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mardi 19 novembre 2019

Gilets Jaunes : Macron appelle les acteurs politiques à l'aide pour les municipales

Manu-le-tout-puissant accuse les silences "complices" des violences 

Macron condamne ceux qui, selon lui, "ont perverti" le mouvement des Gilets jaunes"

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Ses critiques s'adressent à tous lundi soir, après les affrontement de samedi qui ont inauguré la deuxième année de contestation sociale de sa politique par le mouvement des Gilets Jaunes soutenu par la majorité silencieuse,  s'en prend à tous, à la fois les adeptes du "nihilisme de la violence" et "les voix qui se taisent et deviennent complices". 

"Lorsque la haine s'abat et qu'au nom d'idéaux la destruction se joue dans la rue, trop de voix se taisent et deviennent alors complices, trop de voix laissent confondre des idéaux avec le nihilisme de la violence", a-t-il dit, sans plus de précision, lors d'une remise de décoration à l'ex-secrétaire national (1994-2001) puis président (2001-2003) du Parti communiste (PCF) Robert Hue, 73 ans, un proche des gouvernements de François Hollande qui s'est rangé au nombre des soutiens de Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2017.

"En même temps," il n'a pas hésité à flatter certains Gilets Jaunes

Dans une tentative démagogique de séduction, il a en effet loué la "fraternité sur les ronds-points" au début du mouvement, à l'occasion d'une autre remise de décoration, cette fois à un maire "dans les petits papiers de l'Elysée" et président de l'Association des maires ruraux de France, Vanik Berbérian. Un conflit d'intérêts politiques avec le maire de Gargilesse-Dampierre, 300 habitants dans le Berry, que Macron a chouchouté lors de plusieurs rencontres déjà, avant ce jeudi encore, dans le cadre du grand débat, et qui est soupçonné par certains de connivence. 
Evoquant avec aigreurs "la colère drapée dans le jaune de la détresse", il a salué un ami qui a su percevoir "l'aspiration française de nos concitoyens à la communauté" dans "ce mouvement spontané".
"Au-delà des revendications où nous devons apporter des réponses, les Français en sortant de chez eux, en se réunissant sur les ronds-points, ont retrouvé en bien des endroits la chaleur des liens, la fraternité, l'entraide". Même si "d'aucun ont perverti cela et recherchent l'anomie [désordre individuel consécutif au recul des valeurs conduisant à la destruction et à la diminution de l'ordre social], la violence", a dit le chef de l'Etat à Vanik Berbérian.

Dimanche, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye avait déjà ouvert la campagne de dénigrement de la contestation sociale, estimant que depuis plusieurs mois l'ensemble du mouvement des Gilets Jaunes est  "gangrené par des ultras" de l'extrême gauche.

Le numéro 2 de la France Insoumise Adrien Quatennens a quant à lui déploré
"un désordre sinon organisé, au moins maintenu" par le gouvernement qui a conduit, selon lui, aux violences samedi à Paris.

Le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella, a lui dénoncé un gouvernement qui "laisse les milices d'extrême gauche pourrir le mouvement des 'Gilets jaunes4 ", réclamant leur "dissolution".

Opération séduction de Macron à l'approche des municipales


Ce scrutin, dans quatre mois, pose à nouveau à la majorité présidentielle le problème de son absence de maillage de la France profonde. Avant d'ouvrir mardi le Congrès des maires de France, auquel il avait brillé par son absence en 2018, année des Européennes, Macron a donc distribué des hochets en décorant lundi soir quatre hommes politiques de peu de convictions qui l'ont soutenu, avec pour point commun leur mandat de maire allant de 19 à 32 ans: le communiste Robert Hue, 73 ans, sénateur du Val-d'Oise, les centristes Jean Arthuis  - élu de la Mayenne (Pays de la Loire) de 75 ans, ancien ministre de Juppé, UDI passé au conseil de LREM - et Vanik Berberian, 64 ans, maire dans l'Indre - cadet de Brigitte Macron, 66 ans- , et l'ex-socialiste  - ex-directeur adjoint du cabinet de Michel Delebarre, ministre d’Etat de Mitterrand - Dominique Baert, élu du Nord qui fut exclu du PS pour avoir soutenu des adversaires des candidats désignés par le parti.

C'est à Robert Hue qu'il a réservé son plus vibrant hommage, tombant dans la facilité en évoquant un communisme français bon-enfant bercé par Jean Ferrat et Aragon,
sans céder au "mirage soviétique", à la différence de l'un et de l'autre...
Macron n'a pas manqué de portraiturer Hue en contre-exemple de la gauche extrême actuelle qui lui cause tant de soucis... "Nous manquons de dirigeants comme vous aujourd'hui", lui a-t-il lancé, le félicitant d'avoir "mené toutes les luttes en ayant chevillé au corps ce qu'implique la République, la lutte contre la haine, le refus de la violence".
"Vous vous êtes rendu compte plus tôt que la plupart d'entre nous que le manège des partis (...) tournait à vide". "En 2014, dans votre livre, vous disiez 'les partis vont mourir et il ne le savent pas' ", en a extrait le chef d'un parti qui peine à naître et se développer. 

Président en campagne, Macron a observé qu'en 2002, "vous avez vu ceux qui dans "l'électorat populaire se détournaient du communisme pour donner leur voix au Font national, apporter leur suffrage à un candidat d'extrême droite négationniste, et vous l'avez dénoncé"... "Cela a renouvelé votre détermination (...) de dépasser les clivages pour faire front à mes côtés lors de la campagne de 2017", a-t-il ajouté.

Il a également remercié Jean Arthuis, ex-sénateur et ex-député européen, qui a été l'un des premiers hommes politiques français à le soutenir, affirmant devoir beaucoup à sa "capacité de prendre des risques". Pour la petite histoire, Jean Arthuis avait invité à la réception le compositeur-chanteur Laurent Voulzy dont il a été... le comptable. Avant de devenir celui de la France (août 1995- juin 1997) comme ministre de l'Economie et des Finances.


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