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mercredi 6 novembre 2019

Les députés Les Républicains se sont désigné un chef de groupe

Damien Abad est élu nouveau président des députés LR

Il a été désigné par une majorité de
 64 des 104 députés Les Républicains 

39 ans, Damien Abad succède à Christian Jacob qui a, quant à lui, accédé à la présidence du parti, après neuf années (2010-2019) de présidence du groupe UMP/LR. Il a devancé Olivier Marleix au second tour.

Six députés Les Républicains (LR) étaient en compétition mercredi 6 novembre à l’Assemblée nationale. A l’issue de trois heures et demie de vote à bulletin secret, les 104 députés LR ont désigné leur nouveau président de groupe : Damien Abad, 39 ans, député de l’Ain (réélu en 2017), ancien député européen (2009-2012) et ancien vice-président du parti sous Laurent Wauquiez.

Avant son élection à la présidence du parti, Christian Jacob avait défini la fonction qui incombe désormais à Damien Abad 
"C’est à la fois le premier prix de camaraderie et une sorte de délégué de classe. Le président de groupe, il faut que les députés s’identifient à lui."
Christian Jacob s’est officiellement refusé à choisir un successeur, mais la candidature du député d’Eure-et-Loir Olivier Marleix, 48 ans et fils d'Alain Marleix, avait surgi à la mi-octobre, quatre semaines seulement avant l’élection, alors que d’autres  - tel Damien Abad - s’étaient déclarés de longue date. Officiellement, Christian Jacob avait affirmé qu’il se garderait de tout soutien.
Six députés étaient en lice.
Michèle Tabarot (Alpes-Maritimes), Véronique Louwagie (Orne), Damien Abad (Ain), Olivier Marleix (Eure-et-Loir), Daniel Fasquelle (Pas-de-Calais) et Philippe Gosselin (Manche). A l’issue du premier tour auquel ont participé les 104 députés du groupe, un trio de tête s’est détaché : Damien Abad, nettement devant, avec un tiers des voix (34), suivi d’Olivier Marleix (20) et Michèle Tabarot (17), tous pouvant théoriquement se maintenir au second tour. Les champions ont eu trois quarts d’heure entre les deux tours pour négocier des retraits et aboutir à un duel clair. 

Le trésorier de LR Daniel Fasquelle (14 voix) et Philippe Gosselin (7 voix) ont annoncé les premiers qu’ils ne se maintiendraient pas. Michèle Tabarot, proche de Jean-François Copé qui détenait sans doute, avec ses 17 voix, la clef du second tour, en a fait de même, suivie de Véronique Louwagie (12 voix). Dans la foulée, le second tour a consacré sans ambiguïté Damien Abad, à 64 voix, contre 37 pour Olivier Marleix.

Un nouveau patron des députés LR en capacité de contre-balancer le pouvoir de Jacob 
Les député LR ne seront pas des godillots, façon LREM. "Il [Abad] a montré qu’il est capable de s’opposer à Christian Jacob et en même temps de travailler avec lui. C’est un bon point d’équilibre, on est à équidistance entre l’indépendance qui serait une mauvaise chose et la vassalité, qui serait aussi mauvaise", estime le député de Vaucluse, Julien Aubert.
"Abad a bétonné; c’est celui qui en a le plus envie", estimait un député avant le vote, soulignant qu’en ayant commencé tôt sa campagne, il ne s'était pas essoufflé, s'assurant de solides soutiens.
En juin 2017, le député Abad avait déjà été candidat à la présidence du groupe, contre Christian Jacob
Atteint d’arthrogrypose, maladie congénitale se manifestant essentiellement par une raideur au niveau de diverses articulations, D. Abad a évoqué sa maladie mercredi après sa victoire : "J’ai toujours considéré que mon handicap n’était ni un frein, ni un moteur de mon engagement politique."

Le renouvellement de LR est en marche

Sa position médiane transcende "les clivages idéologiques"
Illustration.
Ancien vice-président de LR, il a abandonné, fin octobre, toute fonction dans le nouvel organigramme du parti, en accord avec Christian Jacob,  pour se consacrer clairement et entièrement à cette campagne parlementaire. 

Issu du centrisme
(UDF, puis Nouveau Centre), où il a fondé mouvement des Jeunes Centristes en 2008, élu eurodéputé (benjamin) au sein du bloc PPE en 2009, il a rejoint l’UMP pour les élections législatives de 2012 et a fait son entrée à l’Assemblée (commission des Affaires économiques).

Soutien de Bruno Le Maire à la primaire de 2016 (porte-parole de sa campagne), parrain de Laurent Wauquiez pour la présidence du parti en 2017 (il sera troisième vice-président des Républicains), il incarne une nouvelle garde déterminée à débarrasser la droite des caricatures qui en sont faites, par exemple en matière sociétale : le député s’est notamment abstenu sur le projet de loi de bioéthique ouvrant la PMA à toutes les femmes. Selon lui, l'extension de la procréation médicalement assistée aux femmes seules et aux couples de lesbiennes peut s'envisager, si c'est "encadré de la façon la plus stricte". Ferme dans ses convictions, Damien Abad est donc moins "clivant" que ce qu'en disent ses détracteurs.

Le nouveau président de groupe s’est fixé pour objectif de "créer une dynamique d’opposition forte et en même temps rassembler et montrer à tous les Français qu’on est aussi une force de proposition qui peut incarner l’alternance"

Quant à sa ligne, choisie par une majorité nette de députés, "ce sera une droite sociale, populaire, de progrès mais aussi qui est déterminée sur les questions de laïcité, d’immigration et de sécurité", a-t-il dit, avant de résumer son horizon : "une droite majoritaire".

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