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samedi 2 novembre 2019

Le suppléant d’une députée LREM accusé de trafic de drogue

Moussa Ouarouss est un Franco-marocain LREM au parcours embarrassant

Le suppléant de la députée LREM a été mis en examen il y a déjà quelques mois

La presse française a finalement révélé l'implication présumée de Moussa Ouaroussa, 33 ans, dans des affaires de trafic de drogue entre le Maroc, la France et la Belgique. Ce Franco-marocain a fait l’objet d’une enquête de 18 mois, car soupçonné d’être lié à un de trafic de drogue international. 

En août dernier, l’interpellation et la mise en examen du suspect étaient restées secrètes : le Parquet de Lille ne souhaitait pas communiquer sur cette affaire considérée comme "sensible", a rapporté de son côté Le Parisien qui raconte que Moussa Ouarouss "est dirigeant d’entreprise, de surcroît député suppléant de La République En Marche (LREM) pour les Yvelines et cadre local de la majorité présidentielle à Reims (Marne), ville dont il est originaire", alors que sa famille vient du Maroc. Son gabarit ne l'indique pas mais c'est par le biais d'un sport qu'il trace sa voie dans la villeun sport de combat, comme Benalla, et la boxe, pratiquée par Edouard Philippe...


Des soupçons de trafic de drogue

Quand
 un jour à Reimsdans un lieu de stockage, 
la police met la main sur soixante kilos de cannabis, parmi les six interpellations - huit personnes, selon une autre source, et certaines auraient été placées en détention provisoire - , on découvre le Franco-marocain. "J’ai répondu aux questions des enquêteurs. Cette affaire ne m’inquiète pas du tout", affirme-t-il pourtant, en disant même avoir porté plainte pour diffamation.
Dans le cadre de l’investigation, Moussa Ouarouss est néanmoins mis en examen pour "importation, transport, détention, et cession de stupéfiants en bande organisée". La même source indique que depuis, il a été remis en liberté mais "placé sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de quitter le territoire français".
 Moussa Ouarouss a fait ses classes au parti socialiste… d’où il a été exclu, avant de se tourner vers LREM.
RTL ne diffuse pas la photo de Moussa Ouaroussa.
La voici, rien que pour eux...

Par ailleurs, Moussa Ouarouss est président de l’association 'Droit de cité' pour l’insertion professionnelle des jeunes ainsi le Franco-marocain est-il également présent dans le secteur de la coopération culturelle (depuis 20 ans, développer des actions autour de la musique, de la lecture et du jeune public et des arts de la rue, en mutualisant les moyens humains, techniques et financiers des acteurs culturels engagés dans les projets, dont la Région Hauts-de-France). Il affirme au Parisien avoir été "seulement en relation avec un des mis en examen dans le cadre du travail au sein de cette structure". 
En 1995, cette association se fit remarquer en interpellant Jacques Chirac, Lionel Jospin et Edouard Balladur. A chaque fois, une délégation d'une douzaine de jeunes "de toutes les couleurs, de tous les coins de France (Marseille, Gagny, Vénissieux, Clichy, Colombes, Nancy, Toulouse, La Rochelle...) et de toutes origines sociales (étudiants, sportifs, chômeurs actifs, mères de famille, éducateurs, etc.)", a été reçue longuement par ces candidats ­ de trente minutes pour Jospin à une heure vingt pour Chirac. "A tous les trois, gens de là-haut et professionnels de la politique, nous avons fait entendre la voix de ceux d'en bas, jeunes du terrain, observateurs engagés des fractures du pays et du décalage des institutions", avaient commentés les militants par communiqué.
Association subventionnée, elle préconisait notamment "un revenu minimum d'activité (RMA) qui valorise l'activité des chômeurs" et la formation de "brigades jeunes", dans lesquelles filles et garçons qui auraient suivi une formation initiale ou continue apporteraient un service à la collectivité (aide aux personnes âgées par exemple).

En février 2018, la députée LREM élue à Trappes en 2017 a décidé de mettre fin à la collaboration de son suppléant venu de Reims, via le Maroc, évoquant des "désaccords politiques" : ce que LREM appelle la "transparence". 
En juin 2017, cette élue de la majorité présidentielle, titulaire du siège à l'Assemblée nationale et mère de deux enfants, avait déclaré : "Cela vaut la peine de se battre pour nos enfants, et tous les autres." 

Dans un récent article, le journal français l’Union révèle que le suppléant LREM de Nadia Hai, la députée LREM de Trappes, un cadre de banque conseillère en gestion de patrimoine à la banque Barclays (bac +2, puis LCL, et HSBC. Quand le futur président crée En marche !, en 2016, elle suit et participe au groupe de réflexion sur les programmes, puis initie le groupe 'Femmes en marche avec Macron' en février 2017, qui la mène à poser sa candidature : En marche! manque cruellement d'assises locales. Ses priorités devaient être, sans surprise, l’éducation et l’emploi... A Trappes, Yvelines, si le taux de chômage est de 18%, l'économie souterraine est-elle pour autant en récession ? 
Des "gros bras" au service de la candidature de Macron

Vendredi, le quotidien régional L'Union (groupe Rossel, belge, propriétaire en France de La Voix du Nord, Le Courrier picard ou Nord Eclair, mais aussi Première (magazine d'information sur le cinéma et les séries télévisées, et partenaire de RTL et de 20 Minutes pour Lille), révèle 
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des liens entre Ouarouss et Benalla, deux ex-socialistes, suggérant une filière franco-marocaine.
Alexandre Benalla aurait été en lien avec le suspect, rapporte L'Union, mais  l’ancien membre de l’équipe du président Emmanuel Macron  dément.

Citant l’Union, Le Parisien explique qu’avant ce rapprochement avec la sphère Macron, Ouarouss a été "exclu durant un an [du parti socialiste] pour avoir bloqué une serrure avec de la colle, un soir de vote".

Par la suite, il a néanmoins pris part à deux meetings du président, en campagne pour sa candidature, où il a fait office de responsable des jeunes avec Macron (Jam) et a notamment assuré sa sécurité, puisque "passionné" de boxe. A-t-il pu approcher Macron par l'entremise de son coreligionnaire, Alexandre Benalla.
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Cette mission aurait provoqué "quelques frictions avec Alexandre Benalla", racontent ceux qui veulent dénouer les liens entre eux. Ils expliquent que Benalla aurait fini par "voir d’un mauvais œil ce personnage un peu trop intrusif tourner autour du candidat". Pour sa part, Ouarouss clame une certaine proximité avec Emmanuel Macron, s’affichant avec lui lors de déplacements "à Châlons-en-Champagne, Marseille, Metz ou Paris, où on l’aperçoit portant une oreillette", ce que la présidence de la République nie.
En 2016-2017, alors qu'il est à la tête de l’académie "Team Hamid Zaïm", Ouarouss a participé à deux meetings du candidat Emmanuel Macron, en tant que responsable des jeunes avec Macron (Jam) et en assurant avec quelques collègues de ring sa sécurité, selon l'AFP. Ce qui serait à l'origine de quelques frictions avec Alexandre Benalla.

"C’est parce que je fais partie d’un parti politique, on a voulu faire le buzz avec moi et salir mon image", dénonce de son côté Ouarouss auprès du Parisien.




Le site AtlasInfo a évoqué "un affabulateur", selon des sources au sein de l’Elysée qui assume difficilement ses liens avec Moussa OuaroussDe son côté, lorsque le mouvement présidentiel a pris connaissance de son implication présumée, la direction de LREM a affirmé que le trentenaire "n’a plus aucune fonction au sein du mouvement et n’est plus membre de son comité depuis septembre".

En juillet dernier, un site d'information dédié à l'actualité au Maroc et du monde), Le360,  l’a présenté comme un "faux' conseiller de Macron, vu dans l’une des manifestations tenues ce mois-là à Al Hoceïma, étant originaire du Rif.
Ouarouss remarqué aux manifestations du jeudi 20 juillet à Al Hoceima en tête de cortège, scandant des slogans et applaudissant.

En juillet 2017, les heurts entre policiers et manifestants ont fait 72 blessés du côté des forces de l'ordre et 11 dans le camp des manifestants.
Le mouvement du Hirak avait débuté après le 28 octobre 2016 dans la région du Rif. Ce jour-là, un jeune vendeur de poisson, Mohcine Fikri, de la ville côtière d’Al-Hoceima, avait été tué dans des conditions terribles : broyé par une benne à ordures au moment où il tentait d’empêcher la police de détruire sa marchandise, pêchée illégalement et tout juste saisie par des agents locaux. Dans cette région enclavée, rongée par le chômage, les circonstances de ce décès avaient déclenché un vaste mouvement populaire exigeant la justice mais aussi des projets de développement, du travail, la fin de l’arbitraire.Pendant près d’un an, les manifestations s’étaient succédé, mêlant des habitants confrontés aux mêmes difficultés de vie, jusqu’à ce que, au printemps 2017, les autorités décident de mettre un terme au mouvement, arrêtant des centaines de personnes, faisant taire la contestation en déployant des milliers de policiers et militaires dans la zone. On ne peut s'empêcher de penser à la répression du mouvement des Gilets Jaunes en France. C'est cependant davantage au 17 décembre 2010 en Tunisie que renvoie le mouvement du Hirak au Maroc. Cette date marque en effet le départ du " printemps arabe", avec le déclenchement à Sidi Bouzid de la révolution tunisienne qui a emporté Ben Ali et ouvert la voie de l'Europe aux "migrants" africains. Ouarouss aurait donc participé au Maroc à ce mouvement  de "dégagisme" ourdi par les salafistes qui ont menacé la région irako-syrienne, séduisant de jeunes français.
La drogue, moyen de déstabilisation politique
Or, ce cadre franco-marocain de la majorité présidentielle LREM à Reims - qui a participé dans la rue au mouvement du Hirak  - est mis en examen pour trafic international de drogue.
Le crack est arrivé en Europe à la fin des années 1980. Pour l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS), "la plus grande partie est importée des Antilles. On en trouve uniquement en région parisienne et presque exclusivement dans Paris intra-muros", notamment dans le nord-est parisien, autour des métros La-Chapelle, Château-Rouge, Stalingrad.
A la suite notamment de fermetures de squats dans Paris, le trafic se propage en banlieue, au nord de Paris et en particulier autour de la gare de Saint-Denis où le trafic prend une grande ampleur. Les dealers abandonnent progressivement la gare de Saint-Denis pour revenir sur les secteurs Stalingrad et Porte de la Chapelle, où les associations "humanitaires" regroupent les migrants actuels. En 2009, on estimait que 1 million de personnes avaient déjà sniffé au moins une fois de la "coke" et 3,3 % des jeunes de 17 ansOn est passé au krack, forme base libre de la cocaïne.
Une enquête judiciaire portant sur un trafic en lien avec la région marocaine du Rifest est ouverte par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, confiée aux gendarmes de la section de recherches de Reims
"Je suis tombée de la chaise quand on m'a parlé de cette affaire," assure Nadia Hai, élue de Trappes (Yvelines), dans l'ancienne circonscription de Benoît Hamon.

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