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dimanche 10 mai 2020

Macron ne crée pas la confiance pour la réouverture des écoles après déconfinement

Une reprise de l'école lourde d'incertitudes et d'inquiétudes


Une minorité d’enfants doit reprendre le chemin de l’école, lundi 11 mai, au premier jour du déconfinement en France

Tous les enfants doivent retourner à l’école "au moins une fois" avant fin mai, a décidé le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer,  dimanche 10 mai. 
Or, la plupart des écoles sont  "en capacité de pouvoir" - admirez le pléonasme en cours parmi les "sachants", qu'ils nous expliquent ou nous décryptent la vie - accueillir seulement une minorité d’enfants dans le respect des règles sanitaires très strictes et irréalisables. Tout le monde le sait, sauf au gouvernement: le président qui se suffit amplement à lui-même ne sait pas ce que signifie "élever" un enfant.

Etape psychologique importante de la sortie progressive du confinement, la réouverture des écoles va se dérouler, lundi 11 mai, dans un climat d’inquiétude pour les parents, les enseignants et les élus. 
Un foyer de Covid-19 vient en effet d'être signalé après une réunion de préparation de la rentrée dans un collège de la Vienne, en Nouvelle-Aquitaine, région classée en zone verte.

Les premiers élèves accueillis sous haute surveillance seront ceux de grande section de maternelle, CP et CM2, en plus des enfants dont les parents exercent des professions prioritaires, comme les personnels soignants.

"Près de 86 %" des écoles doivent ouvrir, a insisté le ministre de l’Education nationale.
"Ce qui correspond à 89 % des communes ayant au moins une école" et "représente plus de 1,5 million d’enfants", a estimé Blanquer, dans un entretien avec Le Journal du Dimanche du 10 mai, précisant qu’une proportion de "50 %" d’enseignants sera présente pour accompagner cette reprise scolaire.
L'autre moitié assurera la continuité pédagogique comme elle l'a fait pendant le confinement et ne restera donc pas sans rien faire comme le leur a reproché la porte-parole du gouvernement, qui répercute dans les media ce que pensent le président et son entourage. Nul ne peut imaginer en effet que 'Sibete' Ndiaye ait les qualités requises pour parler en majesté: "Nous n'entendons pas demander à un enseignant qui aujourd'hui ne travaille pas de traverser toute la France pour aller récolter des fraises" gariguettes et prêter main forte aux agriculteurs.


Pas de retour à l’école avant juin pour certains enfants.
Concernant les élèves des autres classes, le ministre ajoute: "Je souhaite que tous les enfants aient pu retrouver physiquement leur école au moins une fois d’ici à la fin du mois", "ce qui nécessitera de "s’adapter" ".

La déclaration du ministre suscite des interrogations de toutes parts

Les enseignants rappellent que ce sont d’abord les parents qui choisissent de remettre ou non leurs enfants à l’école. L’organisation et la configuration de chaque école seront ensuite des éléments déterminants, ainsi que les moyens hygiéniques indispensables.

"Dans le principe, cela ne se fera pas", réagit une directrice d’école élémentaire à Paris.
 
Car tout le deuxième groupe d'élèves, qui ne sont ni en CP ni en CM2, ne reviendra pas à l’école avant le mardi 2 juin, après le lundi de Pentecôte", souligne-t-elle. Ainsi, dans une classe de CE1 de son établissement, un premier groupe d’élèves sera admis le 25 mai et un second le 2 juin. "En quoi est-ce pertinent de faire revenir au moins une fois les enfants en mai ?", s’interroge en outre la directrice, s’inquiétant d’un "protocole sanitaire extrêmement contraignant et franchement anxiogène pour les enfants".

Des enseignants absents pour garder leurs propres enfants
"L’école sera un lieu de garde", estime-t-elle, regrettant que tous les efforts pour mettre en place un mode d’enseignement à distance, par visioconférence et travail en ligne, soient remis en question par la nécessité d’être présent à l’école pour une partie des élèves. "Ce qu’on va faire, c’est de la garderie", juge aussi un enseignant en classe de maternelle dans un département du Grand Est, inquiet, comme sa collègue, des risques de contamination pour les personnels des écoles.
Selon ce professeur des écoles, accueillir tous les enfants au moins une fois en mai est impossible. "La majorité des familles y sera opposée", fait-il valoir, avant d'observer que les enseignants qui ont des enfants de moins de 16 ans peuvent depuis peu obtenir une autorisation spéciale d’absence. 

Des parents ont d’ailleurs exprimé leur scepticisme à l'annonce du ministre, et pas seulement parce qu'une minorité de professeurs ne viendra pas jusqu’à nouvel ordre. "Tout cela est inquiétant pour septembre, souligne l’instituteur du Grand Est. On va servir de laboratoire mais, à la rentrée, comment fera-t-on ?"

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