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jeudi 23 octobre 2008

Pénitentiaire : les surveillants renoncent à bloquer les prisons

Les syndicats pénitentiaires démontrent que Rachida Dati est ouverte au dialogue
Les trois syndicats du personnel pénitentiaire français, qui avaient lancé un mot d'ordre de blocage des centres de détention pour le 13 novembre, l’ont levé, a annoncé Guillaume Didier, le porte-parole de Rachida Dati.
Mercredi 22, la ministre de la Justice et les représentants des trois organisations (Ufap, FO et CGT) se sont écoutés et ont réussi à s’entendre. C’était à la veille du mouvement des magistrats.

"Rachida Dati a annoncé que les travaux commenceraient immédiatement sur les sujets demandés par les syndicats, à savoir les conditions de travail des surveillants et la situation dans les prisons. Les syndicats ont accepté de lever leur mot d'ordre", a expliqué le porte-parole du ministère.
Christophe Marquès, délégué de Force Ouvrière (FO), a confirmé l'information, tout en mettant le gouvernement en garde. Une personnalité extérieure sera nommée pour superviser ces discussions et un bilan sera fait le 17 novembre en présence de la ministre elle-même, a-t-il expliqué. "Nous estimons avoir obtenu satisfaction sur nos revendications. Si les discussions tournaient court, nous n'excluons pas de relancer le mot d'ordre de blocage", a-t-il menacé dans la plus pure tradition syndicale.

Dans un climat tendu de suicides en série de détenus dans les prisons, les trois syndicats de surveillants avaient appelé le gouvernement à prendre des mesures contre la crise du monde pénitentiaire.
Après une série de quatre suicides en deux semaines portant les statistiques de 2008 à 90, et deux meurtres, la situation des prisons françaises suscite à nouveau l'inquiétude. Avec 63.185 détenus au 1er octobre, dont 697 mineurs, la population carcérale est tendue, malgré un été calme. Juste avant la réunion de Paris, un 91e suicide est d’ailleurs survenu à la prison de Loos, près de Lille, ont fait savoir les pompiers. Un homme de 52 ans a été retrouvé pendu dans sa cellule peu avant 02h00 du matin.

Les revendications
Les syndicats revendiquent des "rythmes de travail adaptés", un audit prison par prison et un changement de politique pénale pour désengorger les prisons, avec développement des alternatives à l'incarcération et aménagements de peines. La propagande contre le 'tout sécuritaire' progresse donc et la réponse syndicale aux suicides est plus que jamais le laxisme.

Le ministère a déjà fait évoluer l’écoute en milieu carcérale, en acceptant d’une part la création d'un "bureau de l'action sociale" au sein de l'administration pénitentiaire et d’autre part le lancement d'un audit établissement par établissement.
Quant à la loi pénitentiaire censée développer les alternatives à l'incarcération et les aménagements de peine, en revanche, ne sera examinée en première lecture qu'en 2009 au Sénat. Aucune date n'est fixée pour son vote final.

Les organes de presse sont-ils des lobbys?
Et que titre cette même agence de presse française à la même date du 20/10/08:
"Méprisé" par Dati, le monde pénitentiaire appelé au blocage des prisons
et martèle sa prise de position le même jour avec un autre titre de dépêche :
"A l'agonie", le monde pénitentiaire se sent "méprisé" par Rachida Dati"

Or, c’est l’agence R****** qui titre le 22 octobre:
"Les surveillants renoncent à bloquer les prisons"
Qui saura jamais ce qu’a à en dire l’insolente agence de presse française ?
Aurait-elle changé de camp ? Aurait-elle salué la capacité de dialogue des syndicats du pénitentiaire que n’ont pas l’USM et le SM ? Le soudain silence de cette agence sur le sujet dénote son incapacité à faire amende honorable.

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