POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 4 juillet 2019

Macron s'attribue une influence décisive sur les nominations des nouveaux patrons de l'UE

La nouvelle équipe à la tête de l'UE, c'est comme "un acte 2 pour notre Europe", raconte Macron

Les forces en présence restent les mêmes et Macron n'y a rien pu

Résultat de recherche d'images pour "quatre postes cles UE"
Michel, von der Leyen, Lagarde et Borrell  
Le président français s'est beaucoup montré devant les caméras, mais les états-membres l'ont vu venir: sa réputation d'arrogance l'a précédé, lui et sa clique. L’accord obtenu à l'arraché malgré ses dénigrements de "l'image pas sérieuse" laissée par l'UE au cours des négociations a porté l’Allemande Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne et Christine Lagarde à la BCE. Un "fifty-fifty" qui n'a rien d'une victoire qu'il puisse s'approprier, alors que, trois jours plus tôt, il "fustigeait un "échec" du sommet de l'UE sur l'attribution des postes clés, qui la rend "pas crédible au plan international".

Emmanuel Macron sera passé par tous les états ces derniers jours à Bruxelles. Agacé, voire énervé parfois, et méprisant des autres qui n'ont pas la bonne méthode, il fait maintenant le paon, suite à l'accord signé  pour les cinq années à venir. Outre Ursula von der Leyen, une proche d'Angela Merkel, et la Française Christine Lagarde, ex-ministre de Sarkozy, l'avantage n'est déjà pas à Macron, surtout si on ajoute le Belge Charles Michel, un centriste proche de l'UDI, à la présidence du Conseil européen (à Bruxelles, à la suite de Jean-Claude Juncker) et le socialiste espagnol Josep Borrell comme Haut représentant pour les Affaires étrangères, en remplacement d'une femme, Federica Mogherini, ministre des Affaires étrangères italienne, on ne voit toujours pas bien sur quoi se fondent les cris de victoire de Macron.

"Deux femmes et deux hommes, quatre personnalités qui se sont toujours illustrées par leur engagement extrêmement fort en faveur de l’Europe, des idées européennes. Les critères de compétence, d’expérience, de parité et d’équilibres politique et géographique ont ainsi été remplis par le Conseil. Pour la première fois, la Commission européenne et la Banque centrale européenne sont dirigées par des femmes", a commenté Emmanuel Macron, comme si les choix ne s'étaient pas faits sans lui. 

Macron n'hésite pas à confisquer à son profit la victoire collective 

Résultat de recherche d'images pour "quatre postes cles UE"
Le prétentieux parmi ses collègues
"C’est donc bien un acte 2, assure-t-il, qui commence pour notre Europe, avec une nouvelle équipe, profondément renouvelée, de nouveaux visages, un nouveau souffle au service d’un nouvel agenda que nous avons défini ces dernières semaines. " La comparaison a de quoi inquiéter, quand on sait ce qu'a été l'acte 1...

Il frise le ridicule.
Celui qui s'exprime en anglais à l'étranger a en effet parlé de victoire de la francophonie. En cherchant bien ce qui pourrait valoriser sa présence aux négociations, il a mis en avant la maîtrise de notre langue par les deux femmes, dont l'une est française ! Sans compter le Belge, bien qu'il soit issu d'une famille d'entrepreneurs flamands. Mais rien n'arrête Macron.

Quand à la presse française, elle ne craint pas l'intox

Le Point assure ainsi que c’est Macron qui a proposé à Angela Merkel le nom de sa compatriote Ursula der Leyen pour la Commission européenne, lundi soir au téléphone. La Chancellière aurait donc eu besoin de Macron pour proposer cette membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) comme elle. Merkel n'avait-elle pas pourtant fait d'Ursula Gertrud von der Leyen sa ministre fédérale de la Défense, en décembre 2013, et ne l'avait-elle pas ensuite reconduite à ce poste régalien en mars 2018. Mais ça lui serait sorti de l'esprit sans Macron, assure le magazine de la famille Pinault.

Ce n'est pas parce que Macron se place au centre du jeu qu'il est incontournable dans l'UE.
Le Point affirme que le Français a en "joué ostensiblement la carte du couple franco-allemand", ce qui demande des explications à propos de l'éviction de Manfred Weber, 46 ans, membre de l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) et président allemand du groupe PPE au Parlement européen depuis 2014, qui fut éliminer pour assurer la parité entre les quatre.

Le Point n'hésite pas à verser de nouveau dans la désinformation en écrivant que Macron-Superman a "volé au secours d’une chancelière allemande fragilisée par les divisions de son propre camp". Le compromis trouvé n'avait pas ses faveurs, mais il a dû s'y résoudre. Ses 21 eurodéputés de 'Renew Europe' (pour les anglophiles), dont seulement 10 LREM, ne le mettent pas en position de force
D'autant que le groupe auquel LREM s'est agrégé compte 108 élus contre 182 au PPE à sa droite.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):