Le taux de reclassement des demandeurs d’emploi atteint 70 à 90 % dans la zone de Vitré où le Contrat de Transition Professionnelle est expérimenté depuis 2006.
«Le taux de reclassement dans des emplois durables (CDI, CCD longs, création d'entreprise) atteint 69,8 %
En y ajoutant les issues positives, c'est-à-dire les personnes qui mettent un peu plus de douze mois à retrouver un travail, nous frisons les 90 %», résume Martine Bouton-Durand, responsable de cette expérimentation dans une zone de 96 000 habitants. Fort des premiers résultats très encourageants, ce dispositif mis en place en avril 2006 pour deux ans a été prolongé jusqu'à décembre.
Mieux que prévu
Ainsi le délai moyen pour retrouver un emploi est-il de sept mois alors que le protocole table sur douze. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance : sur les 220 personnes engagées dans la démarche, 65 % sont des femmes âgées de plus de 50 ans, avec une seule expérience professionnelle souvent dans l'industrie et un niveau de qualification bas. «Un public particulièrement démuni face à la recherche d'emploi», souligne Martine Bouton-Durand.
Modalités
Les conditions financières
À l'issue des vingt et un jours de délai, un peu plus de 4 personnes sur 5 signent le CTP. «Les refus sont faibles et ont deux explications : la personne a déjà retrouvé un emploi ou la perception des contraintes est rédhibitoire», analyse la chef de projet. À l'inverse, le maintien du salaire net pendant un an et l'octroi d'une prime de trois mois de salaire pour ceux qui retrouvent rapidement ont un rôle incitatif.
Un accompagnement individualisé
Outre les conditions financières, l'accompagnement individualisé explique en partie ces bons résultats.
Pour Pierre Méhaignerie, député maire de Vitré, l'extension du CTP est une bonne mesure
«Il n'appartient pas aux ouvriers de faire les frais des mutations industrielles. Il faut mettre en place des reconversions plus rapides alliant efficacité et équité. Le CTP devrait être en priorité transposé aux zones géographiques à fort taux de chômage et à certaines filières industrielles comme l'automobile où les acteurs ont souvent plus de 1 000 salariés.»
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