POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 8 novembre 2019

Retraites : près d'un Français sur deux ne marche pas dans la réforme Macron

La "pédagogie" suffira-t-elle à aveugler les Français: alors, peut-être le LBD 40 ?

Seuls 29% des Français sont favorables au régime universel de retraite par points, que Macron tente d'imposer par décrets


Et à l'approche des grèves du 5 décembre, qui s'annoncent massivement suivies,
37% se déclarent être prêts à se mobiliser 
contre la réforme dans les semaines et mois à venir, confirme le dernier sondage Elabe. 

Les Français s'arc-boutent un peu plus à mesure qu'ils en savent davantage sur la réforme des retraites, dont les détails restent à dessein plutôt flous pour l'instant, indique ce dernier sondage publié ce jeudi par 'Les Echos' (Groupe Les Echos-Le Parisien, détenu par LVMH). Selon l'entreprise commerciale Elabe, 47% des Français sont opposés à la réforme des retraites, une hausse de 4 points en un mois

Seuls 29% sont favorables à cette réforme dont les modalités font débat au sein même de l'exécutif.
L'opposition est notamment en forte hausse chez les actifs entre 25 et 49 ans, signe que la tentative du gouvernement de faire la pédagogie de la réforme - comprendre de la com' par l'entremise des media soumis -  est un fiasco. 
Le soutien à la réforme a aussi reculé de 10 points en un mois dans les catégories sociales populaires, qui ne sont plus que 19% à être favorables au projet du gouvernement. La seule catégorie sociale favorable à la réforme est celles des retraités, qui ne seront pas touchés par les changements à venir.

Les appels contre la réforme se multiplient pour le 5 décembre

Plusieurs secteurs se sont déjà mobilisés contre le projet, dès septembre, dont les employés de la RATP, avec une grève très suivie le 13 septembre, puis les professions libérales qui ont défilé à Paris le 16 septembre.

Depuis, la CGT, FO, FSU, Solidaires et quatre organisations de jeunesse ont appelé à "une première journée de grève interprofessionnelle" le jeudi 5 décembre. 
Ce même 5 décembre, les syndicats de la SNCF et de la RATP ont appelé à une grève illimitée dans les transports en commun. Lors d'une "assemblée des assemblées", le 3 novembre, des représentants des Gilets Jaunes se sont quant à eux prononcés pour une convergence des luttes ce même 5 décembre.

44% des employés et des ouvriers affirment être prêts à se mobiliser.
Le spectre d'une mobilisation massive du type de celle qui a renversé le gouvernement Juppé en 1995 ne semble donc plus exclue. Selon le sondage Elabe, 37% des Français déclarent être prêts à se mobiliser dans les semaines à venir contre ce changement du système de retraite.

Chez les actifs, 44% des employés et des ouvriers y sont prêts, mais aussi 31% des cadres. "Ce n'est pas encore décembre 95, mais les ingrédients d'une mobilisation forte se mettent en place", a commenté Bernard Sananès, président d'Elabe, cité par Les Echos.

Macron, condamné à une introduction progressive de la réforme 

Face à la montée des colères syndicale et sociale, l'exécutif s'est dit prêt en octobre à étudier la piste d'une mise en place différée pour les perdants de la réforme

Suite au fuitage organisé d'un document de travail dont Les Echos avait trouvé une copie dans sa boîte aux lettres, la mise en place du régime universel par points pourrait être repoussée, voire applicable aux seuls nouveaux entrants  et seulement dans certaines professions très mobilisées.
Le gouvernement, qui a promis de prendre le temps pour élaborer le nouveau régime universel des retraites promis par Macron dans ses engagements de campagne, prévoit son adoption d'ici la fin de la session parlementaire de l'été 2020 en vue d'une mise en oeuvre à partir de 2025.

Jean-Paul Delevoye opposé à "la clause du grand-père"

Toutefois, ce jeudi, le haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, s'est dit opposé à la " clause du grand-père", qui réserverait le futur régime universel de retraites aux seuls nouveaux entrants sur le marché du travail. "J'ai toujours dit que si on appliquait de façon généralisée la 'clause du grand-père', cela reviendrait à créer un 43e régime. C'est impossible !", a asséné Jean-Paul Delevoye dans un entretien accordé jeudi au  journal Le Parisien (encore LVMH, comme Les Echos).


"Moi, je ne transigerai pas sur l'objectif", a insisté J.-P. Delevoye. 
"Si la grève du 5 décembre est une grève catégorielle, si elle vise à s'opposer au régime universel, je ne l'entends pas." "C'est ma position. Après, c'est au premier ministre d'arbitrer", a-t-il conclu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):