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jeudi 14 novembre 2019

La restauration de ND de Paris peut-elle porter la marque de Macron?

"Qu'il ferme sa gueule" : le représentant de Macron s'en prend à l'architecte en chef de Notre-Dame


Jean-Louis Georgelin fait la guerre à l'architecte en chef de Notre-Dame, une concertation à la Macron...

"Soit 'je restaure à l'identique, ça sera moi', soit on fait une flèche contemporaine et ça sera un autre", avait prévenu l'architecte.
Alors que Macron souhaite laisser sa marque sur la cathédrale Notre-Dame, à l'occasion de la restauration du bâtiment ravagé par un incendie, dont l'enquête n'a toujours pas déterminé la cause, l'architecte en chef du monument veut que la flèche de la cathédrale de Paris soit reconstruite à l'identique. De quoi s'attirer les foudres du général Jean-Louis Georgelin, missionné par le président pour piloter le chantier.
Le militaire l'a prié de "fermer sa gueule" pour permettre, selon lui, d'avancer "sereinement', dans l'optique présidentielle.

J’appelle le Général #Georgelin à redescendre d’un étage pour commencer et l’invite à démissionner. 
Une telle méprise de l’avis des uns et des autres est caractéristique du nouveau monde Macron.

L'architecte en chef de Notre-Dame, Philippe Villeneuve, s'était prononcé dès le mois de juin pour une restauration à l'identique de la flèche de Viollet-le-Duc, détruite lors de l'incendie qui a ravagé la cathédrale le 15 avril. Le président de la République avait pour sa part exprimé sa volonté d'inscrire un "geste contemporain" sur l'édifice emblématique. Avec le goût dont Macron a fait preuve pour la réfection de la salle des fêtes de l'Elysée, toutes les inquiétudes sont permises.

Mercredi, devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, le général Georgelin n'a pas caché son irritation face aux convictions de Philippe Villeneuve. "Quant à l'architecte en chef, je lui ai déjà expliqué plusieurs fois, et je le referai, qu'il ferme sa gueule et que nous avancions en sagesse pour que nous puissions sereinement faire le meilleur choix pour Notre-Dame, pour Paris, pour le monde", a lancé le très peu serein général Georgelin en réponse à la question d'un député. L'intéressé, maître d'œuvre du chantier, n'était pas présent dans la salle. Cependant, il s'était de nouveau, le matin même dans les colonnes du Figaro, prononcé pour une reconstruction à l'identique de la flèche.

Nommé par Emmanuel Macron "préfigurateur de l'établissement public chargé de la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris", Jean-Louis Georgelin a par ailleurs confirmé l'objectif de cinq ans de travaux fixé par le chef de l'État. "Les 5 ans, on les obtiendra par la rigueur du chantier, le choix des bonnes expertises", a-t-il souligné. Marche ou  crève ! 
C'est "début 2021" que sera discutée l'orientation du chantier, notamment pour la flèche détruite. D'ici là, il souhaite "apaiser le tohu-bohu" dans la communication autour des travaux.

Le général Georgelin était devant les députés pour les informer de l'avancée des opérations. "La cathédrale est toujours en état de péril", a-t-il prévenu. "La phase de sécurisation de l'édifice n'est pas terminée. Elle ne sera terminée que quand l'ancien échafaudage de la flèche aura pu être démonté". Avec l'arrivée de l'hiver, "nous ne sommes pas à l'abri d'un fort coup de vent qui pourrait déstabiliser cet échafaudage", a aussi souligné le général Georgelin.

Par ailleurs, "la cathédrale ne semble plus être émettrice de plomb vers l'extérieur du chantier", a-t-il assuré.

"Je suis dans la restauration de ce qui existe", avait expliqué l'architecte Philippe Villeneuve à la mi-octobre sur RTL. "Le futur, c'est soit 'je restaure à l'identique, ça sera moi', soit on fait une flèche contemporaine et ça sera un autre", avait ajouté l'architecte, au chevet de la cathédrale depuis 2013.

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