Un député réclame une amende de 300 euros contre le jet de masques sur la voie publique
A Lyon, les éboueurs s'insurgent contre l'abandon de masques par terre
Sans négliger le risque sanitaire augmenté de propagation du virus |
Dans les rues de Paris ou de Lyon, on peut voir des masques chirurgicaux joncher le sol, mais aussi des masques en tissu ou des masques et des gants de chantier: un manque de civisme qui exaspère les éboueurs.
Des photos prises pendant leur tournée justifient leur indignation.
"Les masques, on ne les jette pas par terre, ni dans le bac de tri... c’est dans un sac fermé et dans la poubelle grise...", rappellent-ils sur Twitter. "Et ça y’a vraiment besoin de le rappeler!"
Ce matin, dans une des communes de la Métropole de #Lyon, un #masque ou des #gants tous les 2m... Grand-lyonnais(e)s, se protéger c’est bien... tout en protégeant aussi l’#environnement c’est mieux ! ⛔️On ne jette pas ses #masques au sol... #grandlyon #eboueurs #ripeurs #dechets pic.twitter.com/ZxMAUFWI5A— Eboueurs de Lyon (@eboueursdelyon) May 16, 2020
L'information de couleur de poubelles méritait d'être indiquée explicitement, ce que les technocrates du ministère de l'environnement ne parviennent pas à faire:
❌ Nous sommes nombreux à voir des masques usagés jetés par terre. Pourtant, il est simple d’éviter cette pollution en respectant les consignes⤵— Ministère de l’Écologie (@Ecologie_Gouv) May 15, 2020
Soyons #TousMobilisés pour :
✅ Préserver l’environnement
✅ Limiter la propagation du #COVIDー19
✅ Protéger les agents de collecte pic.twitter.com/hX60lU1257
Le ministère de la Santé a, quant à lui, publié une liste précise de gestes à adopter pour ce type de déchets dès fin mars.
Il recommande ainsi d'utiliser un sac à part pour les masques, mouchoirs à usage unique ou encore bandeaux pour le nettoyage des surfaces des habitations. Ce sac doit être résistant et disposer d’un système de fermeture fonctionnel. Il doit être soigneusement fermé puis conservé 24 heures avant d’être placé dans le sac plastique pour ordures ménagères.
Mais les messages du gouvernement ressassent les mêmes consignes concernant les gestes-barrière, au détriment de conseils sur la gestion individuelle des masques et gants souillés.
La mairie de Paris appelle au civisme
"Il faut continuer à protéger les autres, et penser aux agents de propreté qui ont été là pendant tout le confinement", explique Paul Simondon, adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté et de la gestion des déchets.
Et de rappeler: "l'idéal pour les gants, les masques, les mouchoirs, c'est de les enfermer dans un sac plastique et de jeter ce sac au bout de 24h. En faisant cela, on prend soin de tout le monde."
Un député réclame une amende de 300 euros contre le jet de masques sur la voie publique
En réponse aux éboueurs de plusieurs agglomérations françaises qui alertent sur les comportements de leurs concitoyens en postant des photos de masques sanitaires abandonnés au sol, un député LR des Alpes-Maritimes a déposé, ce lundi, une proposition de loi réclamant une amende de 300 euros en cas d'abandon de masque sanitaire au sol.
Eric Pauget, député Les Républicains (Libres!, le mouvement de Valérie Pécresse), des Alpes-Maritimes (Antibes-Biot-Vallauris), propose de relever l'amende en vigueur pour mettre un terme à cet incivisme, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur. L'élu souhaite lutter "contre ces comportements qui induisent des risques sanitaires et environnementaux importants".
Ce lundi, ce conseiller départemental et vice-président chargé de la jeunesse, du développement des pistes cyclables et du sport a ainsi déposé une proposition de loi visant à demander que cette amende, actuellement établie à 68 euros, passe à 300 euros.
Eric Pauget demande également l'utilisation de la vidéoprotection sur la voie publique pour sanctionner les contrevenants.
Il demande enfin que la qualité d'agent de police judiciaire soit accordée aux directeurs de police municipale et que les agents de police municipale et judiciaire adjoints puissent réaliser des contrôles d'identité en ce sens.
"Chacun de ces déchets épars non géré conformément au code de l'environnement est une nuisance voire une pollution qui constitue un coût important sur de nombreux plans pour la collectivité", explique encore Eric Pauget.
Un masque sanitaire en papier mettrait 450 ans à se décomposer, selon le mouvement Plastick Attak, qui combat le suremballage plastique, ainsi que les dépôts sauvages de plastique dans la nature.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):