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mercredi 19 octobre 2011

Le CSA attend la fin des primaires pour rappeler le PS à l'ordre

La haute autorité des primaires socialistes n'a pas jouer son rôle



Le 24 août, PaSiDupes avait dénoncé les "Primaires PS à la télé: une pré-campagne présidentielle déguisée "
Lien PaSiDupes



La Haute autorité du PS vole bas

Alors que la Ch'tite Brochen-Aubry haussait le ton contre le finaliste préféré à deux jours du scrutin, la Haute autorité des primaires (HAP) socialistes s'était contentée vendredi de rappeler aux candidats d'"éviter les pièges du dénigrement comparatif et l'inévitable enchaînement des polémiques".
"Les candidats et leurs équipes doivent constamment avoir à l'esprit que toute stigmatisation de l'un ou de l'autre revient à blesser une partie de l'électorat des primaires. Or quel que soit l'élu ou l'élue, il ou elle aura besoin de tout l'électorat pour gagner", avait observé la HAP, qui n'avait pas trouvé déloyal que le PS accapare les media à quelques mois de la présidentielle.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) arrive après la bataille

L' "arbitre" de l'audiovisuel a finalement vu rouge, mais un peu tard
, face à l'" omniprésence " rose et le CSA s'est décidé à mettre en demeure les chaînes de télévision et les stations de radio fautives de revenir dans le droit chemin, sous peine de sanctions.
La "république du respect", c'est pour les autres
Sont ainsi visés les chaînes de la TNT pour " non-respect des règles sur le temps de parole politique " i-Télé, LCI et BFM-TV, ainsi qu'Europe 1 et France Inter, mais les chaînes analogiques nationales n'auraient rien à se reprocher !
A noter que le courageux CSA tire les oreilles de gauche et de droite, presqu'équitablement, à trois notoirement acquis au PS contre deux...

Le CSA admet que les élections sénatoriales et les deux tours de la primaire socialiste ont fait exploser le temps de parole du PS dans les media ces trois derniers mois. Le CSA a inclu le décompte des déclarations relatives à l'affaire DSK, candidat favori de cette primaire du PS avant sa sordide affaire sexuelle de Manhattan en mai dernier et alors que ses lieutenants justifiaient leur ralliement à l'une ou l'autre des finalistes.

Les règles de l'équité sont faites pour être bafouées
Les calculs du CSA officialisent que ces différents media audiovisuels ont en effet accordé un temps de parole au PS largement supérieur aux règles en vigueur, qui prévoient que l'opposition puisse bénéficier d'un temps de parole compris entre 50 % et 100 % de celui consenti à la majorité, a précisé le CSA, en soulignant que ces mises en demeure (injonction à ne pas recommencer) sont préalables à une éventuelle procédure de sanction.
Ce qui est pris est acquis et n'est pas soumis à restitution.

Des mises en garde bidons

En cas de récidive après une mise en demeure, le CSA pourrait alors décider la suppression d'une tranche de publicité, la lecture d'un communiqué d'excuses lors d'un journal télévisé OU une amende qui peut aller jusqu'à 3 % du chiffre d'affaires. Pour Christine Kelly, membre du CSA " c'est une façon de donner un carton jaune " aux media cités. " Un deuxième carton jaune va ouvrir à des sanctions ", a-t-elle officiellement promis lors d'une conférence de presse.

Sur la période juillet-septembre 2011, i-Télé a ainsi accordé au PS 146 % du temps de parole donné à la majorité, BFM-TV 142 %, LCI - qui ne bénéficie pas des mêmes facilités de diffusion - 130 %, Europe 1 152 % et France Inter 128 %, selon les décomptes du CSA. Des pourcentages qui ne prennent pas en compte les trois semaines du mois d'octobre (primaires et commentaires du suivi), mais qui, selon le très réactif Michel Boyon, président du CSA, sont une première par leur ampleur, puisqu'il a même qualifié ce constat de " dépassement hors norme ".
A noter que Michel Boyon épargne France 2 dont il a été l'administrateur de 1993 à 1996.

Le journal Le Monde se pose-t-il soudainement les bonnes questions ?
Bonnes ou mesquines, ces questions ? Jugez plutôt: " Quelle sera à présent la position du CSA sur les commentaires qui suivront le carnet rose de l'Elysée ? demande finement le journal... Son directeur, Erik Izraelewicz, aurait-il renoncé à lui conserver son image de sérieux ?


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