Le Rectorat annonçait «une excellente coopération»
Le journal Libération donnait le ton…
Cette école parisienne testait pour la première fois le service minimum le 7 octobre dernier. (DR)
Il semblait pourtant faire bon s’éveiller "Entre les Murs" de cette classe de maternelle de Marseille en septembre 2008.
Les petits n'ont-ils pas l’air attentif et désireux d’apprendre, en petits groupes, dans des conditions favorables. Détrompez-vous, c’est l’enfer !
La presse nous a alertés : « Il faut sauver l’Education ! » Diable ! S’il faut la sauver, ne serait-ce pas de ses enseignants qui ne font pas grève pour le plaisir des syndicats ni pour leur pommes, nous déclarent-ils, mais qui consacrent toutefois beaucoup de temps à la politique ?
Quelques 55 heures de travail hebdomadaire
Six heures par jour (moins les récrés qui s’éternisent) quatre fois par semaine et pourtant 55 h environ. Comment est-ce possible ?
Il faut d’abord distinguer le primaire du secondaire où la charge de travail est sensiblement plus lourde en terminales qu’en CP. Tous préparent des cours, les renouvellent, se recyclent et se cultivent sur leur temps libre, élaborent des projets pédagogiques, se coordonnent, reçoivent les familles, contactent l’orthophonistes et autres partenaires. Mais certains profs de collège(s) voient défiler plusieurs centaines d’élèves dans leurs classes, auxquels ils doivent accorder la même attention bienveillante et, à l’heure des corrections, déchiffrer les gribouillages des uns et des autres et comprendre leurs inepties, tout en les évaluant positivement. En lycée, il faut se tenir au courant pour dominer son sujet et soutenir la comparaison en SVT avec le papa médecin ou en anglais avec la maman ‘native’ de Grande Bretagne. Nous sommes donc d’accord que ce n’est pas facile avec une craie à l’époque de l’électronique et des TICE.
Mais si les professeurs ne manquent pas de mérite, ils ne sont pas aidés par leurs syndicats. Ils le savent et se laissent de moins en moins entraîner dans des défilés de rue ou à lever le pied dans leurs classes. Dans le primaire, la tradition de la manif est encore forte et les marcheurs et grévistes plus nombreux que dans le secondaire. Ce qui est étrange avec de meilleures conditions: même salaire pour une charge de travail moins lourde. Etrange aussi cette façon de fustiger le gouvernement quand ce sont les municipalités qui tiennent les cordons de la bourse du primaire. La Ville de Paris ne fait pas exception.
Il faut d’abord distinguer le primaire du secondaire où la charge de travail est sensiblement plus lourde en terminales qu’en CP. Tous préparent des cours, les renouvellent, se recyclent et se cultivent sur leur temps libre, élaborent des projets pédagogiques, se coordonnent, reçoivent les familles, contactent l’orthophonistes et autres partenaires. Mais certains profs de collège(s) voient défiler plusieurs centaines d’élèves dans leurs classes, auxquels ils doivent accorder la même attention bienveillante et, à l’heure des corrections, déchiffrer les gribouillages des uns et des autres et comprendre leurs inepties, tout en les évaluant positivement. En lycée, il faut se tenir au courant pour dominer son sujet et soutenir la comparaison en SVT avec le papa médecin ou en anglais avec la maman ‘native’ de Grande Bretagne. Nous sommes donc d’accord que ce n’est pas facile avec une craie à l’époque de l’électronique et des TICE.
Mais si les professeurs ne manquent pas de mérite, ils ne sont pas aidés par leurs syndicats. Ils le savent et se laissent de moins en moins entraîner dans des défilés de rue ou à lever le pied dans leurs classes. Dans le primaire, la tradition de la manif est encore forte et les marcheurs et grévistes plus nombreux que dans le secondaire. Ce qui est étrange avec de meilleures conditions: même salaire pour une charge de travail moins lourde. Etrange aussi cette façon de fustiger le gouvernement quand ce sont les municipalités qui tiennent les cordons de la bourse du primaire. La Ville de Paris ne fait pas exception.
Toujours est-il que jeudi 16 octobre, c'était grève dans les écoles parisiennes, histoire de tester sans risque l’état d’esprit de la base, sachant que les ex-instits sont toujours très réactifs.
A l'appel d'une intersyndicale enseignante inconsciente du caractère totalement subjectif de ses mots d’ordre, ils ont protesté contre «les inégalités de traitement dans la mise en oeuvre de la réforme du primaire», ou contre les «dérives autoritaires de l'inspection d'académie». L’opposition continue à exploiter le filon découvert pendant la campagne présidentielle : le thème de la peur. Or, malgré l’échec de cette tentative de psychose, elle continue dans ce registre. Considérant le taux élevé de professeurs chercheurs dans l’Education Nationale, on s’étonne que ses syndicats ne trouvent pas des slogans plus innovants.
La polémique a d’abord concerné le nombre éventuel d'enseignants en grève et en conséquence, la mise en place ou non du service minimum d'accueil.
Dès mardi, la mairie de Paris a fait pression sur les parents
La Ville de Paris a demandé aux familles de ne pas envoyer leurs enfants jeudi à l'école, en avertissant qu'elle aurait des difficultés à mettre en place le service minimum d'accueil (SMA) prévu par la loi. Elle a toutefois assuré qu'aucune école ne serait fermée.
Mercredi 15, le rectorat de Paris a estimé ce que le nombre de grévistes dans les écoles parisiennes, serait «vraisemblablement inférieur» au nombre d'intentions de grévistes 48h avant.
«Le recensement des déclarations individuelles d'intention de participer à la grève du 16 octobre fait apparaître un taux prévisionnel de 39,14 %. (2.089 enseignants sur les 5.550 attendus). Le nombre effectif de grévistes sera vraisemblablement inférieur», précise le rectorat. Mardi, l'administration a parlé de 348 écoles parisiennes, sur 660 au total, concernées par la mise en place du droit d'accueil.
«Le recensement des déclarations individuelles d'intention de participer à la grève du 16 octobre fait apparaître un taux prévisionnel de 39,14 %. (2.089 enseignants sur les 5.550 attendus). Le nombre effectif de grévistes sera vraisemblablement inférieur», précise le rectorat. Mardi, l'administration a parlé de 348 écoles parisiennes, sur 660 au total, concernées par la mise en place du droit d'accueil.
Le Rectorat de Paris a également appelé «au sens des responsabilités de chacun».
La loi sur le droit d'accueil dans les écoles les jours de grève prévoit que les enseignants qui veulent faire grève le déclarent 48h avant. Le 7 octobre, première journée test de cette loi dans une trentaine de départements, des enseignants qui s'étaient déclarés grévistes étaient finalement venus travailler le jour de la grève... Etre payé après s'être déclaré gréviste auprès des d'élèves bernés et privés de cours, alors que le prof est finalement présent !
Le rectorat «assurera la continuité du service public»
Il annonce «une excellente coopération» entre ses services et ceux de la mairie de Paris. Il souhaite «qu'à l'avenir, le sens civique l'emporte sur toute autre considération». Il serait «très négatif pour tous d'engager des dépenses sur la base de déclarations d'intention massivement non suivies d'effet».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):