L’attribution des récompenses littéraires et cinématographiques répond à de douteux critères.
Ainsi, « Entre les murs », ce faux film, qui sonne comme un vrai documentaire, lève-t-il en fait le voile idéologique d’une réalité atterrante. Laurent Cantet (né à …Melle et militant extrémiste du vol de Bamako en sympathie avec le Réseau ESF, à retrouver sur PaSiDupes) révèle au grand jour les méfaits d’une pédagogie supposée secourir les plus défavorisés, mais qui, au prétexte d’égalitarisme, a produit des monstres, distrayants à l’écran, mais des monstres que la pensée unique à Cannes a sacrés stars.
Accuser le système pour ne pas se remettre en cause
Un journaliste dépaysé de Marianne aurait pu faire du politiquement correct et raconté à la façon qui convient aux investisseurs, à peu près en ces mots :
Une jeune fille s'approche en tremblant du professeur. Il vient de demander à ses élèves ce qu'ils ont retenu de leur année scolaire. Elle a attendu la fin du cours, d'une voix défaite, elle lui murmure une accusation à peine voilée, vu la nature de ce qu’il est difficile d’appeler un cours : « Moi, Je n'ai rien appris, monsieur, je ne comprends pas ce que nous faisons, mais je ne veux pas aller en professionnel. » Le professeur, décontenancé, bafouille : « Mais tu as encore la troisième. «Telle est la dernière scène, avant la sonnerie de fin d’Entre les murs, le film encensé par les presse, radios et télévisions noyautées par la gauche et qui a laissé la droite et les professionnels incertains. Elsa Bourot, professeur en ZEP qui a vu le film, ne décolère pas: « Une fois de plus, on laisse entendre que la filière professionnelle, c'est une punition, et qu'il faut entasser tout le monde en filière générale quitte à fabriquer des chômeurs ! » Ce qui confirmerait d’ailleurs que cette filière en fabriquerait…
Ce film, malgré un effet trompe-l’œil de réel, habilement répété pendant plusieurs mois en ateliers d’improvisation, n'est pas un documentaire. C'est en tout cas l'argument derrière lequel se retranchent maintenant les auteurs pour dénier toute responsabilité dans les débats que cette palme d'or politique fait naître, dès lors que, le matraquage médiatique passé, le spectateur peut enfin se faire une idée personnelle avec la sortie en salles, le 24 septembre dernier.
Car des voix peuvent maintenant s'élever contre l'image terrifiante que le film donne des cours, car parler d'acte d'enseignement serait présomptueux, non seulement au vu du film, mais aussi de ce que les cellulaires révèlent sur l’Internet de la réalité prise sur le vif dans les classes. Les idéologues des médias peuvent bien y voir au contraire un modèle pour l'intégration, le dialogue, la démocratie… et laisser de côté cette épineuse question de la reconstruction dramatique de scènes improbables pour quiconque ne connaît pas le quotidien d'une école. L'Humanité, La Croix, Le Monde, France Inter, Libération, Le Parisien et toutes les télévisions du service public, ou marquées à gauche, jouent les candides... Tant d'unanimité militante cloue le bec à la minorité. Surtout aux enseignants syndiqués. Mais ils ne sont pas tous alignés : la FSU forme de jeunes rebelles, mais n’en supporte pas dans les salles des profs…
Fanny Capel, professeur de lettres en Seine-et-Marne, se dit dérangée par ce qu’elle perçoit comme une récupération. Allons donc ! « En tant que spectateur, je pense que c’est un bon film, plus nuancé que le livre, analyse-t-elle, mais en tant que professeur, je le trouve gênant. On ne peut faire abstraction du discours de François Bigaudeau, qui s'est toujours affirmé comme un "prof qui n'enseigne jamais". D'ailleurs, c'est vrai, dans le film, il n'enseigne rien à ses élèves, d’où les craintes de ré-orientation injuste. "En fait, le plus mauvais prof de France est devenu une star." Comme la starisation des cancres.
Cette palme si politique (Sean Penn revendiquant en coulisses d’être venu la décerner pour critiquer la politique américaine de désengagement de l'Etat) réveillerait donc l'interminable guerre entre anciens et modernes ? Justement non, et voilà qui devrait mettre la puce à l'oreille des innombrables louangeurs béats. Sans aucun a priori, LePost titre « La Palme d'or pour Entre les murs: une incursion dans le vrai », car ce sont probablement des enseignants qui ont préféré se reconvertir (et ne le regrettent pas) ou des parents investis, comme on n’en rencontre pas beaucoup. Mais le site n’a même pas honte de l’admettre dès le 26/05/2008: « Cette Palme d'or pour ‘Entre les murs' m'a fait bien plaisir. Je n'ai pas vu le film ni lu le bouquin qui l'a inspiré, mais je peux dire que dès le visionnage de la bande-annonce, il y a un parler vrai qui se dégage. Le 15 octobre, j'irai voir le film. » C’est ça le sérieux de ce site proche de Le Monde et le déplacement en salle n’est donc pas utile.
VOIR et ENTENDRE la bande annonce, et çà suffira donc amplement!
Entre les murs - Bande Annonce envoyé par leblogcine
« C'est tragiquement drôle, commente Jean-Pierre Morand, professeur de philosophie, de voir les pédagos l'aimer pour l 'apparence d'égalité, la "mise en danger du professeur", et de savoir que ce film ne va faire que renforcer ceux qui prétendent qu 'en ZEP on n'apprend rien et qu'on ne peut rien apprendre. »
Signe de cette ambiguïté, l’inspirateur des pédagogues de l'école moderne et de cet égalitarisme qui anime François Bégaudeau, Philippe Meirieu, (instituteur né en 1949 et promu en IUFM est aujourd'hui professeur des universités en sciences de l'éducation) a cru nécessaire de réagir rapidement pour dire combien il jugeait le film " dangereux ».
« Je serais même prêt à cosigner un texte avec Alain Finkielkraut », va-t-il jusqu'à concéder. A ceux qui citent la phrase de François Bégaudeau, l'une des branches mortes du système, apprenant cette « trahison » d'un « père spirituel » : « Je représente pour lui un bras mort dont il veut se défaire », Philippe Meirieu répond que l'on n'est pas responsable de ses épigones. » Il était temps de le faire savoir, et de juger le résultat: Meirieu n’est ni coupable, ni responsable ! Du déjà entendu au PS ! Meirieu pose du même coup le problème de savoir si les géniteurs de ces élèves grossiers, vulgaires et prétentieux sont responsables de leurs épigones, mais répond à l’interrogation de ceux qui se demandent encore si la gauche coupable va un jour devenir responsable de ses actes.
Car il se défend, Meirieu, et renie son enfant.
« Mon discours n'a rien à voir avec ce qui n’est que de l’animation socio-culturelle ou l'affect domine, précise habilement le gourou de la pédagogie mitterrandienne et Cie. Se mettre à la portée de l'enfant, ce n'est pas se mettre à son niveau. Mais le pire est l'élitisme qui en résulte : dans le fîlm, on ne donne la parole qu'aux élèves qui la prennent,[sans autorisation, tombé du camion], et qui sont toujours des personnages "exotiques", ethniquement ou culturellement. »
Un élitisme qui a visiblement échappé à la gauche française
La Mairie de Paris, qui ne souffre pas de la décentralisation, a décidé d'offrir 10000 places de cinéma aux collégiens parisiens, et Désirdavenir Royal diffuse le film en ouverture de son meeting. Pour envoyer quel message ? Pour dire quoi de l'école et des établissements difficiles?Une des scènes clés du film est celle où le personnage joué par François Bégaudeau répond à son collègue professeur d'histoire qui lui propose une synergie sur l'étude des Lumières que « Voltaire, c'est trop compliqué pour eux ». Voltaire n’est pas au programme de quatrième de collège 'normal', mais il est vrai qu’en ZEP toutes les ‘synergies’ sont encouragées et les initiatives transversales et pluridisciplinaires les plus stupides sont donc possibles, dès l’instant que ce sont des ‘synergies’ ! Les professeurs qui, tous les ans, enseignent Voltaire dans les lycées de banlieue et ailleurs, où il est au programme, apprécieront...
D’ailleurs, l’exemple de Voltaire n’est-il pas significatif ? En collège, Daudet n’est pas politiquement correct et le moraliste La Fontaine est trop moralisateur ! Au lycée, le professeur qui proposerait Montherlant verrait se dresser la FSU sur son passage. La vie Entre les murs de classes ne se réduit donc pas à la vision sociétale de la paire Bégaudeau -Cantet. Elle y raconte son expérience, son apprentissage sur le terrain, confrontée aux plus rudes difficultés d'une jeunesse en quête d'idéal, mais souvent en rupture. Elle décrit les similitudes de plus en plus évidentes entre les collèges " difficiles " et ceux réputés calmes. Véronique Bouzou rend sa profession attachante, humaine. Elle offre son regard plein de compréhension et d'impertinence sur la jeunesse actuelle avec ses codes et son langage.Sans laxisme, ni idéologie: un bol d'air frais entre ses mains.
Et Bayrou, l’ex-ministre de l’Education dominé par Maîtresse Vualliat, n’a-t-il donc rien à déclarer ?
La critique que la gauche voudrait faire taire
« On se demande si on a vraiment compris le film. Qui prend aux tripes, certes, mais qui risque de désespérer les profs, de déprimer les parents, et qu’on aurait bien vu porter la mention « interdit aux élèves d’IUFM ». Ne pas manquer l’article : c’est du condensé de langue française comme il faudrait désormais l’enseigner. Mais à ceux qui sont allé à l'école pour apprendre... Le processus est engagé !… LIEN
Cette professionnelle observe que l'école sert de décor à de nombreux films de cinéma et de télévision.Le jury du 61e festival de Cannes a même décerné la Palme d'or à Entre les murs ... Ni fiction, ni documentaire, ce long métrage ressemble, selon elle, à une téléréalité, avec tous les travers du genre. Élèves, professeurs et familles en sont généralement les dindons de la farce ; quant au spectateur, il sombre, bien malgré lui, dans un voyeurisme exacerbé. Véronique Bouzou reprend ceux qui confondent classe d'école et plateau de cinéma. Elle dénonce la récupération politique, médiatique et financière de ce genre de spectacle. Et encore était-ce avant le Rassemblement de la Fraternité où Sa Cynique Majesté Royal a déconsidéré la politique aussi.
Cette semaine, on apprit qu'une institutrice avait été violemment battue en classe par un élève de Primaire de 11 ans.
RépondreSupprimerLes journalistes étaient tout contents de préciser que l'élève ne serait pas exclu de l'établissement.
11 ans.
Il attaque son institutrice, la roue de coups de pieds.
Aucune punition.
L'année prochaine (si ce n'est déjà fait), il participera certainement à des viols collectifs, des attaques à main armée, aux manifestations anti-Droite de la Gauche en tant que soit-disant "étudiant" et véritable casseur.
Tel est le résultat de la politique de (NON-)éducation imposée par la Gauche depuis Mai '68-- à laquelle Philippe Mairieu a fortement contribué, quoiqu'il en dise maintenant, mise face au résultat lamentable.
D'après les citations du film que j'ai lues, certains passages correspondent effectivement à une très très triste réalité.
Malheureusement, au lieu de les dénoncer, ce film ne va faire que les aggraver, puisque les élèves insupportables, au comportement détestable, irrespectueux et violent, ont vu leurs camarades récompensés par un prix prestigieux et devenir les vedettes des media: inutile d'apprendre, inutile de traiter un professeur autrement que comme un déchet, puisque c'est justement ce qui est récompensé, donc donné en exemple.