3.000 nouveaux cas par jour. Cela m’étonnerait qu’on ait besoin de personnel non médical dans ces brigades."

Peut-on encore parler de patientèle, plutôt que de clientèle ?
Les médecins généralistes recevront 2 euros par nom communiqué et 2 autres euros pour chaque numéro de téléphone signalé... Oui, ça fait 4 !

Mardi, le premier ministre a pourtant évoqué la possibilité de mobiliser "des personnels des centres communaux d’action sociale, des mairies, des départements, ou [des personnes] mises à disposition par les grandes associations, par exemple la Croix-Rouge".

"Nous attendons le mode d'emploi"

Dépistage des maladies : définition - docteurclic.com
A l'ARS d'Ile-de-France, on s'émerveille de "travailler jour et nuit" pour établir... un plan (des directives, des protocoles et des formulaires?) qui comportera, entre autres, le déploiement [un mot à toutes les sauces] d'équipes [mot galvaudé] mobiles [en plein confinement] volontaires [réquisitionnés].
 
Santé publique France, avec les ARS, sera aussi en charge d'analyser toutes les données - établir des statistiques et des cartes multicolores - pour identifier l'émergence de foyers de contamination. Une "usine à gaz" de plus...

A la Croix rouge française, ils se disent "prêts à mettre en place des équipes de mobiles qui pourront effectuer des tests virologiques, le suivi sanitaire des personnes malades isolées, ainsi que participer aux enquêtes épidémiologiques [avec des courbes et des camemberts ?], détaille Marc Zyltman, administrateur national de l’organisation. Pour cela, nos équipes sont en train d’être formées [déjà ??] auprès de la Direction générale de la santé" : en français, "la Direction générale de la santé est en train de former des équipes. Le nombre de personnes déployées dépendra des territoires. La Croix Rouge forme déjà des équipe, mais sans savoir combien de territoires sont demandeurs, ni  le nombre d'équipes à former...

Les collectivités locales sont visiblement plus proches des réalités du terrain.
"Nous attendons le mode d’emploi, lâche le directeur de l’Assemblée des départements, Pierre Monzani, 61 ans, préfet de l'Allier, directeur général de l'ADF présidée par Dominique Bussereau, un Juppéiste, conseiller spécial à Libres!, mouvement de Valérie Pécresse. Nous pouvons imaginer que les agents de la route [ceux qui assurent l’entretien, l’exploitation et la viabilité du réseau routier, la planification, la gestion du domaine public, la remontée des informations terrain à la Direction Interdépartementale des Routes, DIR…], les sapeurs-pompiers ou encore le personnel d’action sociale puissent contribuer à établir ces chaînes de transmission et prévenir les gens, au cours de leurs nombreux déplacements dans les territoires".

Pour lui, il est clair que ces "brigades" sous la coupe des préfets devront faire appel à des volontaires pour renforcer leurs effectifs. L’idée de mobiliser la "réserve citoyenne" constituée au début du confinement a finalement été écartée, a-t-on appris de source ministérielle. "Les enquêteurs auront accès aux données Ameli des personnes concernées; il fallait une assermentation que nous ne pouvions pas leur donner", explique-t-on de même source. 
La "réserve citoyenne" sera en revanche affectée au portage des repas aux personnes malades isolées dans une chambre d’hôtel ou à la logistique des futurs tests de dépistage.
"La taille de la brigade dépendra de la taille de chaque département, selon des critères établis et communiqués par la CNAM. A Toulouse [et pour l'ensemble du département] par exemple, elle comptera initialement une soixantaine de membres. Un nombre qui pourrait monter jusqu'à plus de 90 membres en cas de circulation importante du virus. Tous ceux qui feront partie de cette brigade vont être formés à partir de la semaine prochaine, pour une mise en route prévue le lundi 11 mai, jour du début du déconfinement. Notre service restera ouvert et opérationnel 7 jours / 7."
Projet de loi présenté samedi

Rien de nouveau sous le ciel du chef de guerre 
Cette assermentation nécessaire pour la manipulation des données des patients devra-t-elle être généralisée à tout le personnel non médical de ces «brigades» ? "Il conviendra de légiférer", a tranché Edouard Philippe. C’est un des enjeux du projet de loi qui sera présenté samedi au Conseil des ministres, puis, la semaine prochaine, au Sénat et à l’Assemblée nationale. 

L’assurance maladie assure, elle, que "les agents qui seront mobilisés sur les plateformes d’appel, personnel médical ou administratif, sont des agents déjà largement formés et expérimentés. Ils seront spécifiquement formés, dans les jours qui viennent, par les autorités sanitaires et les équipes des ARS, aux modalités spécifiques de contact tracing, sur la base de recommandations établies par les autorités sanitaires en cours de finalisation".
L’organisme admet tout de même que "des organisations territoriales de santé ou d’autres partenaires institutionnels" pourraient se voir confier - "par délégation" - les processus d’identification et d’appel des personnes contact.

Un projet pilote de ces équipes, appelé Covisan, est déjà testé par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) depuis le 15 avril, avec la vocation d'être répliqué dans le pays.   

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