POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 23 octobre 2011

Les journalistes ne peuvent tout de même pas tout se permettre

Réclamer les "fadettes" de journalistes du Monde était "justifié"



Le correspondant de Mme Dugenou
est-il sur écoutes ?



La Justice a parlé


Le Procureur de la République à Marseille a estimé samedi qu'était "justifiée" la réquisition en 2010 des "fadettes" de deux journalistes du Monde dans le cadre d'une
enquête pour violation du secret de l'instruction depuis classée sans suite.
" L'atteinte au principe du secret des sources (...) a été justifiée" et "proportionnée" comme l'exige la loi, a déclaré Jacques Dallest qui réfute le terme "d'espionnage", soulignant que les réquisitions "n'ont porté que sur de brèves périodes" et "n'ont été dictées que par les nécessités de l'enquête".

Le magistrat a réclamé les factures des journalistes Jacques Follorou et Yves Bordenave après la parution dans Le Monde de deux articles, en mai 2009 et janvier 2010, révélant le contenu d'auditions de deux suspects dans des affaires d'homicide en Corse, où ils donnaient les noms des commanditaires.
" Il ne peut être contesté que les révélations en cause ont affecté le bon déroulement des informations judiciaires et ont exposé les auteurs des propos ainsi rendus publics à des actes de représailles gravissimes", affirme-t-il, soulignant la "gravité incontestable" des faits concernés par les articles. Les menaces sur la vie des témoins ne peuvent être banalisées par la presse, voir balayées d'un revers de manche.

Des publications inconsidérées

Après le premier article, relatif à une tentative d'assassinat de l'ex-leader nationaliste Alain Orsoni en 2008, "l'avocat de l'une des personnes citées s'indignait auprès du magistrat instructeur de cette divulgation de nature à exposer son client à des mesures de rétorsion et à un risque vital immédiat. Ce dernier était immédiatement déplacé dans un autre bâtiment de la maison d'arrêt pour des raisons de sécurité", indique M. Dallest.
Le juge saisissait le procureur, qui confiait en juin 2009 une enquête préliminaire pour violation du secret de l'instruction à la police judiciaire de Marseille. Elle a été classée sans suite en janvier 2010.

Le second article, relatif à l'assassinat d'une des figures du gang bastiais de la "Brise de mer", Richard Casanova, incitait M. Dallest à ouvrir une nouvelle enquête préliminaire, étendue au premier article et confiée cette fois à la direction centrale de la police judiciaire.
L'avocat du mis en cause dans cet article portait plainte et en février 2010 le procureur autorisait les réquisitions téléphoniques découvertes par la juge parisienne Sylvia Zimmermann et révélées samedi par Le Parisien.

Selon M. Dallest, l'exploitation des factures a permis "de cerner une piste possible" sur l'origine des fuites sans apporter d'élément probant, les personnes en charge de l'enquête et de l'instruction étant "hors de cause".

Cette seconde enquête a été classée sans suite en décembre 2010.
Devoir de mémoire
  • 2011 - Le droit d'inventaire du socialisme de Mitterrand
  • Lien aussi vers la prise de position de Nadine Morano
  • sur le budget de la Culture par la candidate Brochen-Aubry (PS) et sur l' "espionnage" téléphonique décrié par l'opposition, au mépris de l'institution judiciaire et des justiciables.

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire

    Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):