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samedi 27 juin 2020

L'écologie n'est ni un programme, ni la propriété d'un parti

L'écologie ne se suffit pas à elle-même, pas plus que l'éducation ou les transports

Elle ne fait pas tout dans une ville ou métropole

A Paris, ces dernières années auront été celles de l’écologie dogmatique, idéologique et punitive. Pourquoi tant de stress créé par la mairie de gauche, plutôt  que de rendre la vie parisienne moins fatigante et libérée de ses pollutions atmosphérique, sonore et visuelle ? La municipalité n’a cessé d'empiler les contrôles , les contraintes et les menaces assorties d'amendes, avec la prétention de modifier les comportements de la population par la force et en urgence absolue, au détriment de la qualité de vie de ses habitants. Tous les gestes de leur vie ont été épiés, décortiqués et mesurés à l'aune de la bio-diversité pour être analysés et re-programmés par des cerveaux verts de gris. Et combien de Parisiens n'ont-ils pas cédé à la peur d'une fin du monde annoncée à l'année près par des nouveaux scientifiques enfermés dans leur bulle, parce qu’ils avaient peur pour leur santé, pour l'avenir de leurs enfants, convaincus qu'ils n'avaient d'autre choix que de s'obséder de CO2 et de réchauffement climatique, de bien-être animal et de sauvetage de la planète, à Paris, centre d'un monde neuf à venir. Les résultats n’ont pas été au rendez-vous, mais ils ont continué de trembler : sans une politique écologique drastique, point de salut, fût-elle asservissante. 

Une autre écologie, respectueuse de l'humain, autant que de la faune et de la flore, est possible: débarrassée de son stress et de son totalitarisme.
On pourrait construire une ville respectueuse de l’environnement où il ferait bon vivre? Un maire peut  protéger ses concitoyens, sans les traumatiser, ni les culpabiliser. L’objectif d’une politique écologique n'est-il pas d'harmoniser les rapports de l'homme et de l'environnement, sans les priver, ni les punir? Sans retirer les tuteurs des uns pour les imposer aux 
autres.

L’urgence politique à Paris aujourd’hui ne peut continuer d'être psycho-rigide et obsessionnelle mais bienveillante et raisonnée
Une ville saine est la priorité des priorités: le bien-être du rat, du cafard ou du pigeon est subordonné à celui de nos enfants, d'abord, avec sa sécurité dans les jardins publics de la ville squattés la nuit par les toxicos et pervers qui y abandonnent leurs détritus. Préalable à l'écologie, il faut donc tout faire pour garder les familles à Paris, sans seringues, ni protections usagées. 

Assurer le service après-vente de l’existant, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec de nombreux espaces verts laissés à l’abandon", a-t-il encore indiqué avant de souligner que l’écologie n’était "l’apanage d’une liste ou d’un parti".

Au-delà des questions de logement, d’écoles, d’activités extra-scolaires, on ne peut pas accepter que les parents aient la crainte de mettre leurs enfants en danger en les faisant grandir dans la capitale. Un air sain suppose la généralisation des capteurs dans les écoles et les crèches, associée à l’utilisation exclusive de produits d’entretien naturels, et l’expérimentation de purificateurs d’air filtrant les particules et les gaz polluants. 

Et le parti des Verts doit réaliser des alliances avec le PS, LFI ou le PCF

La droite et le centre préfèrent dépolitiser l'écologie, à la différence d'EELV.

Avec le PS, les alliances et fusions écologistes ont été difficiles. Quant à la gestion des villes... Les écologistes n’ont pas toujours réussi à imposer leurs idées et leurs candidats.
Depuis le passage de Duflot au gouvernement socialiste de Hollande,
EELV traîne une odeur sulfureuse de gauchisme 


Lille (Nord), Dijon (Côte-d’Or), Grenoble (Isère), Strasbourg (Bas-Rhin) sont des villes a priori prêtes à se donner à la gauche, inconscientes du danger à confier six années de leurs vies à des ayatollahs verts. Les appareils politiques, tel le PS, ont évalué le risque et l’alliance traditionnelle PS-écologistes, s'est faite dans la douleur, à l'image des années à venir. Arrivés en tête à Dijon comme à Lille, les deux maires socialistes sortants n’avaient pas envie, au départ, de faire une place aux Verts et François Rebsamen, comme Martine Aubry, se sont fait tordre le bras par Yannick Jadot, sans les nommer.
"Certains barons ou baronnes veulent faire sans les écologistes, comme s’il n’y avait pas eu de premier tour, comme si à certains moments on n’avait pas fait 20, 25% ou plus”
, explique
Julien Bayou, ci-contre à gauche avant d'être secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, et ancien conseiller d'Eva Joly à la présidentielle.

Il se refuse juste à prendre en compte d'une part la prime au sortant et la forte abstention. 
A Grenoble (Isère), ville déjà dirigée par un écologiste, le maire sortant Eric Piolle est largement en tête du premier tour avec 46,67% des voix et plie la partie.

A Toulouse, l'alliance Verts-Insoumis ont unis leurs forces, sans la candidate PS, Nadia Pellefigue, qui a dû partir seule face au maire sortant Jean-Luc Moudenc, juppéiste soutenu par LREM. La socialiste avait tenté un "deal"  à la tête de liste écologiste Antoine Maurice, qui en cas de victoire serait devenu maire de Toulouse, tandis qu’elle-même aurait dirigé Toulouse Métropole. Une proposition rapidement rejetée par 'Archipel citoyen', arrivé deuxième en mars.

A Vitry (Val-de-Marne), EELV a eu besoin de l’alliance avec le PCF dont les adhérents ont voté en faveur des écologistes, en appoint de la candidature du maire (PCF) sortant, Jean-Claude Kennedy. 

A Marseille, les écologistes ont dû en rabattre. L’assemblée générale d’EELV qui s'est tenue samedi 5 octobre à Marseille avait fait le choix de l’autonomie. Au final, les Verts ont dû accepter des alliances pour prétendre mettre la main sur la mairie.

Europe Ecologie-les Verts se rêve en leader de la gauche et du pays, mais n'a pas plus que LREM les moyens de ses ambitions.
Depuis les Européennes, Europe Ecologie-Les Verts, qui a obtenu 13,4%, a terminé en 3e position le 26 mai 2019, devenant la première force politique de gauche. Mais EELV a une implantation locale faible dans les communes, à peine supérieure à celle du mouvement du président. Si leurs associations s'agitent et font parler d'elles par leurs actions coups-de-poing à la limite de l'illégalité, ils ne dirigent pas de communes importantes, bien moins que le Rassemblement national: ils n'ont donc pas fait leurs preuves, alors que le RN a très rarement déçu aux manettes.

Il n'est pas impensable que les écologistes déçoivent à nouveau aux municipales, comme après les Européennes de 2014. Leur radicalité n'a pas échappé aux Français qui les associent aux anti-capitalistes d'ATTAC et aux altermondialistes favorables à la libre-circulation des migrants, ce qu'ils approuvent d'autant moins que la pandémie de coronavirus a mis à mal notre économie et menace leurs vies et leur pouvoir d'achat.  

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