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dimanche 24 novembre 2019

Parlement : Macron tue la démocratie dans l'oeuf

"On ne sert à rien", "on s'emmerde"!

Certains députés  commencent à se lamenter en public ou en privé. 

Résultat de recherche d'images pour "LREM applaudissement deputes debout"Faute de marge de manœuvre et d'autonomie, ils confessent leur déception à mi-mandat à l'Assemblée, pendant que d'autres confisquent le pouvoir dans l'hémicycle. Mais des députés LREM eux-mêmes refusent désormais de traîner leurs godillots plus longtemps.

C'est avant tout aux ralliés PS et LR qu'il apparaît désormais difficile d'exister. En 2017, certains arrivèrent avec l'espoir de changer le monde: "On nous avait présenté LREM comme un groupe de gens très ouverts, du 'nouveau monde'. Mais on se rend compte qu'ils ne veulent faire aucun compromis", égratigne Pierre Cordier (élu apparenté LR des Ardennes, avec le soutien de l'UDI), qui assure cependant ne pas avoir le "blues" et jouer son rôle de "contrôle" en commission.

Depuis la crise des Gilets Jaunes et le "grand" débat national, la volonté affichée par la majorité de mieux tenir compte des oppositions ne se concrétise pas.

La majorité présidentielle rejette tout amendement de l'opposition.
Très peu d'amendements de la droite comme de la gauche sont retenus, malgré leur nombre souvent record sur les textes de loi. A cet égard, l'adoption d'une proposition de loi des Républicains en faveur du bracelet anti-rapprochement pour les conjoints violents fait figure d'exception. Les "marcheurs" ont été pris de court, mi-octobre, en plein Grenelle des violences conjugales. 

Ainsi, sur le budget qui occupe presque tout l'automne, "on ne sert à rien" et "c'est désespérant", a lâché la cheffe de file des députés PS Valérie Rabault sur Public Sénat. Son groupe préfère désormais "mener des actions plus locales" autour de ses propositions, par exemple sur l'hôpital en crise.

Temps fort au Palais Bourbon, la séance des questions au gouvernement ne satisfait pas davantage dans sa nouvelle formule restrictive, uniquement le mardi et non plus en deux temps
Le temps de parole a été pourtant accru pour les oppositions, et un "droit de réplique" créé. Mais la séance, sur plus de deux heures, est perçue comme trop longue. "On se fait chier!", balaie une collaboratrice.
Cette attachée parlementaire se dit d'ailleurs "nostalgique des coups politiques" des précédentes législatures. 

Si les députés LREM se montrent moins souvent "godillots" qu'au début, ils rentrent vite dans le rang, sous la menace de représailles au moment des investitures. Sur l'aile gauche, Stella Dupont reconnaît qu'"on n'est pas toujours assez ferme, pas suffisamment exigeant parfois" à l'égard de l'exécutif, plus "expérimenté".

Sa collègue LREM Perrine Goulet, engagée pour la protection de l'enfance, a aussi l'impression "de devoir se battre constamment pour être entendue" et voudrait que le gouvernement "écoute plus les élus des territoires".

Certains députés ont cependant trouvé comment utiliser la caisse de résonance du Parlement 

Résultat de recherche d'images pour "LREM deputés godillots"La jeune garde LR, cette dizaine d'élus arrivés en 2017, est très présente en séance et attaque au bazooka. L'un d'eux, le secrétaire général de LR à la présidence du parti, version Jacob, Aurélien Pradié, 33 ans, vient d'être promu secrétaire général de son parti. 

A l'autre bout de l'hémicycle aussi, les Insoumis, bien que seulement 17,  usent des réseaux sociaux pour mettre en lumière leurs interventions à coup de formules chocs ou "happenings".

Réduits à une trentaine et n'ayant plus la main, les socialistes restent atones, semblant eux ne pas encore avoir digéré le bouleversement de 2017. "Le PS est assez éteint. Il y a des bosseurs et des gens remarquables, mais on ne les entend pas. Ils ne font pas le buzz comme les Insoumis", tente de justifier un ex-socialiste passé chez LREM.

Ex-conseiller de François Hollande à l'Elysée, leur porte-parole Boris Vallaud, avoue s'interroger sur son rôle, compte tenu de la faiblesse "institutionnelle" du Parlement français par rapport à l'Allemagne ou l'Angleterre.
"Est-ce que l'activisme des ONG comme Oxfam, Human Rights Watch ou Bloom sur la pêche électrique n'est pas plus efficace ? Est-ce que (l'économiste à succès Thomas) Piketty n'apporte pas plus?". Vive le lobbying !

Les municipales de mars seront-elles une voie de sortie idéale pour les déçus du Parlement macronien 

Au moins une quarantaine de députés seront candidats: une vingtaine chez LREM, une dizaine chez LR, six ou sept au MoDem, quatre au PS et un communiste. 
En épinglé un Parlement "décoratif", l'Alsacien Laurent Furst (LR), avoue rêver par exemple de retrouver son siège de maire à Molsheim.

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