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lundi 6 octobre 2008

Action Directe: Rouillan, toujours en proie à ses vieux démons

Renvoyé en prison: la loi est clémente, mais c’est la loi !
A la suite de la diffusion d’une interview accordée au magazine L’Express, le terroriste Jean-Marc Rouillan (ci-contre, avant et à nouveau), 56 ans, ancien co-fondateur du groupe armé Action Directe (AD), a provoqué la suspension du régime de semi-liberté, dont il bénéficiait depuis 10 mois dans l’attente d’une libération conditionnelle. Il a été réincarcéré jusqu’au 16 octobre, avant une audience sur le fond.

Les libertaires ont leur idée sur les raisons de ce retour en prison…
« Cette décision à l’encontre d’un homme qui a purgé 20 ans de prison et refuse de renier son passé relève de la vengeance d’Etat. Cet emprisonnement est d’autant plus symptomatique d’un acharnement judiciaire que les propos de Jean-Marc Rouillan sont l’expression d’un point de vue politique. Les activités et les choix passés du groupe Action Directe n’ont jamais correspondu à notre orientation et notre stratégie politique. Alternative libertaire affirme sa solidarité avec Jean-Marc Rouillan face à la répression étatique et demande sa libération. »
Or, dans cet entretien, Rouillan fait comprendre qu’il n’éprouve aucun regret pour l'assassinat en 1986 du PDG de Renault. Un patron, ce n’est donc pas un être humain…

Par ses déclarations le cofondateur d'Action Directe avait "enfreint une des obligations qui pesaient sur lui, celle de s'abstenir de toute intervention publique relative aux infractions pour lesquelles il a été condamné". Tels étaient les termes du contrat que le condamné s’était engagé à respecter.

Dès le lendemain de la diffusion de ses propos, le juge d'application des peines (JAP) de Paris, compétent en matière de terrorisme, a donc "rendu une ordonnance suspendant la mesure de semi-liberté de Jean-Marc Rouillan" dans l'attente de l'audience sur le fond qui aura lieu "le 16 octobre", a annoncé jeudi le parquet de Paris. En conséquence, le terroriste de l'organisation armée d'extrême gauche est retourné en détention jeudi 2 octobre au soir, soit une punition de 13 jours pleins !

Rappel des faits
Comme Nathalie Ménigon (ci-contre à gauche), Georges Cipriani (à droite) et Joëlle Aubron (ci-dessous à gauche, décédée en 2006), Jean-Marc Rouillan a été condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité pour chacun des deux assassinats du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986 et de l'ingénieur général de l'armement René Audran, en 1985.

Détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où il purgeait sa peine, Jean-Marc Rouillan avait été transféré en décembre 2007 au centre de semi-liberté de Marseille, où il avait trouvé chez son éditeur, Agone, un emploi que bien des honnêtes chômeurs lui envient.

Les propos
Interrogé par L’Express sur d'éventuels regrets concernant "notamment cet assassinat" de Georges Besse, il commença par répondre : "Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus". Conscient des risques qu’il prenait, il ajouta ensuite : "Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique".

Le juge tiendra l'audience en présence de Jean-Marc Rouillan le 16 octobre, soit à Paris, soit dans son lieu de détention, a précisé le parquet.

Mais l'avocat de Jean-Marc Rouillan, Me Jean-Louis Chalanset, qui connaît pourtant la loi, a jugé vendredi "totalement stupide" la décision de suspendre la mesure de semi-liberté.
"C'est totalement stupide qu'on le remette en prison pour l'empêcher de parler à la presse alors qu'il avait déjà donné deux interviews en dix mois", a déclaré Me Chalanset. Tout dépend peut-être de ce qu’il y déclare… "Il n'y avait aucune urgence à le remettre en prison, sauf à satisfaire aux exigences du procureur", a accusé le défenseur du terroriste. De tels propos d'un avocat sont-ils vraiment couverts par la loi. Ou bien seulement par le syndicat ?...
L’expression de ses convictions intactes et de son absence de remords confirme qu’assassin à deux reprises, Rouillan constitue toujours un danger pour la population.
Mais un citoyen ordinaire a-t-il le droit de s'interroger librement au nom de la "résistance citoyenne" au terrorisme?

1 commentaire:

  1. en France comme dans le monde la démocratie est un songe toute manifestation ou rébellion au pouvoir sectaire est réprimandé d'une façon digne des pires dictateurs ,jean marc rouillan a fait ce qu'il devait faire c'est un des exemples de modeles politique qu'il faudrait pour pouvoir sortir de la crise je lui souhaite bonne chance

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