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vendredi 29 mai 2020

Municipales: le socialiste Gérard Collomb s'allie à la droite pour sauver Lyon des griffes de LREM

Collomb justifie son alliance avec la droite et règle ses comptes avec LREM

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Son choix est celui de la "continuité" pour "reconstruire une ville qui va beaucoup souffrir"


L'ex-ministre de l'Intérieur de Macron - il l'avait distingué en le faisant ministre d'Etat - a ainsi justifié son "en même temps" pour un "monde nouveau" sans Macron. "Ce qui m'avait plu chez Emmanuel Macron, c'est qu'il pensait le futur et, finalement, on a abandonné cette vision globale", a regretté Gérard Collomb. 


Gérard Collomb repart sur de bonnes bases à la conquête de Lyon-métropole. 
Alors qu'En Marche! accumule les désertions et perd sa majorité à l'Assemblée nationale, l'état-major du parti du président est ulcéré et fustige Collomb, celui qui fut le 'primus inter pares' chéri, le "daddy" de Macron. Pour Stanislas Guérini, la potiche à la tête du parti LREM, Gérard Collomb "a franchi une ligne rouge". Pour le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ancien socialiste comme Collomb, le maire de Lyon "se perd lui-même." 

Vendredi 29 mai, après l'annonce jeudi du retrait de sa candidature à la présidence de la métropole de Lyon au profit du candidat Les Républicains (LR), François-Noël Buffet, le parti présidentiel a donc retiré son investiture à celui qui fut le premier grand soutien politique de Macron, alors candidat à la présidentielle. . 

L'ancien ministre de l'Intérieur de Macron a justifié son choix.
"Il se trouve qu'à la métropole de Lyon l'aile la plus dure du RPR (LR) est peut-être celle qui combat justement François-Noel Buffet en le trouvant trop modéré. Les choses sont plus complexes...", a-t-il expliqué vendredi sur LCI. L'ancien socialiste a notamment mis en avant la proximité idéologique partagée avec le candidat de la droite, expliquant tenir à "tracer une ligne qui continue la politique" qu'il a menée à Lyon "depuis 20 ans."
<br>Cet accord du maire de Lyon conduit le candidat LREM à renoncer à briguer la métropole de Lyon. 
Le candidat de droite sur la ville Etienne Blanc, s'efface du même coup derrière Yann Cucherat, poulain de Gérard Collomb, à défaut du ticket que Collomb avait envisagé avec Fouziya Bouzerda, MoDem. Le pacte a été scellé mercredi dans le bureau de Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes. "C'est un déchirement profond. J'ai été maire, puis président du Grand Lyon, pendant près d'une vingtaine d'années", a commenté l'ancien ministre ému d'en venir à ce renoncement inattendu.<br>Il y est en fait contraint par un score décevant au premier tour des élections métropolitaines: Collomb est arrivé troisième avec 17,3% des suffrages dans la course à la métropole. Or, celui qui est arrivé en tête au premier tour (22,56%) est le candidat EELV, Bruno Bernard, devant le LR Buffet (17,65), le LREM dissident Kimelfeld - qui avait refusé de lui rendre sa présidence de la Métropole à sa démission du gouvernement - se classant 4e (17). <br>Le choix d'une alliance était devenu inéluctable. "Pour l'avenir de Lyon, il faut une majorité stable pour reconstruire une ville qui va beaucoup souffrir" avec la crise économique qui s'annonce, Lyon étant la première ville industrielle en France, a justifié le maire. A ce titre, il préfère se tourner vers la droite plutôt que vers les Verts, arrivés en tête au premier tour des municipales à Lyon comme des métropolitaines, avec qui "il y aurait une rupture profonde", a-t-il affirmé.
Passe d'armes avec LREM

La République en Marche (LREM) n'a pas tardé à réagir à cette humiliation. Au commentaire du numéro un, Stanislas Guérini, jeudi, Gérard Collomb, a répondu : "Emmanuel Macron aussi a été un transgressif à sa manière, et je me souviens que lorsqu'il a démissionné du gouvernement (...) il y avait une ligne rouge qui était franchie. Par rapport à François Hollande, il faisait un acte qui était porteur pour l'avenir mais qui finissait aussi une histoire".
<br>La fracassante démission du gouvernement de Gérard Collomb, dès octobre 2018, alors ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, avait déjà ébranlé la macronie démontrant que l'élection de Macron était fondée sur un vaste malentendu. "Ce qui m'avait plu chez Emmanuel Macron, c'est qu'il pensait le futur et finalement on a abandonné cette vision globale pour se focaliser sur des mesures particulières dont les Français parfois ne voyaient pas le sens", a commenté vendredi Gérard Collomb, citant par exemple la réforme des retraites. La rupture entre l'ancien parrain du chef de l'Etat et son mouvement est à l'évidence consommée...

Ses anciens collègues LREM n'ont pas tardé à manifester leur rancoeur, ce vendredi matin. "Gérard Collomb a perdu les élections municipales au premier tour" et aujourd'hui, "ce choix le perd dans le champ politique. Dans cette attitude, il se perd lui-même", a asséné le tireur de LBD 40, Christophe Castaner sur RTL. "Je sais ce qu'il a apporté à La République en marche. C'est une mauvaise nouvelle pour lui, et pour nous", a ajouté le locataire de la Place Beauvau. "On pourrait regarder le parcours des uns et des autres, il y en a d'autres dont on pourrait dire qu'ils se sont perdus", a rétorqué Gérard Collomb, soulignant n'avoir jamais dévié de sa ligne "sociale réformiste. "Ça a été un des artisans de la conquête. Le voir aujourd'hui, sur l'autel d'une forme d'égoïsme, faire le choix d'une droite avec laquelle je ne partage aucune valeur, celle de Laurent Wauquiez, ça me déçoit très profondément", a taclé de son côté la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, sur BFMTV et RMC.
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Sanctionné par Macron le-revanchard, et avant de tirer sa révérence, Collomb est déterminé à sauver Lyon... "C'est un moment important dans ma vie et en même temps une libération. Je vais avoir du temps pour profiter de ma famille et de certains plaisirs", a conclu l'ancien ministre d'Etat, évoquant le "sens du devoir accompli".

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