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vendredi 22 mai 2020

Le droit de prescrire l’hydroxychloroquine, réclamé par un collectif de médecins

Ces médecins rejettent le décret interdisant aux médecins de ville de prescrire de l’hydroxychloroquine aux malades 

La prescription précoce d'hydroxychloroquine aurait pu empêcher la mort de nombreux patients atteints de coronavirus

Sur les 28.000 patients morts en France selon les derniers chiffres, combien d'entre eux auraient-ils pu être sauvés ?
Etude à l’appui, ce collectif de médecins est affirmatif: la bi-thérapie azithromycine/hydroxychloroquine prescrite par le professeur Didier Raoult à Marseille est efficace contre le COVID 19. Il réclame la liberté de prescrire pour soigner les patients éligibles à ce protocole. 

Etrangement, car sans fondement scientifique avéré, mais sur les dires de mandarins éloignés de la médecine de villeun décret paru fin mars 2020 interdit aux médecins de ville de prescrire de l’hydroxychloroquine aux malades de la CoVid-19.

Pour répondre à "cette atteinte à la liberté de soigner", plus de 1.200 médecins libéraux et hospitaliers se sont constitués en collectif baptisé "Laissons les médecins prescrire", co-fondé par Violaine Guérin, 60 ans, endocrinologue et gynécologue médicale dont le domaine de recherche est l’immunologie. Elle est également présidente de l’association 'Stop aux Violences Sexuelles'. Ils réclament le rétablissement de l’autorisation de prescription de cette molécule pour soigner leurs patients dès les premiers symptômes.

Ces médecins ont acquis la conviction, étude à l'appui, qu’associée à l’azithromycine, l’hydroxychloroquine est efficace dans de nombreux cas. La bithérapie développée par l'IHU de Marseille sauve des vies et évite d’éventuelles graves séquelles. Ils appellent en conséquence le gouvernement à changer en urgence de stratégie thérapeutique.

Une cabale sans essais comparatifs à grande échelle en France

Depuis le début de l’épidémie,
les guérisons obtenues par l’IHU de Marseille sont au centre d’une polémique parisienne. Les "savants" politisés du Conseil scientifique constitué par Macron nient les résultats du professeur Raoult,  chercheur reconnu dans le monde entier et plébiscité par le Sud-Est de la France. 
Alors que les essais européens "Discovery" sont abandonnés, faute de cobayes en nombre suffisant acceptant de donner leur vie pour des tests en double aveugle qui prévoyaient un placebo pour certains volontaires sacrifiés à l'aveuglette, les mandarins calibrés à quelques protocoles officiels, estiment désormais qu'en l'absence de groupe témoin recevant un placebo, notamment, rien ne permet de conclure que le traitement à base d'hydroxychlorochine évite l'aggravation des symptômes et empêche la persistance du virus. Mais les détracteurs ne peuvent démontrer que cette association (hydroxychlorochine et antibiotique) est plus dangereuse  que le placebo...

Après trois mois d’attente, aucune des études "officielles" n’a testé le protocole Raoult

Les conseillers scientifiques de Macron opposent un rejet sectaire obstiné. Malgré de nombreux essais de traitement de la COVID 19 en cours en France, aucun d’entre-eux ne teste le protocole "précoce" développé à l’IHU de Marseille. Aucune étude rigoureuse  comparable n’a même été lancée. 

Les résultats des nombreuses études menées en France et à l’étranger sont partiales et disparates.
Sur le site de référence internationale clinicaltrials.gov, on observe que les études françaises en cours testent séparément ces molécules ou en combinaison avec d’autres molécules. Peu d’essais testent la bithérapie et les échantillons de patients sont atteints de cancer, hospitalisés, âgés, ou encore avec une pneumonie. Traités comme des rats de laboratoire...

Coopération universitaire : Des chercheurs d'El Tarf chez le Pr ...
Laboratoire P3 de l'IHU de Marseille
 (
lien), où est cultivé et étudié le coronavirus
A l’exception d’une petite étude réalisée sur 19 femmes enceintes à l’Hôpital Saint-Joseph à Marseille, le protocole n’a pas été testé en phase précoce de la maladie. Phase préconisée par le professeur Raoult, mais impossible à mettre en oeuvre à l'échelle nationale, faute de moyens médicaux suffisants et fiables. 

Le collectif dénonce une absence de volonté de mener des études comparatives

Face à cette discrimination, le collectif réalise sa propre étude fondée au départ sur un millier de médecins contaminés. 
Pour se forger une opinion libre, les médecins ont décidé d’évaluer le traitement sur eux-mêmes. Une étude qui pouvait servir de test et apporter enfin une réponse claire à la question qui fait débat : y a t-il un traitement qui évite les complications dès lors qu'il est prescrit très tôt?

En pleine épidémie, près d'un millier de médecins français touchés par le coronavirus se sont donc portés volontaires pour s’auto-prescrire la bi-thérapie -combinaison des deux molécules- en phase précoce de la maladie.

Finalement, cette démarche citoyenne a été bloquée net par un veto de la direction générale de la Santé, se prévalant du décret d’interdiction (décret du premier ministre Edouard Philippe, sur rapport du ministre des solidarités et de la santé, O. Véran, n° 2020-314 du 25 mars 2020 complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020)  de prescription de l’hydroxydechloroquine en médecine de ville. L’étude à grande échelle n’a pas pu voir le jour. Le collectif a donc dû se contenter d’un essai rétrospectif, forcément bien moins ambitieux. Il porte sur un échantillon de 88 patients et apporte toutefois des enseignements thérapeutiques.
Résultats de l’essai : la bithérapie du Pr Raoult tient ses promesses et l’antibiotique seul est efficace, dans une moindre mesure.Il apparaît que le premier groupe non traité ou avec du Doliprane met 25,8 jours à guérir,le groupe soigné avec l’azithromycine seul met 12 jours 
et
 le groupe antibiotique + hydroxychloroquine met 9,2 jours, soit une guérison presque trois fois plus rapide que sans traitement.
Violaine Guerin immunologiste, initiatrice du collectif "Laissons les médecins prescrire" commente les résultats:
Ce que l’on voit très clairement, c’est la différence de rapidité de guérison, significative entre le groupe non traité et les deux autres. On a surtout observé qu’il y a moins de risques de complications à partir du moment où on agit très tôt sur la charge virale. Aucun problème majeur de tolérance.
"Mais avec une étude plus large", regrette l'immunologiste, "nous aurions pu affiner les indications pour les prescriptions, savoir dans quels cas on va pouvoir se contenter de l’antibiotique seul, par exemple. Depuis, on a développé en France plein d’études cliniques et toutes sont en échec aujourd’hui, alors que, très tôt, on aurait dû faire ces études de terrain." Et la médecin du collectif de conclure :
L’ordre des médecins aurait dû défendre la liberté de prescription des médecins libéraux.
Généraliste dans les Hautes-Pyrénées convaincu, lui aussi, que prescrite très tôt, la bi-thérapie diminue les risques que la maladie ne bascule dans des formes graves, il évoque l'état d'urgence sanitaire, Alain Batarec s’est engagé dans le collectif, un espace de questionnements, de recherche, de partage de l’information entre médecins :
C’est surréaliste ce qu’il se passe en France: on sait qu’il faut traiter la covid 19 à un stade précoce de la maladie, et c’est évidemment nous, les médecins de premières lignes, qui pouvons le faire.La combinaison des deux molécules marche, même si ce n’est pas un traitement miracle mais il n’y a pas de traitement miracle."Nous avons prouvé son efficacité dans notre étude", s'insurge le médecin, "sans oublier l’étude observationnelle à l’IHU de Marseille. En attendant un meilleur traitement pourquoi s’en priver." 
Et de conclure: "Depuis plus de deux mois, on égrène chaque soir le nombre de morts, il y a urgence".

Un collectif de médecins réclame le traitement du Pr Raoult pour accompagner le déconfinement

Une entrave à la liberté de prescrire
Actuellement en France, l'utilisation du Plaquénil -dans le traitement du coronavirus- est exclusivement prescrit pour des patients hospitalisés. Ce médicament qui contient de l’azythromycine était en vente libre dans les pharmacies depuis des dizaines d’années et préconisé notamment en prévention du paludisme.

L’interdiction brutale de prescription en médecine de ville -décret fin mars- est vécue par ces généralistes comme une entrave à leur liberté de prescription et un mépris profond de leur capacité d’expertise. Alain Baratec va plus loin:

On nous a nié au début de l’épidémie en disant aux gens "N’allez pas chez votre généraliste, restez chez vous" et maintenant, on nie encore nos compétences en nous interdisant de soigner en notre âme et conscience avec le consentement des patients.

Qu’ont-ils fait du serment d’Hippocrate?

Alain Batarec est l'un des rares médecins contactés qui acceptent de s'afficher publiquement. Etabli dans les Hautes-Pyrénées, il est à la retraite depuis un an et parle librement. Pour les médecins généralistes, s’afficher en faveur du protocole du professeur Raoult est presque devenu, malgré-eux, un acte militant : "Moi je ne veux pas faire de polémique, je suis médecin", précise-t-il. "Si je réponds à votre interview, c’est uniquement parce qu’il y a urgence pour les malades".

Pressions sur les médecins dénonçant l'interdiction de prescription

Qu’ils soient membres du collectif ou pas, les médecins en activité sollicités pour cette enquête en région Occitanie (une quinzaine) souhaitent préserver leur anonymat.

Nous sommes menacés de sanctions par les conseils de l’ordre, si nous nous positionnons devant caméra, explique une anesthésiste-réanimatrice au CHU de Montpellier.
"Nous avons rejoint ce collectif pour échanger et dénoncer cette interdiction de prescription mais parler devant une caméra, c’est trop risqué", précise-t-elle. "Mais il est essentiel que les patients positifs au COVID 19 reçoivent le protocole Raoult bien avant leur prise en charge à l'hôpital."

"Nécessité d'une prescription précoce sans attendre l'hospitalisation"

Romain (le prénom a été changé) est également anesthésiste-réanimateur, dans une clinique montpelliéraine. Il ne fait pas partie du collectif mais fait état, lui aussi, de pressions dans le contexte actuel et préfère garder l’anonymat :

C’est une farce tout ça, il y a des milliards de gens qui ont pris de l’hydroxychloroquine sur la planète, on n’a jamais eu le moindre souci. Ça n’a rien d’un poison.

Pour l'anesthésiste montpelliérain, les médecins libéraux connaissent leurs patients, les contre-indications. "Leur interdire de traiter leurs patients malades du COVID, c’est fou!", s'insurge le professionnel aux premières loges. "Quand ils arrivent chez nous en réanimation, on leur donne le protocole mais c’est trop tard, on sait que c’est dès le début qu’il faut traiter."

En phase de réanimation la bithérapie arrive trop tard, alerte le collectif de médecins. 
"Dans ma clinique, témoigne Romain, certains praticiens ne croient pas en l’efficacité du protocole Raoult, c'est vrai. Mais vous savez, c’est surtout le personnage qui dérange certains collègues." Et l'anesthésiste réanimateur de conclure : Ce professeur met un coup de pied dans la fourmilière, ça ne plait pas toujours. Aujourd’hui, défendre ses travaux, c’est perçu comme si l’on s’attaquait à la crédibilité de l’Etat. On a perdu le bon sens.

"Ce n’est pas de la compétence des généralistes" rétorque l’Ordre des médecins d’Occitanie.

Pour l’Ordre des médecins contacté à Montpellier, il n’est pas de la compétence d’un médecin généraliste de décider, seul, de l’efficacité d’un traitement. Jean Thévenot, président du Conseil régional de l'Ordre des médecins d'Occitanie est catégorique: "un médecin a la liberté de prescription certes, mais il doit prescrire en fonction des données de la science, et ce médicament n’a pas fait la preuve de son efficacité dans le cadre d’une étude randomnisée".

Jean Thévenot n'a pas fait évoluer sa doctrine et détaille qu'il faut d’abord réaliser des essais thérapeutiques dans un cadre précis. "Aujourd’hui on ne sait pas, on n’a pas la réponse. Pour l’instant les études n’ont pas apporté d’enseignements, c’est normal, on n’a pas encore de recul, il faudra quelques mois", temporise le président du Conseil de l'Ordre régional des Médecins.

Quant au bien-fondé d'une étude destinée justement à évaluer la bi-thérapie Raoult en stade précoce, Jean Thévenot botte en touche : "Ce n’est pas mon domaine, c’est le rôle des instances de pouvoir mettre en place les essais."

Le Conseil de l'ordre rappelle les risques encourus par les médecins contestant les recommandations...
Au vu du nombre de praticiens, spécialistes ou généralistes désireux de témoigner tout en demandant de préserver le secret de leur identité par peur de sanctions, le président du Conseil régional de l'Ordre des médecins reconnait et justifie les pressions qu'ils subissent :
S’ils s’expriment publiquement sur des questions qui ne correspondent pas aux recommandations, s’ils donnent de la chloroquine, ils mettent en jeu leurs responsabilités.
Selon le président du Conseil régional de l'Ordre des Médecin, "l’évaluation bénéfices/risques de l’hydroxychloroquine n’est [toujours] pas encore bien déterminée, c’est pour cela que la consigne donnée, c’est effectivement de ne pas prescrire le Plaquénil pour le COVID." 
En conclusion, pour Jean Thévenot, comme il s’agit d’un médicament hors autorisation de mise sur le marché, les médecins libéraux peuvent voir leur responsabilité recherchée si, par exemple, un patient qui a pris ce médicament venait à mourir ou s’il présentait des effets secondaires. Clairement, dans le rapport avantages-inconvénients, les bénéfices ne sont jamais pris en compte. Suspicieux ou négatif, l'a priori est également observable dans les media dépendants de la publicité des laboratoires.

"On se dit qu’on marche une petit peu sur la tête"

Certains n'hésitent pas à parler de cabale.
Pour Violaine Guérin, du collectif "Laissons les médecins prescrire", cette frilosité défiance affichée, tout comme les recommandations hâtives de l'OMS sur une campagne de vaccination déjà jugée nécessaire échappent aux seules considérations médicales. 

Des "étonnements" masquant difficilement une indignation :
Plus le temps avance et plus on remarque qu’il y a des molécules qui essayent d’être placées. On entend les gens de l’OMS dire à la population qu’on ne sait pas s’immuniser et que donc on aura besoin de vaccins. Dire aux gens qu’on ne peut pas s’immuniser, [de la part de (pseudo-)scientifiques]  c'est surréaliste ! On ne pourra le savoir que dans 3, 4 ans !

"Là, il y a des discours qui sont tout à fait interpellants", poursuit l'anesthésiste. "On a l’impression qu’il y a des enjeux économiques sous-jacents et puis après il y a eu des guerres d’égo, d’incompétence; il y a eu beaucoup de choses tout à fait anormales."
On se dit qu’on marche un petit peu sur la tête. Ma sensation, c’est que je pense qu’on aurait pu éviter des mortsconclut la représentante du collectif.

Romain, anesthésiste-réanimateur à Montpellier partage son incompréhension : "Moi, ce que je vois, c’est qu’à Marseille le taux de mortalité est très inférieur au reste de la France [0,0 contre 5% à Paris] et le passage en réanimation très bas. Dans les Bouches-du-Rhône, ils ont testé, isolé et traité les gens.
Les détracteurs de Raoult au Conseil scientifique ont même commencé par charger le professeur du suivi des premiers rapatriés français de Wuhan: s'ils ont été hébergés à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), c'est que le centre de vacances est à petite distance de Marseille...  18 kilomètres à vol d'oiseau ou d'hélicoptère sanitaire !

Toutes les études en France sont faites à l’envers [au mépris du protocole recommandé par Didier Raoult] pour accuser le protocole Hydroxychloroquine+ Azythromicine de ne pas marcher. Elles ne sont pas faites avec les bonnes doses; souvent, ce n’est pas la bonne association de médicaments et pas au bon moment, toujours sur des patients hospitalisésexplique l'anesthésiste montpelliérain qui gronde : "les dernières études publiées essaient d’enterrer l’hydroxyde seule, en prenant bien soin de mentionner que la bi-thérapie n’a pas été testée ou qu’il existe des limites dans les études".

Un essai clinique géré par les "savants" mandarins réussira-t-il à apporter des résultats et de proposer une alternative, dans un délai compatible avec l’épidémie?
A Gustave Roussy dans le Val-de-Marne, un essai 'Covidoc' est en cours sur des malades atteints de pneumonie. Or, à Montpellier, le même essai a été suspendu... faute de patients COVID positifs, la courbe de l’épidémie poursuivant sa décroissance en Occitanie. 
Cette étude officielle est sans doute la moins éloignée du protocole administré à Marseille. Elle teste la bi-thérapie, mais sur des malades hospitalisés, déjà atteints d’affection pulmonaire. Le professeur Raoult ne cesse pourtant de répéter aux arrogants "sachants" que sa bi-thérapie doit être prescrite en début de maladie. 

L’autre essai mené en Occitanie, 'Discovery' n'a toujours pas livré le moindre enseignement. En mars, l'AFP et Science et Avenir (groupe de presse français Groupe Perdriel ou groupe Nouvel Observateur détenu par l'industriel Claude Perdriel (société des sanibroyeurs SFA) assuraient que la directrice des recherches, la Pr Florence Ader, "se tenait loin des controverses suscitées (sic) par le Pr Raoult". 'Discovery' a pourtant été présenté comme "l’essai modèle" des traitements contre la COVID.

"C’est probablement une des molécules qu’il va falloir utiliser,"
clamait encore Karine Lacombe, arrogante cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, en avril. Supposée soignée, elle était de ceux qui bloquaient les prescriptions de la bi-thérapie du professeur Raoult et avait tout son temps pendant que les patients mouraient en réanimation. "Cette molécule ne se suffira sûrement pas à elle seule et demande de la patience, car les résultats ne sont pas encore officiels". Avec ses semblables, elle a entravé les soins aux malades. Rendra-t-elle des comptes devant la Justice ? Les tribunaux et non pas une Commission parlementaire...   
Cet essai est pourtant toujours maintenu artificiellement en vie: les candidats bénévoles ont refusé de se faire administrer un placebo qui sacrifie froidement leur vie à une expérience qui les traitait en cobayes. Les résultats initialement attendus début avril ont sept semaines de retard...

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