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vendredi 29 novembre 2019

Black Friday bashing, nouvel interdit écologiste, diktat infantilisant et méprisant

Un 'bloc Friday' impose son idéologie dans Paris anti-Black Friday

Youth For Climate et Extinction Rebellion s'immiscent dans nos vies



Ces associations qui se prennent pour des directeurs de conscience verte ont organisé une opération 'Block Friday' ce vendredi dans plusieurs villes et doit s’articuler dans la capitale autour du blocage d’un "commerce majeur", une cible parmi d'autres.

La version Block Friday du Black Friday importé des Etats-Unis, comme Hallowe'en ou la langue américaine (dont nos bobos-écolos se gargarisent en persillant leur langage de mots - écorchés comme veaux de lait en abattoir - sans pour autant savoir construire une phrase correcte), Block Friday, depuis quelques jours, ce sont des slogans sur des tracts virtuels qui pourrissent les réseaux sociaux aussi sûrement que les panneaux publicitaires à l'entrée des villes et villages: "L’abus de production nuit gravement à la planète", " surconsommer tue" ou encore "stoppons la grande braderie de la planète" révèlent un terrorisme qui n'a d'équivalent que ceux dénonçant le réchauffement climatique, mais tend vers une dictature de type khmère rouge. A chaque fois, ces mots sont accompagnés d’un même hashtag #BlockFriday appelant à une opération pacifique dans la forme (on l'espère), mais violente, sur le fond: une agression vertueuse des citoyens jusque dans l'intimité de leurs domiciles. 
Ce vendredi sera "noir" de grosses opérations commerciales, de publicités à gogo et d’orgies de prix cassés, certes, mais la paire vertueuse ne prend pas en considération les petites bourses qui se feront plaisir, comme les parents qui utilisent chaque année l'ARS à l'achat de "sneakers" (tout bêtement des 'baskets', non, des 'chaussures de sport'...) de marque et de prix. Vive les sabots de sport façonnés pendant les longues soirées d'hiver au coin de la cheminée dans du bois de châtaignier vieilli !

"Non au consumérisme mortifère !" hurlent les croque-morts verts
Les organisateurs de ce mouvement rétrograde de décroissance économique sont paradoxalement 'Youth for Climate (YFC) et Extinction Rebellion (XR)
YFC (en français 'La Jeunesse pour le climat') est incarné par une jeune fille à tête de mort de 16 ans qui semble porter toute la misère écologique du monde sur ses frêles épaules d'adolescente triste et méchante. Si être jeune, c'est vivre et  vivre en harmonie avec son époque plutôt qu'à celle de ses parents, cette jeunesse-là est inadaptée, si ce n'est moribonde. 
Quant à XR, non pas l'i-phone (!), mais Extinction Rebellion (encore de l'anglais), il est incarné par son co-fondateur américain Roger Hallam, dont les propos antisémites  sur l’Holocauste - publiés mercredi 20 novembre par le quotidien allemand Die Zeit - viennent tout juste de provoquer la nausée. Pour lui et ses adeptes, la Shoah n’était "qu’une connerie [fuckery] de plus dans l’histoire humaine". Et il se justifie : "le fait est que des millions de personnes dans notre histoire ont été régulièrement tuées dans des circonstances terribles ". Il cite ainsi l’exemple du génocide au Congo, dans lequel "les Belges sont venus au Congo à la fin du XIXe siècle et l’ont décimé"...
Est-ce donc un hasard pure (et respirable) que le député LFI Adrien Quatennens, déclare apprécier le mouvement et plus particulièrement ses méthodes d'action non-violente - "violence passive" consistant à générer des retards dans la vie de ses concitoyens par des occupations de lieux publics et des blocages - et que Mediapart décrivent favorablement XR et YFC (on dirait des noms de robots ou des de bâtiments de stalag) "nés en 2018 dans un contexte de (re)prise de conscience de l’urgence environnementale, qui avait été étouffée par les fausses promesses du 'développement durable' ? Les jeunes n’ont pas encore forcément tous saisi à quel point cette notion est trompeuse, mais ils ont compris qu’ils avaient été trompés sur la gravité de la situation", estime le site révolutionnaire trotskiste et... complotiste.

Ils organisent une série d’actions dans une trentaine de villes
– à l'imitation de la grève mondiale pour le climat – visant notamment à "occuper et bloquer de manière festive des "temples" de la consommation". Objectif : Dire "non au consumérisme mortifère". Contre le complot mené un siècle et demi par l'auteur de 'J'accuse", Emile Zola, avec "Au Bonheur des Dames"(1883), roman entraînant le lecteur dans le monde des grands magasins, l’une des innovations du Second Empire...

"Vendredi 29 novembre, c’est le Black Friday : un jour de soldes intensives [je dirai 'intensifs' parce que je ne suis ni un activiste XR donneur de leçons, ni un pro de la presse] et d’achats compulsifs, symbole du capitalisme le plus néfaste. Dévorant notre monde, épuisant ses ressources naturelles, multipliant les écocides, exploitant les plus faibles, et creusant les inégalités sociales au nom du mythe de la croissance infinie. Le consumérisme finira par nous détruire si nous n’agissons pas avant", notent les membres de XR qui prévoient plusieurs actions à Paris, alors que le Black Friday doit générer 6 milliards de dépenses en France, cette année. Et donner un coup de boost pouce à la courbe du commerce dont Macron ne manquera pas de s'enorgueillir.

Convergence des luttes écologistes millénaristes
Les millennials, la génération Zl et tous ceux qui s'en remettent à nous [et les "abstinence-only"?] , nous leur disons : "La fin du monde est dans douze ans [2031] si l'on ne fait rien pour le changement climatique", Alexandria Ocasio-Cortez, interrogée par Ta-Nehisi Coates, MLK Now, 22 janvier 2019. "J'aimerais vraiment qu'on ait plus que douze ans. Mais ce sont nos poumons qui étoufferont à cause des feux de forêt. [...] L'atermoiement climatique est le nouveau négationnisme climatique."  AOC sur Instagram Live.
"C’est la première action que nous faisons avec Youth for Climate. Nous nous rejoignons pour dire qu’un autre modèle est possible et que le Black Friday n’est pas nécessaire. C’est le symbole même du consumérisme", déplore un membre anonyme de XR, proche de la coordination, avant de donner plus de détails sur les actions.

"Chaque groupe local en France est autonome et choisit lui-même ses partenaires et le type d’action qu’il souhaite organiser. Ça peut être une manifestation à vélo, des actions de pocket message consistant à laisser des messages dans les habits des magasins rappelant que la surconsommation détruit la planète (et non pas ces messages intempestifs laissés  à des inconnus lorsque le clavier du portable dans la poche compose des numéros subrepticement] ou encore des extinctions des vitrines ou des remplacements de publicités. A Paris, nous comptons bloquer un commerce majeur de la capitale", assure-t-il. Déjà ciblé par les membres de XR et plus récemment lors des un an des Gilets jaunes, le centre commercial Italie 2 devrait être épargné.

Les commerçants, comme les agriculteurs, sont désignés à la vindicte de justiciers
Italie 2 à Paris: entrave par XR à la liberté de commercer
Le centre commercial Italie Deux, situé dans le 13e arrondissement, porte encore les stigmates du 16 novembre dernier et le blocage de 17h par XR en octobre dernier est dans toutes les têtes. Son propriétaire, Hammerson PLC, est un groupe britannique d’investissement, de développement et de gestion immobilière (détenteur aussi des Terrasses du Port à Marseille, des "3 Fontaines" à Cergy (Val-d'Oise) ou de Nicétoile à... Nice. Mais à la veille du Black Friday, les commerçants se préparent à recevoir d’abord les clients. "Je ne comprends pas trop pourquoi on est devenus une cible. Mais je croise les doigts. C’est le premier jour de l’activité la plus importante de l’année jusqu’à Noël. Et elle est très importante pour nous", explique une commerçante. "Italie Deux a déjà trinqué", réagit-on chez XR, qui a dans le collimateur une zone commerciale du centre de la capitale. Suivez son regard vers Le Bon Marché Rive Gauche et La Samaritaine ou, à la rigueur, un Sephora, puisqu'ils sont détenus par LVMH, dont le propriétaire, Bernard Arnault, est devenu la première fortune au monde, annonce-t-on précisément aujourd'hui.

Mais, dans cette coordination, certains se montrent sceptiques face à des actions contre des centres commerciaux et visent les directions. "Il faudrait [vaudrait", mais à XR, on n'a pas affaire à des lumières] mieux cibler des sièges sociaux", note un membre de XR présent lors du blocage du Châtelet en octobre dernier.
Il est désormais plus radical, ce vendredi, et proche des idées d’ATTAC, des altermondialistes à qui la violence ne fait pas peur. Quand ils n'en sont pas issus ou encore membres, certains groupes locaux se sont d’ailleurs associés à l’association (loi 1901, subventionnée) pour leurs actions. 
Par ailleurs, entre 50 et 100 militants des groupes ANV-COP21 et Amis de la Terre ont installé des barricades de bottes de pailles et formé des barrages humains ce jeudi devant le centre Amazon de Brétigny-sur-Orge (Essonne).

La libre circulation des migrants, ça va; celle des biens, ça ne va plus !
Les entreprises françaises de commerce électronique, tels VentePrivée (Veepee, propriété de Jacques-Antoine Granjon, un complice en affaires de Xavier Niel (Free ou groupe Le Monde) et Marc Simoncini (Meetic), le déstockeur Showroomprivé (groupe Carrefour) ou CDiscount (groupe Casino) devraient être épargnées et bénéficieront de ces actions protectionnistes.

Loi anti-gaspillage et Green Friday

Dès lundi, la ministre de la Transition écologique du banquier Macron, Elisabeth Borne, s'est faite la porte-parole des lobbies, alertant contre la pollution que génère le 'Black Friday', mettant en garde contre "la frénésie de consommation" liée à cette journée de promotions. 

En commission, les députés ont suivi le gouvernement, donnant leur accord à une interdiction des campagnes de promotions du 'Black Friday', qui donne l’impression aux consommateurs de bénéficier de soldes, alors que ce n’est pas la période : les "gens qui ne sont rien"  ne font la différence, mais leurs porte-feuilles, si ! 
Cet amendement au projet de loi anti-gaspillage, un interdit de plus, adopté dans la nuit de lundi à mardi, doit encore être examiné dans l’hémicycle à partir du 9 décembre. C’est la députée non-inscrite et ancienne ministre socialiste de l'Ecologie Delphine Batho qui porte cette mesure et veut mettre fin au 'Black Friday', au nom de la lutte contre la "surconsommation".

Du côté de la mairie de Paris, on soutient le Green Friday. 
La Fédération Envie, Altermundi, DreamAct, Emmaüs, Ethiquable et le Réseau francilien du réemploi sont les membres fondateurs de l’association 'Green Friday', comme on a le "Père Noël vert" pour faire concurrence au traditionnel Papa Noël rouge... Son objectif est avant tout de faire prendre conscience aux "gens qui ne sont rien" des impacts sociaux et environnementaux des achats, et d’impulser des nouveaux modes de consommation. Tous les commerçants qui participent au Green Friday s’engagent à ne pas faire de promotion le jour du Black Friday et à reverser 10 % de leur chiffres d’affaires du jour à une association de sensibilisation à la consommation responsable. L'argent circule...

En octobre 2019, à la suite de l'occupation d'un centre commercial parisien par Extinction Rebellion, l'
ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique (!) et ancienne ministre de l'EnvironnementSégolène Royal, appela à la répression rapide d'un mouvement qu'elle juge violent
Commentant également cette action, le journaliste Daniel Schneidermann dénonça en revanche le désintérêt des media français pour les actions non-violentes et pour la question de la décroissance. 

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