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jeudi 23 octobre 2008

Procès d’intention de magistrats pour conserver leurs pouvoirs usurpés

Journée d'action politique de militants magistrats
Qu'est-il advenu de la sérénité et de l'obligation de réserve des magistrats?
Les magistrats n’ont–ils donc rien à faire des aspirations du peuple qui réclame pour sa justice la libération des magistrats de l'emprise de ses syndicats, plus d’équité territoriale et moins de laxisme.
Mais les magistrats vilipendés par la population ont néanmoins manifesté jeudi sur le slogan politique du "tout sécuritaire" de la garde des Sceaux, Rachida Dati, qui entend reprendre le pouvoir dont les syndicats ont privé les ministres au fil des ans. Les mêmes co-gestionnaires craignent de perdre leurs pouvoirs usurpés et accablent donc la ministre en charge de l’application des revendications des Français.

La presse grossit le trait
Elle affirme que les barreaux de France, mais aussi les syndicats de greffiers ou d'éducateurs judiciaires, ont apporté leur soutien aux juges pour cette journée marquée par des rassemblements et des reports ou retards d'audience dans les tribunaux, où des motions ont parfois été lues avant l'ouverture des débats. La presse militante a même ajouté à la liste les syndicats de surveillants de prison, bien qu’ils aient renoncé à leur grève du 13 novembre.

Certains syndicats, comme les surveillants de prison, sont en effet ouverts à la concertation, mais d’autres continuent de déverser leurs tombereaux de critiques. "L'action de Rachida Dati est catastrophique", a jugé Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), lors d'une conférence de presse à Paris. Il a encore
dénoncé "un bilan très négatif, le plus mauvais de tous les gardes des Sceaux depuis très longtemps". Les attendus de ce jugement sont particulièrement subjectifs et donnent une idée de la sérénité des décisions de justice. Des propos à l’emporte-pièce inquiètent évidemment les justiciables.

Les syndicats en appellent au CSM
Une délégation a été reçue en fin de matinée par le premier président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, et le procureur général de cette instance, Jean-Louis Nadal.
"Nous allons leur demander de saisir l'autorité compétente, c'est-à-dire le président de la République, pour expliquer nos craintes", a menacé Valérie Dervieux, dans une volonté manifeste de dialogue. Ainsi, de simples 'craintes' suffiraient à la magistrate. Les justiciables peuvent-ils pareillement poursuivre sur de simples craintes, de leurs conjoint(e) ou de leurs voisins ?
Dans l'après-midi, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) se réunissait pour examiner la saisine de l'USM et du SM, qui l'ont alerté la semaine dernière sur les prétendues "pressions" exercées, selon eux, par Rachida Dati sur leur profession.
Or, le CSM n’exerce qu’un pouvoir consultatif.

Les justiciables ne sont pas concernés
En milieu de journée, plusieurs centaines de magistrats, rejoints par des avocats de la même tendance, se sont rassemblés sur les marches du palais, se pressant sous des banderoles et affichettes demandant le "respect pour la justice". Ils défendent donc des pouvoirs arrachés aux ministres en contournant le pouvoir législatif, et non pas les justiciables. En clamant "justice bafouée, démocratie en danger", ils considèrent en fait que la co-gestion est bafouée et que leurs pouvoirs accaparés sont en danger.
La presse donne l'illusion de l'unité en multipliant les témoignages qui sont tous issus de l’USM ou du SM. "Je suis là pour montrer que le pouvoir judiciaire est bafoué par la Chancellerie. La démocratie est en danger", a expliqué Françoise Froment, présidente de chambre et membre du Syndicat de la magistrature (SM, gauche).

Les représentants syndicats nient successivement tous les griefs qui leurs sont adressés
  • Les Français redoutent une justice livrée à la libre appréciation des juges.
    Dans sa charge, le magistrat Christophe Régnard (USM) manque de mesure, ce qui fait craindre le pire de ce type de juge noir qui se comporte en procureur rouge. "Le coup médiatique ne peut constituer une politique", a-t-il ajouté, tout en s'y livrant, estimant que la ministre faisait preuve de "mépris" en comparant la journée d'action des magistrats à "un mouvement d'humeur".
    Simone Gaboriau, responsable parisienne cette fois du Syndicat de la magistrature (SM, gauche) prétend même que "c'est un mouvement spontané », bien que la presse ait fait monter la pression pendant plusieurs semaines en vue de cette journée. Elle pense être maintenant en état de retourner l’opinion en faveur des magistrats. « Il y a nécessité d'interpeller l'opinion comme les politiques sur la gravité de la situation", a-t-elle lancé.
  • Un mouvement corporatiste ?
    "Il ne s'agit pas d'un mouvement corporatiste, toutes les professions judiciaires nous soutiennent", se défend Valérie Dervieux, également responsable parisienne de l'USM, à la suite de Christophe Régnard, chargée d’entraîner les représentants des syndicats d'éducateurs judiciaires, des greffiers et de l'Association française de criminologie. Et toujours de l'Administration pénitentiaire, selon la presse qui ne tient pas compte de ses accords avec le ministère!
  • Un mouvement politique ?
    - A Lille, Martine Aubry (PS) a dénoncé dans un communiqué "l'immixtion répétée" de Rachida Dati dans les procédures et "la mise en accusation permanente des juges". Nous sommes assurés de l'objectivité de la candidate à la direction du parti socialiste et sa prise de position souligne le caractère éminemMent politique de cette action.
    La maire de Lille et candidate au poste de premier secrétaire du PS a assuré les magistrats de son "entier soutien" !

    - "La justice spectacle n'est pas la justice de la société", protestait l'avocat pénaliste Benoît Chabert, avocat de ...Patrick Pelloux, qui ne fait pas plus de spectacle que Sa Cynique Majesté Royal, puisqu'il n'a pas fait le Zénith....


    - Des magistrats neutres
    L’USM
    La région Poitou-Charentes n’est pas sous-représentée à l’USM que l’on dit « modéré » dans la mesure où il n’est pas extrémiste: sur les 8 membres de son bureau national, outre son président, Bruno Thouzellier, élu en octobre 2006, on note que la vice-présidente, Catherine Vandier, est vic-présidente du TI de Les Sables d'Olonne et que le secrétaire général-adjoint, Xavier Pavageau, est procureur de la République au TGI de Niort.
    Le SM
    Né en 1968, il représente 28 % des suffrages aux élections professionnelles. Entre les deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, le SM avait pris parti malgré la tradition de réserve de la magistrature, pour se déclarer inquiet du programme de Nicolas Sarkozy…
  • Les co-gestionnaires s’opposent au pouvoir issu du peuple
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