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lundi 18 novembre 2019

La réforme des retraites fait regimber des alliés de Macron

Des élus centristes demandent l'organisation d'une "grande" conférence sociale

Des élus du MoDem souhaitent que cette conférence sociale soit organisée avant la grève interprofessionnelle du 5 décembre. 

Leur objectif est de tenter de répondre aux souffrances des Français, de réduire les "inégalités" et éviter une convergence des luttes, alors que plusieurs syndicats ont lancé  pour le 5 décembre un appel à la grève illimitée contre la réforme des retraites, voulue par le gouvernement. Macron et les siens, eux, assurent être sereins et déterminés....

Dans une tribune publiée dimanche 17 novembre dans Le Parisien, Patrick Mignola, le président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, Hervé Marseille, le président du groupe Union Centriste au Sénat et Jean-Christophe Lagarde, le président du groupe UDI-AGIR à l'Assemblée, ont appelé le gouvernement à organiser une "grande conférence sociale" rassemblant "les forces vives et en particulier les représentations patronale et syndicale" pour se montrer à l'écoute des Français à l'approche des municipales. 

"Les Français souffrent toujours et peinent à croire en un espoir collectif", soulignent les élus centristes. "Le travail doit mieux payer", poursuivent les élus. "Le gouvernement a augmenté le pouvoir d'achat [de certains] en allégeant la feuille d'impôt, les entreprises et les syndicats doivent s'accorder pour augmenter la feuille de paie", estiment les élus.

"Car il s'agit bien sûr d'argent pour vivre mieux et pouvoir participer au grand défi de  la transition écologique : manger mieux, se déplacer mieux, habiter mieux, nécessite d'être mieux payé", expliquent-ils. "Nous devons bâtir ensemble un élan national, qui réconcilie les Français autour de la lutte contre les inégalités", concluent-ils, soudainement lucides, mais clairement démagogues.

Les partenaires sociaux doivent d'ores et déjà être reçus par Edouard Philippe la semaine du 25 novembre sur le projet de réforme des retraites. Les syndicats représentatifs de la SNCF sont invités à une réunion jeudi avec le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye et le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.



Vers une convergence des luttes ?

Dimanche, au lendemain d'un premier anniversaire du mouvement des Gilets Jaunes, notamment à Paris, Edouard Philippe n'a pas apaisé les inquiétudes en  assurant que la "volonté" de l'exécutif de "transformer" la France est "intacte", et estimant que si le pays reste "immobile", il sera "dans une situation dangereuse". Sur la réforme des retraites, "en même temps", il a dit respecter et "prendre au sérieux" une "certaine forme de scepticisme", voire de "résistance"...

En écho, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a rejeté l'hypothèse d'une "coagulation" des conflits. Une "martingale" destinée à "alimenter le désordre", selon elle
Elle a aussi polémiqué en jugeant que le mouvement des Gilets Jaunes est depuis plusieurs mois "gangrené" par l'ultragauche violente.

Au contraire, le chef de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon compte sur une convergence des mécontentements, entre ceux qui défileront le jeudi 5 décembre et les Gilets Jaunes qui manifesteront deux jours plus tard. "J'espère que ceux qui auront été dans la lutte le 5 viendront aussi le samedi, dans la rue", a lancé l'élu sur France 3. 
Il s'agit pour lui de mettre la pression sur Macron chez qui, selon le député, "seul le rapport de force arrive jusqu'à son cerveau".

Pour sa part, l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a jugé "possible que les colères se rejoignent" mais sans le souhaiter. Pour lui, les Gilets Jaunes sont "le symptôme du fait qu'aujourd'hui beaucoup de Français ont le sentiment que pour être entendus il faut passer par l'attention, la confrontation, et parfois par la violence". 

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